Une poire que l’on s’apprête à dévorer après une randonnée. La nature, le soleil, le vent. Un profond sentiment de bien-être nous envahit, mais malheureusement, pas de poubelle en vue pour jeter la petite étiquette collée sur le fruit. Certains la garderont jusqu’à en trouver une, mais pas tout le monde. Ces autocollants deviennent alors de véritables actifs polluants pour la planète. Heureusement, le « natural branding » nous offre la possibilité de déguster des aliments sans pesticides plus respectueux de l’environnement. On vous explique tout sur cette technique de laser révolutionnaire.

Le « natural branding », un bouleversement innovateur dans nos magasins

« J’ai connu un temps où la principale pollution venait de ce que les gens secouaient leur tapis par la fenêtre. » Gilbert Cesbron

Juridiquement, sur nos étalages, un poivron rouge bio doit être étiqueté en tant que « poivron rouge », une pomme en tant que « pomme », etc., pour que nous puissions reconnaître chaque produit en tant que tel. Les grands distributeurs ont, par conséquent, créé toujours plus d’emballages et de badges en tout genre pour répondre à cette norme. Résultat, nos magasins débordent maintenant de plastique. Cette solution absurde va à l’encontre de l’engouement écologique de ces dernières années.

Le 10 février 2020, le gouvernement français a donc émis la loi AGEC qui prévoit que : « Au plus tard le 1er janvier 2022, il est mis fin à l’apposition d’étiquettes directement sur les fruits ou les légumes, à l’exception des étiquettes compostables en compostage domestique et constituées en tout ou partie de matières biosourcées ».

C’est ainsi que les sociétés LaserFood et EcoMark sont rapidement devenues les principaux fournisseurs européens d’une technologie révolutionnaire, le « natural branding ». Déjà présentes en Suède, aux Pays-Bas et en Belgique, elles nous offrent l’espoir d’un avenir plus propre en France aussi.

Cette méthode consiste à éliminer la couche externe de la peau du produit par l’action d’un laser haute définition. Le goût, l’arôme et la durée de conservation du fruit ou du légume restent intacts, car le procédé est superficiel. D’ailleurs, l’organisme certificateur biologique de l’UE, SKAL, approuve cette technique sans contact contrairement au tatouage naturel qui applique une encre sur les aliments.

Pour le moment, les premières cibles du marquage laser sont le gingembre, les avocats, les mangues, les patates douces, les concombres, les kiwis et les pommes. Les grands distributeurs cherchent également à inclure les agrumes et les fruits à coque dure dans un avenir proche.

Une solution écologique aux belles retombées commerciales : tout le monde est gagnant !

Selon Eosta, une multinationale basée aux Pays-Bas et spécialisée dans l’importation, l’exportation et la distribution de fruits et légumes frais bios, le « natural branding » permettrait de réaliser d’énormes économies pour les entreprises. En effet, un marquage au laser n’exige que 1 % de l’énergie nécessaire à fabriquer un autocollant.

Ainsi, à l’automne 2022, Eosta a épargné la 50 millionième unité d’emballage grâce à cette méthode. Cela correspond à :

  • 500 000 kilos de plastique ;
  • 216 000 mètres carrés de papier ;
  • 2,2 millions de kilos d’émissions de CO2.

Eosta indique également que pour une seule ligne de produits et un unique client, la multinationale économise plus de 750 000 conditionnements en plastique.

Quel soulagement pour les consommateurs de ne plus être submergés par des montagnes de packaging quand ils achètent des fruits et légumes bios au supermarché !

Le petit plus non négligeable ? Le marquage naturel, au-delà d’être au service de notre Terre, peut aussi se transformer en élément de communication. Par exemple, Eosta distribue des kiwis dotés d’un visage dont il suffit de découper la bouche pour les rendre sympathiques. Un argument positif de taille pour les enseignes les plus récalcitrantes !

Le natural branding permet de dessiner des visages sur les fruits et légumes comme ces kiwis avec des yeux et une bouche en pointillés à découper pour les rendre souriants

Se soucier des autocollants sur nos fruits et légumes peut sembler insignifiant au regard de l’immensité du défi environnemental. Mais chaque effort mis bout à bout participe au renforcement d’un cercle vertueux en faveur de notre planète. Gardons espoir et marquons nos idées innovantes au laser. Nous pousserons ainsi les générations futures à perpétuer le combat pour l’écologie !

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Tatiana Maldavanoff, pour e-Writers

Article rédigé lors du cursus de formation en rédaction web chez FRW.

Article relu par Charlotte Beydon, tutrice de formation chez FRW.

 

Sources :

Site du gouvernement français

Site de la multinationale Eosta

Site de L’ADN

Site de Nature & More