Le suivi gynécologique concerne les femmes tout au long de leur vie. La consultation aborde des sujets comme la contraception, la prévention des pathologies ou le dépistage de celles-ci. Les patientes ont donc besoin de se sentir écoutées et en confiance lors de ces échanges intimes. Elles doivent pouvoir choisir le praticien avec lequel elles se sentent à l’aise et trouver des rendez-vous disponibles facilement. Pourtant, l’accessibilité à un gynécologue demeure parfois difficile à cause du coût ou de la localisation. Mais saviez-vous que vous pouvez vous faire accompagner par une sage-femme ? Contrairement à une idée reçue, ces professionnelles de santé ne se chargent pas uniquement des périodes de grossesse. Elles assistent les femmes à chaque étape de leur vie, de la puberté à la ménopause. Découvrez 6 bonnes raisons d’opter pour le suivi gynécologique par une sage-femme !
1. L’approche médicale de la sage-femme est fondée sur l’écoute et le conseil
Le rôle des sages-femmes est de surveiller la santé globale de la femme. C’est pourquoi leurs compétences ne se limitent pas à dépister des pathologies physiques. Elles assurent aussi l’équilibre mental et émotionnel des personnes suivies. Ainsi, la consultation commence par une discussion approfondie qui permet de bien connaître la patiente. Celle-ci pourra prendre le temps de poser des questions, de demander des explications supplémentaires et de lever ses craintes potentielles. Le bien-être étant au cœur de l’approche de la sage-femme, elle veille à mettre à l’aise son interlocutrice et crée un climat de confiance.
L’accès à l’information constitue un pilier de la prévention médicale. L’ouverture au dialogue en est d’autant plus importante pour assurer la bonne santé des femmes sur le long terme. De fait, le praticien informe et conseille sa patiente sur de nombreux sujets : les moyens de contraception, les maladies sexuellement transmissibles ou la vaccination. Ce contact privilégié permet aux sages-femmes de déceler des problématiques plus larges que la gynécologie. Elles deviennent, par exemple, un des premiers remparts pour détecter les violences psychologiques ou physiques faites aux femmes. Elles peuvent ensuite orienter les patientes concernées vers des établissements de soutien et d’accompagnement.
2. La sage-femme peut remplacer un gynécologue pour les femmes en bonne santé
Mesdames, les sages-femmes peuvent tout à fait réaliser votre suivi gynécologique ! En effet, elles exercent une profession médicale reconnue par un diplôme délivré suite à une formation de 5 ans. Toutefois, leur champ d’action se limite aux femmes en bonne santé : lorsqu’une pathologie est détectée, la patiente est redirigée vers un gynécologue. Le suivi réalisé par une sage-femme peut commencer dès la puberté des jeunes filles et continuer jusqu’après la ménopause. Le corps et les hormones varient en fonction des étapes de la vie d’une femme. Permettre aux patientes d’être accompagnées pendant chacune de ces phases est donc essentiel.
Les motifs de consultation auprès d’une sage-femme s’étendent à de nombreux cas gynécologiques :
- La vaccination, notamment contre le papillomavirus ;
- La prescription, la pose et le retrait de la contraception ;
- Les examens de dépistage comme le frottis, les échographies et la palpation mammaire ;
- L’interruption volontaire de grossesse (IVG) par voie médicamenteuse ;
- La procréation médicale assistée, pour soi ou pour autrui, via le don d’ovocytes.
Par ailleurs, sachez que les jeunes filles mineures ont le droit de consulter une sage-femme sans en informer leurs responsables légaux. Elles peuvent, par exemple, prendre rendez-vous pour se renseigner sur les moyens de contraception et s’en faire prescrire. Aussi, l’IVG peut être réalisée sans la présence des parents, sous quelques conditions et avec l’assistance d’un autre accompagnant.
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3. La possibilité de connaître sa sage-femme avant une grossesse peut être rassurante
Le rôle le plus connu de la sage-femme reste la surveillance de la grossesse. Au cours de cette période, les femmes enceintes entament un suivi qui continue jusqu’après l’arrivée du nouveau-né. Une fois de plus, être entouré d’une personne de confiance et bienveillante s’avère fondamental. Le but consiste à augmenter le confort de la patiente et de limiter le stress pendant des mois potentiellement angoissants.
Les femmes peuvent choisir leur sage-femme référente et se faire accompagner tout au long du processus par un praticien qu’elles connaissent déjà. Pour ce faire, la déclaration s’effectue entre le début de la grossesse et le 5e mois de gestation. La procédure n’est pas obligatoire et n’empêchera pas de changer si nécessaire. En réalisant votre suivi gynécologique auprès d’une sage-femme, vous obtiendrez le luxe de connaître votre praticien bien avant de tomber enceinte !
4. L’accompagnement de la sage-femme peut s’étendre à l’entourage de la patiente
L’environnement des femmes représente un facteur clé de leur santé. Les sages-femmes pratiquant une approche holistique, elles considèrent leurs patientes dans leur globalité en incluant leur entourage. Par exemple, si une infection sexuellement transmissible est détectée et qu’un traitement est mis en place, la prescription peut s’étendre aux partenaires.
Lors d’une grossesse, l’accompagnement s’élargit pour protéger la santé de la mère et de l’enfant. Les deux parents sont informés et conseillés pour mieux appréhender cette période. Aussi, la sage-femme peut encadrer l’arrêt de la nicotine et prescrire des substituts nicotiniques pour l’intégralité du foyer. En fonction des problématiques, le partenaire peut participer aux rendez-vous et poser ses questions. Ainsi, vous pourrez faire bénéficier votre entourage des précieux conseils issus de vos consultations !
5. Le suivi gynécologique par une sage-femme peut s’avérer moins coûteux
Le métier exercé par les sages-femmes est une profession médicale, les consultations sont donc remboursées par la Sécurité sociale. Au même titre que les gynécologues, le remboursement s’élève à 70 % et peut se compléter par une mutuelle. Concernant le prix, la consultation de suivi de gynécologie est réglementée à un tarif de 23 € chez les sages-femmes et de 30 € chez les gynécologues.
La facture totale contient parfois des dépassements d’honoraires qui varient en fonction du secteur conventionné des praticiens. En conséquence, les consultations peuvent atteindre jusqu’à 100 € chez un gynécologue. Ces dépassements tarifaires restent peu pratiqués chez les sages-femmes, ce qui permet souvent un accompagnement moins coûteux. Un vrai plus pour le suivi gynécologique des femmes ayant une situation économique moins confortable !
6. La disponibilité des rendez-vous augmente l’accessibilité au suivi de gynécologie
L’accès aux soins est inégal sur le territoire français et la gynécologie ne fait pas exception. Le nombre de gynécologues diminue et complique parfois l’obtention d’un rendez-vous. L’attente peut devenir longue et durer plusieurs semaines. À l’inverse, les sages-femmes sont généralement disponibles plus rapidement et plus fréquemment. La prise de contact est alors simplifiée.
En matière de gynécologie, certaines femmes ne sont toujours pas suivies. Au-delà de la difficulté à trouver un praticien, elles évoquent un sentiment de gêne, un manque d’utilité, mais aussi un manque d’écoute. Parmi celles qui consultent, la plupart s’adressent à des gynécologues. Encore peu de personnes savent que les sages-femmes sont habilitées à effectuer leur suivi de gynécologie. Connaître cette alternative concède aux patientes le droit de choisir par qui et quand se faire suivre.
Les sages-femmes s’interrogent sur la santé globale de la femme. Cela induit des consultations fondées sur l’écoute et la confiance ainsi que des échanges approfondis en termes d’information et de prévention. Hors pathologie, le suivi gynécologique par une sage-femme peut remplacer celui effectué par un gynécologue. Libre à vous, donc, de choisir entre ces deux professionnels de santé. La relation nouée avec le praticien n’est pas négligeable afin d’appréhender au mieux les étapes de la vie d’une femme. De plus, les conseils et les prescriptions délivrés peuvent être appliqués à l’entourage. Enfin, les consultations sont souvent plus disponibles et moins onéreuses chez les sages-femmes. L’essentiel reste que vous disposiez d’une alternative qui vous convienne et que vous puissiez choisir vous-même par qui vous faire accompagner.
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Célia Morin, pour e-Writers
Article rédigé lors du cursus de formation en rédaction web chez FRW.
Article relu par Clémence, tutrice de formation chez FRW.
Sources :
- Ordre des sages-femmes. Disponible sur www.ordre-sages-femmes.fr
- Ameli. Disponible sur www.ameli.fr/sage-femme
- Caf. Disponible sur www.caf.fr
- Ministère du Travail, de la Santé et des Solidarités. Disponible sur www.sante.gouv.fr
- Soraya, La Pause by Jho. Bien choisir son gynécologue. Disponible sur www.lapause.jho.fr (30/04/2024)