Le TREC, pour « techniques de randonnée équestre en compétition », est une discipline proposée par la Fédération française d’équitation (FFE) depuis les années 1980. Relativement confidentielle, cette épreuve sportive s’avère une des plus abordables pour le cavalier, le cheval ou le poney encore novice. Quelles sont ses spécificités ? Comment se déroule une sortie officielle de TREC ? Découvrez dans cet article ce qui rend ce sport de plein air si attrayant.
1. Le TREC, un sport équestre de pleine nature
En tant que cavalier, les reprises en manège ou en carrière vous semblent monotones ? Le TREC vous révèle des paysages charmants de campagne ou de montagne, en toute sécurité.
Ces épreuves fédérales vous emmènent hors des centres équestres pour explorer les sentiers avoisinants. Elles testent les capacités de votre équidé à s’adapter à toutes les situations rencontrées extra-muros. Le concurrent est, quant à lui, évalué sur son habileté à se repérer dans l’environnement, à faire face aux difficultés du relief, à cheval ou… à pied ! En effet, certaines embûches sont à surmonter en marchant aux côtés de son compagnon de route.
Pour se préparer à une compétition de TREC, les amateurs aiment se perfectionner en équitation de pleine nature lors de stages, organisés par des centres équestres spécialisés. Voici quelques thèmes récurrents :
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- techniques appropriées aux terrains variés (montée, descente, contre-haut et contrebas, fossé…) ;
- connaissances en orientation et en topographie ;
- prévention des risques ;
- soins aux chevaux en extérieur ;
- découverte d’un territoire ;
- notions sur la faune et la flore ;
- etc.
L’équitation de plein air exige un apprentissage spécifique. Le cheminement est jalonné par le passage des Galops® Pleine Nature de 1 à 7. Pour une expérience plus enrichissante, optez pour des concours de TREC organisés dans des régions pittoresques. Jetez, par exemple, un œil sur cet article qui vous présente l’Aubrac.
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2. Trois tests pour évaluer les techniques de randonnée équestre
Une épreuve de TREC dure généralement une journée complète et se compose de trois tests distincts. Avant le commencement de la compétition, l’accent est mis sur la sécurité. Le jury inspecte l’équipement du concurrent (casque, bottes, gants, gilet de cross, gilet jaune…) et contrôle le suivi des vaccins du cheval.
Le POR ou « parcours d’orientation et de régularité »
Il s’agit d’effectuer l’itinéraire déterminé par l’organisateur et de respecter les horaires indiqués. Chaque participant bénéficie, tout d’abord, d’un passage à la « salle des cartes ». Ce moment lui permet de découvrir le parcours du jour. À l’aide d’un crayon, d’une règle et du « tableau des vitesses », il note toutes les informations sur un plan vierge.
Le cavalier prend ensuite le départ de sa randonnée. Il doit maintenir les allures imposées sur certains tronçons (le pas, le trot, voire le galop). Le second objectif consiste à retrouver les balises déposées sur le trajet, à des endroits clés. Sur le terrain, les commissaires s’assurent du respect du tracé initial, de même que du chronométrage prévu. À l’arrivée du parcours, ils attribuent des points au candidat selon le barème officiel.
La MA ou « maîtrise des allures »
Après la fin du POR, le concurrent doit relever son deuxième défi. En fonction du niveau de l’épreuve, la maîtrise des allures prend une forme distincte :
- Pour les petites catégories (Poney 2, Club 2 et 1), le challenge consiste à effectuer un parcours avec cinq zones d’allures à respecter, sans notion de temps.
- Pour les catégories élevées (Club Élite et amateurs), cet exercice se transforme en un aller-retour dans un couloir de 1,50 m de large, sur 100 m de long. L’aller s’exécute au « galop le plus lent », tandis que le retour se pratique au « pas le plus rapide ». Ce qui est loin d’être évident !
Le PTV ou « parcours en terrain varié »
Le PTV constitue la dernière étape de la compétition. Les organisateurs déterminent un enchaînement de divers dispositifs représentant les difficultés susceptibles d’être rencontrées lors d’une randonnée :
- passage sur un pont de bois, sous une branche basse ;
- ouverture d’une barrière ;
- franchissement d’un tronc ;
- traversée d’un gué ;
- etc.
Chaque situation est choisie dans une liste d’obstacles présents dans le règlement fédéral.
À l’issue de ces trois tests, le jury calcule le nombre définitif de points de chaque participant. Il établit, puis annonce le classement de la compétition.
3. Une discipline accessible à tous les cavaliers
Comme tous les concours organisés sous l’égide de la FFE, le TREC se pratique dès le Galop® 2. Les différentes catégories couvrent tous les niveaux, du presque débutant au cavalier chevronné. Même si vous commencez l’équitation à l’âge adulte, vous êtes le bienvenu ! Ainsi, pour l’épreuve Club la plus facile, le POR ne dépasse pas 5 km. À l’autre bout de l’échelle de progression, l’itinéraire se transforme en véritable test d’endurance. Les athlètes internationaux s’engagent couramment pour une centaine de kilomètres, sur des compétitions en deux manches !
Si, par ailleurs, le PTV vous inquiète, sachez qu’avant son lancement, les concurrents effectuent une reconnaissance à pied. Le coach leur détaille le parcours et les différentes options pour chaque obstacle (passage en main, choix de l’allure, etc.). Il s’assure que toutes les consignes sont comprises et sécurise les moins expérimentés.
De plus, la réglementation fédérale présente une particularité unique. Sur ce test, un concurrent a la possibilité de demander au jury de ne pas franchir une difficulté, si celle-ci lui paraît trop compliquée. Le candidat se voit pénalisé d’un nombre de points, mais poursuit sa journée. Voici ce qui peut inciter le plus craintif à participer à son premier événement officiel !
Par ailleurs, le TREC, comme de nombreuses disciplines équestres, est ouvert aux cavaliers en situation de handicap, en fonction de leurs capacités. Ce sport se veut véritablement inclusif. De quoi explorer, en compétition, quelles que soient les circonstances, les bienfaits de l’équitation sur la santé humaine.
Vous ne vous sentez pas à l’aise en selle ? Il existe des épreuves de TREC à réaliser en attelage, tiré par un à quatre poneys ou chevaux !
Obstacle de parcours en terrain varié, dernier test du TREC – crédit : ©Florence MAILLARD
4. La plus conviviale des compétitions labellisées FFE !
Une épreuve par équipe pour se sentir en sécurité
Pour les cavaliers mineurs à poney, la discipline se pratique exclusivement en groupe de trois à quatre concurrents. De plus, si l’un d’entre eux a moins de 12 ans, l’équipe est obligatoirement accompagnée d’un adulte.
De même, sur les autres niveaux Club, l’épreuve se savoure en général entre camarades. Lors de votre engagement, vous aurez pris le soin de choisir le nom de votre team : les Trekistes, les Star Trek, les Pink Ladies, les Perd pas l’Nord… Soyez créatif, partie de rigolade assurée !
Avec votre cercle d’amis, vous partagez les réussites et les soucis. Si votre équipe compte quatre couples cavaliers-chevaux, les résultats les moins brillants sont déduits du score total. Cette règle permet donc quelques petits faux pas… Histoire de maintenir la bonne humeur tout au long de la journée !
À la pause méridienne, vous déjeunez entre copains. Le repas, fourni par l’organisation, est compris dans le prix de votre engagement. Bien sûr, vous aurez veillé, au préalable, à vous occuper de vos compagnons à sabots. C’est, pour eux aussi, un moment de détente et de restauration.
Un concours qui ne prend pas la tête !
En TREC, vous ne rencontrez pas de compétiteurs obsédés par la performance. En effet, le chrono ne récompense pas le plus rapide. Le vainqueur est celui qui suit le mieux les consignes et les directives concernant le bien-être animal. Vous y retrouvez des cavaliers qui partagent votre amour pour l’environnement et le respect des équidés. Voici une discipline véritablement compatible avec la vie de cheval de sport au naturel !
Les accros au téléphone portable et les geeks n’ont pas leur place ici ! Les smartphones, montres connectées, GPS et autres applications de localisation sont interdits durant la compétition. Votre mobile (un seul par équipe) est glissé dans une enveloppe scellée. Son utilisation se limite aux appels d’urgence, sous peine d’élimination.
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Tout concours hippique se termine par la remise des prix, des coupes et des médailles. Le barème des points, qui s’avère complexe dans le règlement de la FFE, maintient le suspense jusqu’à l’annonce des résultats. De plus, il est impossible de se rendre compte, avec certitude, des performances des adversaires. Cela marque la fin de la compétition dans un véritable esprit de camaraderie.
Arrivée du parcours d’orientation et de régularité, premier test du TREC – crédit : ©Florence MAILLARD
« Chaque cavalier qui réalise un POR pour la première fois revient en ayant vécu une aventure fantastique. Chaque TREC est une aventure fantastique ! » Amanti Müller, champion du monde de TREC
Parmi les disciplines équestres, le TREC tient donc une position à part. Activité de pleine nature, accessible à tout niveau, conviviale, voire familiale, elle garantit des journées inoubliables entre amis. Souvent perçu comme un sport de loisir, le TREC s’effectue néanmoins jusqu’à des échelons très élevés. Sont organisés des championnats de France, d’Europe et du monde, ainsi que d’autres compétitions internationales ! La FFE œuvre pour élargir la base des jeunes pratiquants, afin d’améliorer les résultats des cavaliers français. À cet effet, elle met en place un protocole de repérage des nouveaux talents. Alors, tenté de découvrir prochainement ces « techniques de randonnée équestre » ?
Florence Maillard pour e-Writers
Article rédigé lors du cursus de formation en rédaction web chez FRW
Article relu par Clémence, tutrice de formation chez FRW
Sources :