C’est un tournant majeur pour l’environnement ! Après une décennie de bataille juridique, la justice confirme : le projet minier de la Compagnie Montagne d’Or (CMO) en Guyane est définitivement enterré. Associations, figures politiques et citoyens engagés célèbrent une victoire essentielle pour l’un des écosystèmes les plus riches de la planète. Une décision qui pourrait faire jurisprudence. Retour sur les éléments décisifs qui ont conduit à cette issue historique.
2. La justice a tranché
Montagne d’Or : un projet controversé
Porté par un groupement minier russo-canadien en 2016, ce projet visait l’exploitation industrielle à ciel ouvert d’un gisement d’or découvert dans les années 90. Il prévoyait l’extraction de 85 tonnes d’or d’ici 2034, à Paul Isnard près de Saint-Laurent-du-Maroni, second chef-lieu de la Guyane. Soutenu par Emmanuel Macron, ce projet aurait contribué à relancer l’industrie de l’extraction minière française et européenne.
Implantée dans un département en difficultés économiques et sociales, la CMO promettait par ailleurs :
- la création de milliers d’emplois ;
- des formations aux métiers de la mine ;
- 420 millions d’euros de retombées fiscales pour les collectivités territoriales ;
- un meilleur accès aux terres enclavées grâce à l’aménagement d’une piste ;
- l’installation d’une ligne haute tension pour les populations autochtones ;
- un modèle de « mine écoresponsable » respectant les normes environnementales.
Si au départ ce programme bénéficie du soutien de plusieurs dirigeants économiques et politiques, dès juillet 2016, collectifs autochtones et associations écologistes locales dénoncent les risques pour la biodiversité guyanaise. Ils reçoivent également le soutien d’organisations non gouvernementales (ONG) consacrées à la défense de l’environnement. Cette mobilisation fait du projet un symbole du conflit entre l’exploitation industrielle des ressources naturelles et la préservation des écosystèmes.
3. Paresseux, faune guyanaise
L’impact environnemental au centre du débat
Située au cœur de la forêt équatoriale de la Guyane, la zone ciblée par la compagnie présente une biodiversité préservée et constitue un précieux patrimoine naturel. Cette exploitation étendue sur 40 km² aurait eu pour conséquences la destruction irréversible d’écosystèmes uniques. Elle aurait également eu de graves répercussions sur la santé du peuple Amérindien pour lequel la forêt représente un espace vital et spirituel.
Face à ces enjeux, en 2018, le ministre de l’Économie refuse le renouvellement des concessions minières accordées depuis 1946 à la compagnie. Cette annonce déclenche une série de batailles judiciaires marquées par des recours et des annulations successives jusqu’en 2023. Ce n’est qu’en novembre 2024, après un ultime renvoi, que le Tribunal de Bordeaux examine également les conséquences environnementales extrêmement polluantes de ces exploitations. Elle confirme que les concessions ne peuvent être prolongées, mettant ainsi un terme définitif au projet.
Finalement, c’est un signal fort qui est lancé. L’écosystème guyanais l’emporte sur La Montagne d’Or, grâce à une intense mobilisation. Une victoire inspirante pour d’autres combats environnementaux. La planète est aujourd’hui au cœur des décisions politiques et judiciaires, c’est un pas de plus pour en faire une priorité. La protéger, c’est aussi protéger notre avenir !
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Sources :
Images :
- Nature, faune sauvage, Guyane. Auteur : Schwoaze. Pixabay.com
- La justice a tranché. Auteur : Prakasit John Khuansuwan, Jcomp. Freepik.com
- Paresseux, faune guyanaise. Auteur : Veronika_Andrews. Pixabay.com
Articles :
Geoconfluences.ens-lyon.fr, Montagne d’or Guyane
Vert.eco, annulation du projet montagne d’or en Guyane confirmée par la justice
