Avez-vous déjà rêvé de trouver un trésor romain en Suisse ? Daniel Lüdin, un passionné d’archéologie l’a fait. En effet, à l’aide de son détecteur de métaux, il a déterré pas moins de 1 290 pièces de monnaie datant de l’époque de l’empereur Constantin. Incroyable non ? On vous en dit plus.
Un fabuleux butin archéologique enterré depuis des siècles
Pour débuter, précisons que cet archéologue amateur arpentait les alentours du château de Wildenstein à Bubendorf dans le canton suisse de Bâle-Campagne, lorsqu’il a fait cette découverte étonnante. Guidé par son détecteur de métaux, il a déterré quelques pièces de monnaie et des fragments de poterie. Écoutant le signal persistant de l’appareil, il a continué son exploration et c’est un pot entier rempli de pièces, qu’il a fait émerger de terre. Conscient du caractère majeur de sa trouvaille, il a informé l’Archäologie Baselland, l’organisation archéologique la plus proche. C’est ainsi que les archéologues se sont rendus sur les lieux pour extraire le magot, en parfait état !
Sans plus attendre, les experts ont passé les vestiges aux rayons X. Le verdict tombe : les pièces sont authentiques. Elles ont été frappées sous le règne de l’empereur Constantin le Grand, qui a régné de 306 à 337 après Jésus-Christ. Elles sont composées d’un alliage de cuivre et d’une petite quantité d’argent. Pour les archéologues, il n’y a pas de doute, il s’agit d’une grande quantité de petites monnaies. La valeur de l’intégralité de ces pièces correspondrait à deux mois de salaire, d’un soldat romain. Surprise pour ces chercheurs car cette somme est plutôt modeste pour l’époque.
Un trésor romain en Suisse qui n’a pas encore livré tous ses secrets
Il faut dire que, trouver des richesses romaines en terre helvétique n’a rien de sidérant, étant donné que la Suisse a fait partie de l’Empire romain. Généralement, les biens précieux étaient cachés lors de guerre ou de crises financières. Mais, ce qui étonne les experts, c’est que la date de frappe correspond à une période de stabilité politique et de reprise de la vie économique. Alors, pourquoi avoir enterré cet argent ?
Deuxième particularité, l’analyse a montré que le butin avait été séparé en deux parties par une peau de vache. Cette délimitation laisse les spécialistes perplexes. Est-ce que les pièces appartenaient à deux personnes différentes ? De toute évidence, la réponse est ailleurs. Il faut souligner que le lieu de la découverte se trouve sur une zone frontalière entre plusieurs domaines romains. Sous cette réserve, est-ce que ce pécule a représenté un symbole de paix et de protection entre ces frontières ? Une fois de plus, la question reste en suspens.
Il ne fait aucun doute que ce genre de trouvaille singulière et incomparable nous fait voyager à travers le temps. À l’image des châteaux, vestiges d’un temps révolu, nous oublions que nous marchons régulièrement sur les ruines d’un ancien monde, qui est là, juste sous nos pieds. Une chose est sûre, les sous-sols terrestres n’ont pas fini de nous confier tous leurs mystères.
Si les vieilles pierres vous passionnent, partez à la découverte de la cité de Pétra.
Marion ANGELLOZ, pour e-Writers
Article rédigé lors du cursus de formation en rédaction web chez FRW.
Article relu par Andrée, tuteur de formation chez FRW.
Sources :
https://www.archaeologie.bl.ch/entdecken/fundstelle/155/jackpot/
https://www.livescience.com/pot-of-roman-coins-switzerland
https://www.geo.fr/histoire/un-pot-rempli-de-pieces-romaines-retrouve-en-suisse-par-un-amateur-209665