Voici un projet scientifique réjouissant pour tous les amoureux de la nature et du monde des océans en particulier ! Il s’agit de G.L.U.B.S. Cet acronyme aux allures d’onomatopée signifie : Global Library of Underwater Biological Sounds, une bibliothèque sonore sous-marine vivante. Cette étude est pilotée par Miles Parsons, chercheur à l’Institut australien des sciences de la mer. Il est accompagné de 17 experts scientifiques de 9 nationalités différentes qui tenteront de décrypter le langage des profondeurs. Besoin d’une pause nature apaisante ? Immergeons-nous quelques instants dans les fonds marins, à la découverte d’une étrange partition sonore.

Une authentique symphonie sous-marine !

Tout le monde connaît les chants mélodieux des baleines ainsi que les sifflements ou les « clics » joueurs des dauphins. Mais ces sons enchanteurs ne sont pas les seuls à animer la grande discothèque sous-marine. Des boums, des jacassements, et une multitude de bruits encore non identifiés existent. Le grognement du grondin strié (poisson), les pulsations de tambour du piranha rouge ou les ronronnements de mérous, vous connaissez ? Découvrez-en quelques notes dans l’extrait suivant :

Récemment, après 3 ans de recherche, le mystérieux son « kwa » des herbiers de posidonies (plantes sous-marines) a enfin été élucidé. L’énigmatique bruit des fonds méditerranéens provient en fait d’une rascasse. Le fameux « kwa » est émis lorsque le poisson nage en se dandinant. L’hypothèse est que cette espèce possède des muscles et des tendons qui se contractent et vibrent lors des déplacements. Une vraie guitare sous-marine !

La bibliothèque sonore sous-marine G.L.U.B.S : quel est son objectif ?

L’objectif premier de G.L.U.B.S est de répertorier l’ensemble des sons émis par le monde vivant sous-marin. Ces données permettront de créer une plateforme ouverte accessible en ligne. Elle rassemblera toutes les sonothèques existantes (comme celle du Muséum national d’Histoire naturelle) et intégrera les nouveaux bruits enregistrés.

Cette étude naturaliste à l’échelle mondiale est importante pour mieux comprendre les écosystèmes des fonds. Elle pourrait aussi permettre de découvrir de nouvelles espèces. Aujourd’hui, les scientifiques connaissent les sons produits par 126 espèces de mammifères, un millier de poissons, une centaine de mollusques et de crustacés. Certains bruits sont émis directement pour communiquer, séduire, se défendre ou avertir leurs congénères d’un danger. D’autres résultent simplement de l’activité des animaux.

À terme, il sera possible de dessiner des « paysages sonores » afin d’étudier discrètement l’évolution des écosystèmes sous-marins. Ainsi, une cartographie de répartition des espèces sera très utile pour mieux connaître la dynamique des populations et l’impact des activités humaines sur l’ensemble des êtres vivants, appelé « biocénose ».

Outre son aspect scientifique, on peut imaginer que la bibliothèque sonore sous-marine G.L.U.B.S deviendra aussi l’audiothèque préférée des insomniaques. Pour ceux qui ont besoin de se détendre et de se reconnecter au vivant, écoutez et appréciez l’œuvre de cette baleine…

Vous avez apprécié ces ondes sonores apaisantes et souhaitez vous détendre plus profondément ? Partez à la découverte de 3 exercices de respiration pour la relaxation.

 

Nicolas Morgantini, pour e-Writers.

Article rédigé lors du cursus de formation en rédaction web chez FRW.

Article relu par Jade, tutrice de formation chez FRW.

Sources :

https://www.aims.gov.au/news-and-media/worlds-first-library-underwater-biological-sounds-monitor-changing-marine-life

https://www.geo.fr/environnement/glubs-la-sonotheque-sous-marine-qui-revele-le-langage-des-profondeurs-sous-marines-208461

https://www.actu-environnement.com/ae/news/chercheurs-appel-creation-bibliotheque-mondiale-biophonie-sous-marine-39106.php4