Terre de mille et un paysages, le pays du Machu Picchu attire chaque année de nombreux touristes et amateurs de randonnée. Situé dans la cordillère des Andes, une chaîne de montagne reconnue dans le monde, il est l’un des plus beaux pays d’Amérique du Sud pour partir en excursions. Faire un trek au Pérou sans guide est tout à fait possible, si les précautions nécessaires sont prises avant le départ. Inspirez-vous de nos conseils pour votre prochaine aventure solo au cœur de la civilisation inca.

1. Choisir parmi les meilleures expéditions péruviennes sans agence

Avec plus d’une dizaine de parcs nationaux et de réserves naturelles, le Pérou est fait pour tous les amoureux de la nature. De 2 à 8 jours, le choix des excursions est large pour découvrir les sentiers andins en liberté.

« Le bonheur ne se trouve pas au sommet de la montagne, mais dans la façon de la gravir. » CONFUCIUS

Voici une liste non exhaustive de treks à faire en autonomie :

  • Le trek du Salkantay est le plus populaire du pays, notamment pour son arrivée majestueuse au Machu Picchu et pour son accessibilité. Situé au départ de Cuzco, le sentier dure 4 nuits et 5 jours. C’est un incontournable pour les débutants qui veulent s’adonner à un nouveau challenge, sans sous-estimer l’acclimatation.
  • Le trek de l’Ausangate est l’une des randonnées les plus difficiles du territoire. Située proche de Cuzco, elle se réalise en 4 nuits et 5 jours. Très peu touristique, à haute altitude et en autosuffisance, c’est un sacré défi et une expérience inoubliable.
  • Le trek de Santa Cruz, localisé dans le parc national de Huascaran, près de Huaraz, dure 2 nuits et 3 jours. Peu exigeant et parfait pour les novices en bivouac, il demande toutefois une certaine connaissance de la montagne puisqu’il se réalise en totale indépendance.

Une femme est assise en face du Machu Picchu au Pérou, après le trek du Salkantay.

Le célèbre Machu Picchu après cinq jours du trek Salkantay ©Loraine DEBAY

2. Se renseigner sur la meilleure saison pour un trek au Pérou sans guide

Pour les marcheurs peu expérimentés, les conditions météorologiques peuvent être un piège. S’informer sur la bonne période est une étape primordiale de l’organisation d’une aventure montagneuse. À vous de choisir le moment opportun pour partir.

La saison sèche s’étend de mai à septembre et elle est idéale pour profiter des randonnées dans les Andes. Avec peu de brume, la visibilité est bonne permettant d’avoir une vue dégagée sur les sommets enneigés. Le temps est aussi plutôt stable avec peu de précipitations. Le seul inconvénient de vagabonder sur les sentiers péruviens en saison sèche est l’affluence touristique.

La saison des pluies s’étend d’octobre à avril et s’accompagne d’un ciel couvert avec d’importantes averses, laissant peu de chance d’apercevoir les paysages. Les accidents peuvent aussi arriver plus vite, avec des sentiers boueux, enneigés et glissants. Pour limiter les risques, tout en ayant une expérience plus solitaire, octobre, avril et mai peuvent être de bonnes alternatives.

3. Connaître les risques du mal des montagnes lors d’une excursion dans les Andes

Le mal aigu des montagnes (MAM), aussi appelé « soroche » en espagnol, apparaît lorsqu’une personne a un déficit en oxygène en haute altitude. Les conséquences peuvent être des maux de tête, des vertiges, de la diarrhée, des vomissements, un essoufflement, une confusion et, parfois même, un coma.

Afin d’éviter l’apparition d’un ou plusieurs symptômes, il est essentiel de bien s’acclimater. L’accoutumance se déroule en deux étapes : il convient d’abord d’habituer le corps à l’altitude, puis de réaliser des courtes randonnées avant de partir sur les longs sentiers. Rester dans les villes de Cuzco ou de Huaraz pendant quelques jours permet de s’adapter au manque d’oxygène. Voici cinq conseils pour réduire les risques du MAM durant un trek :

  • Buvez régulièrement et suffisamment d’eau.
  • Marchez doucement pour familiariser votre corps au manque d’oxygène de manière progressive.
  • Faites des pauses régulières pour reprendre votre souffle.
  • Mâchez les feuilles de coca ou consommez le maté de coca.
  • Redescendez immédiatement de la montagne en cas d’urgence.

Pensez à organiser un rendez-vous avec votre médecin traitant. Il pourra répondre à vos questions et vous fournir une ordonnance pour des médicaments contre le mal d’altitude. Attention toutefois aux effets secondaires, ces derniers sont considérés comme forts.

4. Se préparer physiquement pour faire un trekking solo au pays du Machu Picchu

Réaliser une randonnée en indépendance lors d’un voyage au Pérou, ça se prépare en amont ! Les plateaux andins sont exigeants, difficiles, escarpés et à une haute altitude. Les conditions pour partir en expédition peuvent être extrêmes et il faut être capable de porter du matériel lourd sur plusieurs jours. De plus, dans de nombreux cas, il n’y a pas d’assistance.

Les distances à parcourir, le dénivelé à effectuer et l’organisation que cela demande sont à prendre au sérieux. Il est recommandé à tous les aventuriers d’avoir l’habitude des montagnes, une bonne condition physique et d’être bien préparé mentalement.

Avant le départ sur la terre inca, tester l’expérience près de chez soi est la meilleure façon de se familiariser avec les sentiers. D’abord, sur une journée avec une longue route, puis sur plusieurs jours en bivouac. Cela permettra de savoir si vous aimez ce type d’activité en plein air, si vous pouvez porter le poids du sac à dos et si vous avez la force pour une telle ascension.

5. Choisir le bon équipement pour un circuit en indépendant

Avoir le matériel adéquat est un gain de sécurité et de sérénité non négligeable. Que la marche dure 2 ou 5 jours, le contenu du sac pour une aventure andine ne change presque pas. Le plus important est de se préparer en pensant à toutes les éventualités, car l’altitude et la météo ne pardonnent pas.

Voici une check-list pour un trek au Pérou :

  • De bonnes chaussures de randonnée. Elles doivent être adaptées au sentier et imperméables. Portez-les en amont afin d’éviter l’apparition de cloques.
  • Le sac à dos. Essayez-le avant, puisque vous devez être en mesure de le porter durant plusieurs heures. Un bagage de 50 L est recommandé pour 4-5 jours.
  • Le matériel de camping. Un matelas au sol, une tente étanche, un sac de couchage à -10 °C, un réchaud, du feu, du gaz, des couverts et une casserole sont des essentiels pour un trek 100 % autonome.
  • Les vêtements. Prenez une doudoune, une veste contre la pluie et le vent, un bonnet, des gants, un poncho pour les précipitations, des chaussettes chaudes, des vêtements thermiques et en mérinos, un cache-cou, des leggings et des polaires.
  • Une trousse de premiers secours, un couteau multifonction, un GPS et une balise de détresse.

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Infographie d'une check-list pour un trek au Pérou sans guide.

Infographie d’une check-list pour un trek au Pérou sans guide ©Loraine DEBAY

6. Anticiper les besoins en nourriture pour partir dans la cordillère des Andes

L’alimentation lors d’un tour en montagne, c’est l’équivalent du fuel pour la voiture. Sans cela, il est difficile d’avancer et de terminer la randonnée de plusieurs jours. Pour certains treks, il convient d’être en autosuffisance complète et d’avoir une bonne gestion des provisions. N’oubliez surtout pas de prendre des produits simples à préparer et légers à porter. Pour rester en forme tout au long du chemin, les aliments doivent être forts en protéines et en vitamines. Le thon, les noix, le beurre de cacahuète et les fruits secs fournissent un très bon apport nutritionnel.

Aussi importante que les repas et avec l’altitude, l’hydratation ne doit pas être oubliée. Les zones de campement sont toujours proches d’une source d’eau comme une rivière. Afin de ne pas tomber malade, pensez à toujours purifier l’eau avec des pastilles ou buvez-la avec une gourde filtrante.

7. Télécharger l’itinéraire de randonnée hors ligne pour une totale liberté

Partir en sac à dos pour une excursion sans agence dans les Andes n’est pas sans risques, il est facile de s’y perdre ou de se blesser. Et autant dire que la connexion internet est inexistante là-haut. Les montagnes du Pérou sont plus hautes, plus escarpées et moins touristiques que les Alpes que nous connaissons si bien. Les distances à parcourir, les points d’eau, les campings et les points de départ et d’arrivée sont indiqués afin de vous aider dans l’organisation de vos journées. La carte hors ligne est le meilleur allié des marcheurs pour assurer leur sûreté et leur tranquillité d’esprit.

L’étape cruciale est de trouver l’application qui vous convient. Maps.me permet d’avoir accès à la cartographie d’une zone précise sans internet, si la zone est téléchargée en amont. En supplément, AllTrails, Outdooractive ou encore Komoot sont autant de choix pour créer un itinéraire sur mesure. Testez-les et choisissez vos favorites.

Enfin, avant de partir, n’oubliez surtout pas de souscrire à une assurance voyage. Elle est essentielle pour vous protéger en cas d’accidents à l’étranger. Afin de renforcer votre sécurité, consultez régulièrement le Quai d’Orsay. Pensez également à prévenir quelqu’un de votre circuit en amont. Vous êtes désormais prêts pour votre prochaine expédition solo en Amérique du Sud. Réservez vos billets d’avion, chaussez vos chaussures, les montagnes de la cordillère des Andes vous attendent. À vous l’aventure !

☀️ Envie de prolonger votre voyage ? Laissez-vous tenter par la diversité de la Colombie.

Loraine Debay pour e-Writers.

Article rédigé lors du cursus de formation en rédaction web chez FRW.

Article relu par Charlotte, tuteur de formation chez FRW.

Sources :

Quai d’Orsay Pérou

Mes trois mois au Pérou, ainsi que mes aventures au trek du Salkantay et au trek de l’Ausangate en autonomie totale.