6 bonnes raisons d’amener son nouveau-né chez un ostéopathe

Dès les premiers instants de sa vie, votre nouveau-né peut être confronté à de nombreux petits tracas, souvent sources d’inquiétude pour les parents : coliques, reflux gastro-œsophagien, difficultés à l’allaitement, crises de pleurs inexpliqués, troubles du sommeil… Les symptômes sont multiples et peuvent provoquer de l’inconfort pour votre bébé. Pour soulager de manière naturelle tous ces maux de la petite enfance, il existe une solution : l’ostéopathie. Cette méthode thérapeutique manuelle permet, grâce à des gestes tout en douceur, de stimuler le potentiel d’autoguérison de l’organisme. De plus en plus plébiscitée, cette médecine douce a pour atout principal de traiter le corps dans sa globalité. Après un bilan ostéopathique, le praticien identifie les problématiques à résoudre. Il va ensuite par des manipulations et des mouvements lents, sans craquements, libérer les tensions et détendre les muscles du tout-petit. Mais pourquoi aller voir un ostéopathe pour bébé ? Quels sont les apports et les bienfaits de l’ostéopathie pour votre nourrisson ? Voici les 6 bénéfices qu’offre cette thérapie pour le bon développement et le bien-être de votre nouveau-né.

1) Apaiser son bébé après un accouchement difficile

Le passage de la vie intra-utérine à la naissance peut être vécu comme un traumatisme par le bébé. Souvent, l’enfant a du mal à se remettre de cette épreuve. Tout son corps semble contracté. Plusieurs facteurs peuvent être à l’origine de cet état : un accouchement long durant lequel le fœtus subit les fortes contractions, la compression du crâne au moment de l’expulsion, ou encore l’utilisation de forceps ou de ventouse. Afin de remédier à ces tensions, il est possible de se tourner vers l’ostéopathie pédiatrique.

On peut consulter un ostéopathe dès les premiers jours qui suivent la naissance. Certains bébés peuvent même être auscultés à la maternité. Après un interrogatoire et un examen physique, le spécialiste observe la tonicité de votre enfant. Par des gestes simples et indolores, il libère ensuite les blocages. Pour cela, le professionnel exerce de légères pressions au niveau des muscles et encourage la mobilité des organes internes. En outre, des manipulations crâniennes très subtiles peuvent agir sur le système nerveux.

L’objectif de la séance consiste aussi à détendre et relaxer le bébé. Le thérapeute prodigue également de précieux conseils aux parents pour les aider à apaiser leur enfant. Il peut de même traiter les suites de l’accouchement pour la mère.

2) Soulager les pathologies infantiles fréquentes

Le traitement ostéopathique s’avère un excellent remède pour soigner les maux habituels des premières semaines de bébé.

L’un des exemples les plus courants est lorsque l’enfant se plaint de douleurs digestives. Les coliques sont très fréquentes chez le nourrisson et occasionnent un grand inconfort. Cette gêne est due en grande partie à l’immaturité du système digestif et entraîne des spasmes au niveau des intestins. Les coliques se caractérisent par des crises de pleurs incessants, généralement après la tétée ou la prise du biberon. Le traitement médical étant parfois insuffisant, l’ostéopathie est donc un véritable atout pour soulager le bébé. En complément du soin, le praticien suggère, au cours de la séance, des positions qui vont calmer le nouveau-né.

Un autre motif de consultation fréquemment invoqué est le reflux gastro-œsophagien. La remontée de l’acide gastrique au niveau de l’œsophage provoque des souffrances pour le nourrisson. Afin de les atténuer, la prise en charge ostéopathique s’effectue de façon globale. En effet, une action sur les viscères (estomac, intestins) et la cage thoracique (œsophage) aide à relâcher les tensions et redonner de la mobilité aux organes. En parallèle, un travail crânien est nécessaire pour enlever les contraintes liées à la grossesse et à l’accouchement. Le but est de libérer le nerf vague (nerf parcourant l’organisme du crâne à l’abdomen) afin de limiter les régurgitations.

Sans danger et sans douleur pour le patient, un rendez-vous chez un ostéopathe est aussi utile dans le cas d’un canal lacrymal obstrué. Après un examen clinique, le spécialiste va identifier et lever les blocages qui perturbent le bon fonctionnement et le drainage de l’œil.

De même, l’ostéopathie peut être une solution alternative en cas de troubles ORL, comme des otites ou des rhinites à répétition.

3) Résoudre les problèmes de succion et faciliter l’allaitement

Votre enfant a du mal à téter ? Vous trouvez qu’il peine à ouvrir la bouche lors de la prise du biberon ? Grâce à l’ostéopathie, les difficultés d’allaitement peuvent être grandement facilitées. Leurs causes peuvent provenir d’un mauvais positionnement ou de contractures au niveau du cou et de la tête. Cela engendre des dysfonctionnements, en général corrigés en une ou deux séances. Le professionnel de santé s’intéresse alors à la posture de l’enfant et au mouvement de succion/déglutition. Son travail se concentre sur plusieurs zones spécifiques du corps :

• les mâchoires pour favoriser l’ouverture de la bouche ;
• le palais pour améliorer sa souplesse ;
• la langue pour optimiser son mouvement ;
• le cou dont les tensions empêchent de bien tourner la tête.

L’intervention en ostéopathie vise également à rééquilibrer l’ensemble du corps pour rendre l’allaitement plus efficace et plus confortable.

4) Corriger un torticolis congénital et prévenir la plagiocéphalie

Bien que bénins, le torticolis congénital et la plagiocéphalie sont des affections qui nécessitent d’être traitées au plus tôt. Cela évitera effectivement l’aggravation des symptômes lors de la croissance de l’enfant.

Le torticolis congénital se définit comme une raideur du cou limitant les mouvements. Quant à la plagiocéphalie, il s’agit d’une déformation positionnelle du crâne. Elle se distingue par une asymétrie de la tête, d’où son nom plus connu de « syndrome de la tête plate ». Elle est fréquente en raison de la position préférentielle d’endormissement sur le dos, préconisée par les médecins pour éviter la mort subite du nourrisson.

Ces deux troubles sont souvent associés. En effet, la contraction des muscles du cou, lors d’un torticolis, entraîne la tête en inclinaison sur un côté avec une rotation vers le sens opposé. Ainsi, l’appui sur une zone précise du crâne provoque un aplatissement. L’ostéopathe doit alors libérer les tensions musculaires par des manœuvres très douces au niveau des vertèbres cervicales et du bassin. L’objectif est de permettre le mouvement de la tête de l’autre côté, pour donner plus de flexibilité et aider le tout-petit. En outre, une prise en charge complémentaire en kinésithérapie peut être nécessaire, lorsque les déformations sont importantes.

5) Améliorer la mobilité articulaire de son nouveau-né

Pendant la grossesse, une mauvaise posture du fœtus dans le ventre de la mère peut engendrer, après la naissance, des gênes de mouvements chez le nouveau-né. Cette perte de mobilité de certaines articulations peut causer un déséquilibre, impactant l’état de santé de bébé. Par exemple, une position en siège ou en tailleur peut provoquer des blocages au niveau des hanches, des chevilles ou des pieds. De même, lors de l’accouchement, les épaules peuvent subir des pressions importantes. Ceci peut, par la suite, empêcher le nourrisson de bouger correctement ses membres. Le travail du praticien va être de réharmoniser les structures perturbées, afin de rétablir leur pleine fonction.

Comment corrige-t-il ces problèmes ? Des techniques ostéopathiques (telles que des massages, des étirements…) vont être mises en œuvre pour redonner de la souplesse et de l’élasticité aux articulations et aux muscles du corps tout entier. Remédier à ce type de dysfonctionnement permet de réparer en profondeur les tissus et de restaurer l’équilibre de tout l’organisme.

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6) Favoriser le sommeil de son nourrisson grâce à l’ostéopathie

Le rythme du sommeil de votre nourrisson peut être perturbé par de nombreux facteurs : la faim, les reflux gastro-œsophagiens, les coliques, une gêne positionnelle telle qu’un torticolis, des pathologies ORL… Pourtant, bien dormir a des conséquences importantes sur la santé. Cette médecine alternative règle ces maux infantiles par des mobilisations tout en douceur. Pour rappel, le « crac ostéopathique » est interdit pour les bébés. Le spécialiste tâchera donc de relâcher l’ensemble des tensions post-accouchement du nouveau-né, par des gestes souples et appropriés. Une fois détendu, l’enfant dormira plus paisiblement. Cela améliorera, par la même occasion, la qualité du sommeil de toute la famille.

Comme nous l’avons vu, les principaux motifs de consultations en ostéopathie pédiatrique sont les coliques, les reflux, le torticolis, la plagiocéphalie… mais pas seulement ! Ce spécialiste soigne aussi les tout-petits souffrant de troubles du sommeil ou rencontrant des difficultés d’allaitement. Dans tous ces cas, le bon réflexe est de prendre rendez-vous chez un ostéopathe qualifié, proche de chez vous. Cette thérapie manuelle est une manière naturelle de soulager bébé, de façon douce et adaptée à son âge. Le traitement ostéopathique rendra les premiers mois de sa vie moins stressants et plus agréables, pour lui, mais aussi ses parents.

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Sandra Pellen, pour e-Writers
Article rédigé lors du cursus de formation en rédaction web chez FRW
Article relu par Agathe, tutrice de formation chez FRW

Sources :

– https://osteofrance.com/osteopathie/nourrisson/
– https://www.pediatre-online.fr
– https://seropp.org/plagiocephalie-cranioplagie-posterieure-positionnelle/
– https://www.revue.sdo.osteo4pattes.eu/spip.php?article2314&lang=fr
– https://www.parents.fr/bebe/sante/medecines-douces-pour-bebe/osteopathie-pour-un-nourrisson-pourquoi-faire-79726