L’Organisation des Nations unies (ONU) a lancé une campagne de sensibilisation nommée Beans is How lors de la COP 27 qui s’est tenue en novembre 2022 en Egypte. Elle vante les mérites d’un aliment qui aurait le super pouvoir de préserver la planète. Vous n’y croyez pas ? Et pourtant, il existe vraiment et se nomme le haricot sec ! L’organisation affirme que la production et la consommation de cette légumineuse permettrait d’une part, de lutter contre le réchauffement climatique, et d’autre part, d’apporter une réponse à la famine mondiale. Alors pourquoi et comment les beans vont-ils sauver le monde ? On décrypte ça pour vous.
Le haricot : une réponse au réchauffement climatique
Le programme Beans is how affiche clairement ses objectifs : démultiplier la production du haricot et doubler sa consommation d’ici 2028. Pourquoi ? Parce que sa culture peut avoir un effet significatif sur le changement climatique. Rustique et résistant face aux aléas environnementaux, il pourrait remplacer de nombreuses exploitations agricoles néfastes pour le climat.
Le haricot demande peu de place, d’engrais et de pesticides. En effet, 37 % des émissions de gaz à effet de serre (GES), en partie responsables du réchauffement climatique, émanent de la production alimentaire mondiale. Soit un tiers de l’ensemble des gaz à effet de serre provoqués par l’activité humaine ! La production d’aliments d’origine animale, comme la viande rouge ou les produits laitiers, sont associés aux plus forts rejets de pollution.
À l’inverse, cultiver des haricots libère 90 % moins de GES, et permet d’enrichir la santé du sol notamment en azote. Ils apporteraient donc une réponse aux enjeux écologiques des années futures. Et pourtant, nous ne consommons en moyenne que 21 g de légumineuses par jour et par personne, contre 112 g de viande. Selon le programme Beans is how, changer nos habitudes diminuerait de manière significative notre impact négatif sur la planète.
Un trio de légumineuses pour répondre à la famine mondiale
Le haricot a également un autre super pouvoir : résorber la faim dans le monde. Aujourd’hui, plus de trois milliards de personnes souffrent de malnutrition. Consommer ce légume sec est bénéfique pour la santé à plus d’un titre. Il est très riche en nutriments, notamment en protéines, en glucides, en vitamines, et en minéraux. Ces qualités en font un aliment très nourrissant, couvrant à lui seul une grande partie de nos apports journaliers indispensables.
Chaque année, de nouvelles variétés sont cultivées. Au Rwanda, par exemple, près d’un habitant sur cinq consomme des haricots. Ces derniers contribuent à réduire les carences en fer dont souffrent les jeunes enfants du pays, en fournissant 80 % de leurs besoins.
Selon les études nutritionnelles, une consommation régulière de légumineuses apporterait de nombreux bienfaits :
- un meilleur contrôle du diabète,
- une diminution des maladies cardiovasculaires,
- une réponse à certains cancers.
Avec moins de deux euros le kilo, le haricot est également une alternative économique intéressante, offrant une grande durée de conservation. En effet, une fois séché, il peut être consommé durant cinq ans et cuisiné de multiples façons. Peu d’aliments peuvent se vanter d’un tel atout !
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Qu’il soit blanc, noir, rouge, nommé mogette ou lingot, le haricot est incontestablement l’aliment du futur sur lequel il faudra compter. Au petit-déjeuner anglais ou en ragoût, c’est à vous de choisir comment le cuisiner. Une chose est sûre, vous agirez pour le bien-être de la planète ! Et vous, comment aimez-vous les haricots ? Partagez vos recettes en commentaire.
Béatrice Durand, pour e-writers.
Article rédigé lors du cursus de formation en rédaction web chez FRW
Article relu par Clémence, tutrice de formation chez FRW
Sources :
