C’est dans un contexte où les déserts médicaux sont plus préoccupants que jamais que le Gynécobus est né. Mais alors, en quoi consiste vraiment ce cabinet de gynécologie sur roues ? Quelles sont les raisons majeures qui ont motivé sa création ? Que propose-t-il afin de répondre efficacement à la situation critique actuelle ? C’est ce qu’on vous encourage à découvrir dans notre article !

Vous ne pouvez pas vous rendre chez le gynécologue ? Le gynécologue viendra à vous

Comme son nom le laisse entendre, le Gynécobus est un cabinet de gynécologie mobile. Créé à l’automne 2022 par Laure Fabre, sage-femme, et le Dr Grelet, gynécologue, le véhicule va à la rencontre des patientes qui habitent dans le Haut-Var (83). Pourquoi cette zone ? Tout simplement parce que l’offre médicale y est pauvre et l’attente pour obtenir un rendez-vous dans le département peut être excessivement longue. Ainsi, les Varoises n’ont qu’à choisir parmi les 41 communes proposées sur Doctolib pour réserver leur créneau.

Grâce au soutien du Centre Hospitalier Brignoles Le Luc, le Gynécobus possède à son bord l’équipement nécessaire à la bonne prise en charge des patientes. Ces dernières peuvent discuter de leurs troubles en toute confiance avec les nombreux médecins et sages-femmes qui assurent une présence à tour de rôle. Et pour celles d’entre vous qui redouteraient un surcoût, sachez que Laure Fabre et ses confrères n’appliquent aucun dépassement d’honoraires.

Bon à savoir enfin, l’accueil des jeunes filles dans un but informatif et préventif est complètement gratuit ! Une aubaine pour les adolescentes qui n’oseraient pas effectuer la démarche en compagnie de leurs parents et subissent souvent les conséquences de la désinformation.

Patientes en souffrance cherchent spécialiste désespérément

Combien de sœurs, collègues ou amies avons-nous entendu un jour déplorer le manque de considération de leur gynécologue à la mention de leurs douleurs insupportables ? Lorsqu’elles partent à la recherche d’un médecin qui soit enfin capable de les accompagner, elles peinent à obtenir un rendez-vous qui n’exige pas de longs mois d’attente. Les départs à la retraite ne sont pas systématiquement remplacés et de moins en moins d’internes choisissent cette spécialité. Même si certains généralistes proposent aujourd’hui un suivi gynécologique, cette pénurie impacte néanmoins la majorité de la patientèle.

Le 9 mars 2024, Laure Fabre et le gynécologue Olivier Marpeau (alias Mon.Gyneco sur les réseaux sociaux) ont animé l’une des conférences proposées par l’association Santé Organisée à Aix-en-Provence (13). Lors de leur session « Avoir mal, c’est pas normal », ils expliquent les raisons d’être du Gynécobus et abordent notamment le fait que les femmes s’habituent à tort à leur souffrances, qu’elles soient liées aux règles ou non.

Souvent, elles sont renvoyées chez elles avec de simples antalgiques qui s’avèrent inefficaces. Elles cessent alors de consulter leur spécialiste et des cancers et autres maladies graves qui auraient pu être soignés tôt engagent le pronostic vital. Parmi les pathologies les plus connues, l’endométriose est mentionnée par les deux animateurs de la conférence. Si cette maladie chronique ne peut pas être complètement guérie, des solutions existent pour atténuer ses effets au quotidien. La rédaction vous partage d’ailleurs 5 techniques pour soulager l’endométriose.

 

Déterminé à mettre l’accent sur la prévention, l’accompagnement et l’écoute, le Gynécobus encourage ainsi les femmes à ne plus se taire et à agir pour leur bien-être rapidement. Si des initiatives similaires existent dans certaines régions françaises, c’est la première fois qu’un suivi gynécologique régulier et itinérant est proposé dans le sud-est. On n’a plus qu’à espérer que d’autres suivront l’exemple de ce concept original qui redonne assurément espoir aux femmes !

📰 À lire aussi : on vous explique tout sur l’outil numérique qui dépiste l’endométriose

 

Lucinda Lacroix, pour e-Writers

Article rédigé lors du cursus de formation en rédaction web chez FRW.

Article relu par Charlotte, tutrice de formation chez FRW.

 

➡️ Sources :