Le cycle lunaire dure en moyenne 29,53 jours, tandis que le cycle menstruel est de 28 à 29 jours. On a longtemps supposé qu’il existait un lien entre les deux. Une étude scientifique internationale, publiée le 10 avril 2024 dans la revue Science Advances, en apporte une nouvelle preuve. Explications !
Les méthodes de l’équipe de recherche internationale
Cocorico : la France est partie prenante de ce travail collaboratif, qui a associé l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm), le CNRS et l’Université Claude Bernard Lyon 1. L’équipe est partie du constat suivant.
- Un cycle féminin classique est composé de trois phases. Ces trois étapes sont liées à une action en lien avec l’ovulation, laquelle survient autour du 14e jour.
- Certaines études ont révélé que ces trois phases étaient susceptibles d’être influencées par une horloge interne, dont la perturbation pourrait impacter ce mouvement intérieur féminin.
- Cette horloge biologique interne serait-elle liée à la lune ? Cette supposition n’avait jamais été appuyée par des preuves scientifiques.
Dès lors, les chercheurs menés par Claude Gronfier, membre de l’Inserm au sein du Centre de recherche en Neurosciences de Lyon, se sont attelés à la tâche. Ils ont analysé 27 000 cycles menstruels chez 2 303 Européennes et près de 4 800 autres chez 721 Nord-Américaines.
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La lune influence le cycle menstruel : des résultats significatifs
En comparant la durée de cycle pour chaque femme, les chercheurs ont d’abord observé une stabilité globale. « Ces observations suggèrent l’existence d’un mécanisme qui corrigerait la différence entre la durée du cycle en cours et celle d’un cycle menstruel typique chez la personne concernée », explique René Écochard, premier auteur de l’étude, médecin aux Hospices Civils de Lyon et professeur à l’Université Claude Bernard Lyon 1. Voilà un premier argument en faveur d’une horloge interne faisant office de régulateur , elle-même synchronisée par un événement cyclique environnemental.
Puis, l’équipe a mis en parallèle la survenue des menstruations étudiées et les phases de la lune à l’époque de la collecte des données. Résultats : il y a un lien, « occasionnel mais significatif », entre le cycle menstruel et le cycle lunaire. Fait étonnant et inexpliqué, les règles chez les Européennes commencent plutôt lors de la lune croissante, alors qu’elles débutent à la pleine lune chez les Américaines !
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🌛 Ces résultats confirment donc la présence d’une horlogerie interne, dont le rythme est faiblement – mais sûrement – synchronisé par le cycle lunaire. Cette information est intéressante pour la santé des femmes ! À l’instar de ce qui se fait déjà dans le traitement du cancer ou de la dépression, on pourrait utiliser la chronobiologie pour prendre en charge les troubles de l’ovulation et de la fertilité.
Agnès d’Armagnac, pour e-Writers
Article rédigé lors du cursus de formation en rédaction web chez FRW.
Article relu par Nicolas, tuteur de formation chez FRW.
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Sources :
Inserm, communiqué de presse : Régularité du cycle menstruel : une horloge biologique modulée par la lune ?
Science Advances, Evidence that the woman’s ovarian cycle is driven by an internal circamonthly timing system