Quasiment invisible à l’œil nu, l’ourson d’eau est la seule espèce survivant au vide spatial. Doté d’une résistance hors norme, il n’a rien à envier à Neil Armstrong ou Youri Gagarine ! Le tardigrade dans l’espace ? Ce n’est pas une fiction de Steven Spielberg ! Vous êtes prêt pour un voyage lunaire et interstellaire ? Direction les étoiles ! Four, three, two, one, top!

L’ourson d’eau, un super-héros microscopique aux capacités étonnantes pour un équipage de choc

Petit mais costaud, ce micro-organisme de l’extrême, ne mesurant pas plus d’un millimètre, résiste à des températures proches du zéro absolu, soit -273,15 °C. Il supporte aussi des pressions 4 fois plus élevées que celles du fond des océans. Notre Hulk à huit pattes est surtout 11 000 fois plus résistant que l’Homme aux rayons X et survit au manque d’oxygène. Selon les chercheurs, le tardigrade sera encore là au moins 10 milliards d’années après notre disparition. En effet, ce petit champion a survécu aux 5 extinctions de masse !

Son secret ? La cryptobiose qui lui permet de réduire drastiquement son métabolisme pour entrer en état végétatif en se vidant de 99 % de son eau, qu’il remplace par du tréhalose. C’est un sucre qui protège ses cellules et ses tissus des dégâts. Grâce à cela, sa reviviscence est possible des années après. Ce n’est pas tout ! Des laboratoires japonais ont étudié son génome. L’expression de la Damage Suppressor Protein abrite son ADN des radiations. Ce bouclier pourrait, par exemple, être utilisé lors des radiothérapies ou des sorties spatiales. Aussi, le CNRS a découvert la protéine CAHS-8 qui serait capable d’améliorer ses propres capacités salvatrices en changeant de forme. Cette adorable bestiole n’en finira jamais de nous étonner. C’est l’astronaute rêvé !

La trilogie fascinante du tardigrade dans l’espace : de son voyage lunaire à la première épopée interstellaire

La sonde israélienne Bereshit a emporté à son bord 1 000 tardigrades pour stocker le savoir de l’humanité dans le Système solaire. Houston, on a un problème ! L’engin a manqué son alunissage le 11 avril 2019. Pour savoir si les tardigrades ont survécu, des universitaires anglais ont placé 20 oursons d’eau dans des balles creuses et ont tiré avec un pistolet jusqu’à 900 m/s et à des pressions de 1,14 gigapascal. Au-delà de ces seuils, les tardigrades n’ont pas résisté. Ils en ont donc déduit que nos petits E.T. avaient malheureusement péri lors du crash. Mais on ne change pas une équipe qui gagne. La NASA a donc envoyé 5 000 tardigrades à bord de l’ISS en avril 2021 pour des expériences visant à améliorer nos conditions de vie dans l’espace.

« Le mystère crée l’émerveillement et l’émerveillement est à la base du désir de compréhension de l’homme ». Neil Armstrong

La future mission du tardigrade dans l’espace ? Atteindre Proxima du Centaure en 20 ans grâce aux sondes Starships, en cours d’élaboration par des chercheurs américains. Elles seraient propulsées à 30 % de la vitesse de la lumière à l’aide d’un faisceau laser. Nous y découvrirons peut-être des exoplanètes semblables à la Terre. De petites pattes pour l’homme, mais un grand pas pour l’humanité !

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Atterrissez, à présent, sur notre belle planète bleue et troquez votre combinaison spatiale contre un scaphandre. Plongez dans les profondeurs d’une bibliothèque sonore sous-marine et délectez-vous de la symphonie du monde vivant aquatique !

Aude HAVETTE, pour e-Writers.
Article rédigé lors du cursus de formation en rédaction web chez FRW.
Article relu par Périne, tutrice de formation chez FRW.

Sources :