4 prérequis indispensables avant de se lancer dans le tir à l’arc
Le tir à l’arc est plus qu’un simple sport. C’est un art qui allie précision, concentration et maîtrise de soi. Bien que peu populaire en France, il est accessible à tous et ne nécessite pas de grandes connaissances, hormis les règles basiques de sécurité. Vous souhaitez débuter le tir à l’arc mais vous ne savez pas par où commencer ? Voici les 4 notions principales à connaître si vous voulez vous lancer dans les meilleures conditions.
1. Choisir son arc, l’essentiel pour devenir un bon archer
Le premier élément à considérer pour vous initier à la pratique du tir à l’arc est bien évidemment d’acheter un arc. Il en existe une multitude à travers le monde, de formes et d’utilisations différentes. On en retrouve principalement trois sur les pas de tir modernes :
- Le longbow est pourvu d’une simple courbure qui lui confère une forme en « D ». C’est celui qui apparaît le plus souvent dans les représentations culturelles. Il est réputé pour avoir été utilisé par les troupes anglaises du Moyen Âge. Autrefois tout en bois, les modèles plus récents intègrent parfois de la fibre de verre ou de carbone.
- Le recurve est une version évoluée du longbow. Il est doté d’une double courbure supposée augmenter son rendement (plus grande vitesse de flèche pour une puissance d’arc similaire). Son esthétique un peu plus poussée est par ailleurs appréciée des amateurs. Les arcs classiques que l’on peut voir aux jeux olympiques et les arcs dits « de chasse » font partie de la catégorie des recurves.
- L’arc à poulie est l’arc le plus évolué de nos jours. Les poulies à ses extrémités diminuent considérablement sa résistance lorsqu’il est armé. Sa puissance est par ailleurs démultipliée, ce qui est très pratique pour la chasse. Il est toutefois généralement plus lourd que les autres types d’arcs.
- Il existe d’autres types d’arc adaptés à des pratiques spécifiques mais ceux présentés ci-dessus font partie des essentiels à connaître pour vous lancer sur les pas de tir.
Vous avez toujours du mal à visualiser quel arc est fait pour vous ? Nous aborderons plus loin dans l’article quelques conseils pratiques pour vous aider à choisir votre instrument.
2. Connaître les flèches pour débuter le tir à l’arc
La sélection des flèches est un élément crucial de la pratique du tir à l’arc. Elles sont en effet plus complexes qu’il n’y paraît. Le choix des composants d’une flèche d’arc est un prérequis indispensable à une expérience optimale.
Les éléments d’une flèche d’arc
Le principal composant d’une flèche est le fût. C’est le corps de la flèche, l’élément central. Il peut être en bois ou en aluminium, mais la majorité des flèches modernes sont faites en carbone. C’est un matériau très résistant qui autorise une plus grande régularité de fabrication.
À l’avant du fût se loge la pointe. Généralement en forme d’ogive pour le tir sportif, il en existe une multitude pour diverses utilisations. Elles peuvent prendre la forme de lames pour la chasse, ou de pointes en caoutchouc pour les tirs en hauteur par exemple.
De l’autre côté de la flèche se trouve l’encoche. Parfois simplement taillée dans le cas des flèches en bois, elle est le plus souvent en plastique et collée sur le fût. Proche de l’encoche siège l’empennage. Ce sont ces trois plumes, naturelles ou en plastique, qui permettent à la flèche d’adopter une trajectoire rectiligne avant d’atteindre la cible.
Le paradoxe de l’archer
Une flèche n’est pas une simple baguette rigide, mais bien un trait complexe doté d’une plus ou moins grande flexibilité. Au début de son voyage, lors de la décoche, la flèche ne vole pas droit. La poussée de la corde, opposée au poids de la pointe, courbe le projectile et tord sa trajectoire. On appelle ce phénomène le « paradoxe de l’archer ». Cette occurrence peut toutefois être largement atténué en utilisant une flèche bien assemblée. C’est pour cette raison qu’il est important de ne pas négliger le choix des composants de sa flèche d’arc.
3. Trouver sa méthode de tir est essentiel quand on débute
La méthode que l’on souhaite employer peut aider à déterminer quel type d’arc est le plus adapté pour soi. En effet, le tir en visée sera parfait pour l’utilisation d’un arc classique ou à poulie, tandis que le tir instinctif conviendra mieux à un arc traditionnel. La visée s’effectue en fermant un œil et en ajustant la pointe de la flèche au centre de la cible, ou à l’aide d’un viseur. On tire alors avec trois doigts sous la flèche (ou avec un décocheur pour les arcs à poulie).
Le tir instinctif est une méthode plus sensible faisant intervenir la vision périphérique : on fixe le centre de la cible et notre corps s’aligne avec celui-ci avant de décocher. Elle est aussi plus difficile à apprendre et à maîtriser. La prise méditerranéenne (un doigt au-dessus de la flèche et deux doigts dessous) est alors de mise pour cette technique. Il existe d’autres prises de corde comme la prise de pouce dédiée aux arcs mongols, très courts et dont l’angle de corde est plus aigu.
4. Découvrir les disciplines du tir à l’arc, petit guide pratique
Pour débuter le tir à l’arc, il est utile de connaître ses déclinaisons. La discipline la plus répandue est probablement le tir sur cible. Il s’effectue en salle ou en extérieur sur une cible située à 18 mètres de distance. Le tir olympique, qui est une catégorie spécifique du tir sur cible, est rendu populaire grâce à sa présence aux jeux olympiques. Dans cette épreuve, la distance qui sépare l’archer de la cible et de 70 mètres. Elle est donc réservée aux pratiquants expérimentés.
Excellente pour le développement de sa concentration et de son geste d’archer, la billebaude consiste à emprunter des chemins sauvages accompagné de son arc pour tirer sur des cibles naturelles (une feuille tombée au sol, un nœud sur une souche d’arbre mort.). C’est une forme presque méditative du tir à l’arc. À en croire ses pratiquants, la billebaude aide à diminuer le stress.
Les tirs Nature et 3D sont quant à eux des évènements encadrés par des clubs de tir. Sur un parcours balisé, on tire tour à tour sur des cibles d’animaux imprimés (Nature) ou sur des représentations en trois dimensions d’animaux en situation naturelle. C’est une excellente occasion de pratiquer un bain de forêt.
L’œil de l’archer est focalisé sur la cible. Crédit photo : Georis Cortesi
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Parfois considérée comme plus éthique que sa version au fusil car elle laisse plus de chance à l’animal, la chasse à l’arc requiert néanmoins de très bonnes aptitudes de tir au risque de blesser sa proie.
Elle peut s’effectuer à l’affût (en attendant silencieusement près d’un passage d’animaux) ou à l’approche (en suivant une piste). Vous aurez besoin de passer une journée de formation obligatoire (JFO) en plus de votre permis de chasser pour la pratiquer légalement.
Bien que plus rares en France, certaines autres activités du domaine de l’archerie peuvent être exercées. Le tir à cheval, nécessite de savoir chevaucher. Sa référence en France est Thierry Descamps. Bien connu des adeptes de culture japonaise, le Kyudo est un art martial qui se déroule à l’aide d’un arc de plus de 2 mètres. Certains villages de France perpétuent encore la vieille tradition du tir du Roy : les habitants tirent chacun à leur tour sur une cible en hauteur et le premier (ou la première) réussissant à l’atteindre est désigné Roy pour l’année à venir.
Vous êtes maintenant familier des 4 notions de base pour bien débuter le tir à l’arc. Il est toutefois bon de rappeler que s’inscrire dans un club reste une solution pertinente lorsque l’on commence une nouvelle activité. Vous y obtiendrez des conseils personnalisés de la part de professionnels et de passionnés.
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Archer, soyez noble et pur dans le cœur. Soyez fidèle à l’essentiel et restez vigilant.
Jean-Marie Coche
Georis CORTESI, pour e-Writers.
Article rédigé lors du cursus de formation en rédaction web chez FRW.
Article relu par Cécile Prunier, tutrice de formation chez FRW.
Sources :
- La discipline du tir à l’arc instinctif souple, de Jean-Marie Coche ;
- Le site de la Fédération française de tir à l’arc ;
- À l’approche des chevreuils, de Errol Benstead ;
- La chaîne YouTube de Kramer Ammons ;
- Source de l’image : pexels.com (Auteur : Mikhail Nilov).
Article très intéressant sur les bases et tout ce qui englobe ce sport pas forcément mis en avant mais qui reste pour autant sympathique . Pour des personnes qui souhaitent tout savoir sur celui-ci, vous êtes au bon endroit 🙂.