Vous ressentez le besoin de vous tonifier sans vous faire mal ? De booster vos neurones ? Vous recherchez l’équilibre et la paix intérieure ? Vous courez après le temps ? Marchez ! De la petite balade quotidienne à la randonnée sur plusieurs jours, les bienfaits de la marche sont nombreux. C’est bon pour la santé physique et mentale. Un esprit sain dans un corps sain, tels sont les bénéfices d’aller marcher. Et cela ne demande aucun prérequis ni aucune condition spéciale. Des chaussures confortables et… c’est tout ! Se rendre au boulot, à l’école des enfants, chez la boulangère du quartier à pied, faire une promenade digestive le dimanche avant de se lover dans le canapé devant Netflix, programmer un trek pour ses prochaines vacances… Bref, tous les moyens sont bons pour se faire du bien. Découvrez en détail 3 bonnes raisons de se mettre à marcher. Suivez le guide !

« La marche est le meilleur remède pour l’homme. » Hippocrate

 

1. Entretenir le corps : les bénéfices d’aller marcher sur l’organisme

Améliorer sa condition physique

Les chiffres relatifs aux effets délétères de la sédentarité parlent d’eux-mêmes. Elle est le 4e risque de mortalité dans le monde, devant le tabagisme. Pourtant, trouver le temps de faire du sport relève parfois du défi. Et si la solution était de marcher plus souvent ? D’intégrer la marche et ses bienfaits à notre quotidien ? Elle est considérée comme l’une des activités physiques les plus douces pour le corps, car son impact sur les articulations est réduit. C’est un sport complet qui permet de travailler l’ensemble de la musculature pour un gainage impeccable. Qui dit muscle dit cœur : marcher régulièrement renforce le muscle cardiaque favorisant l’afflux du sang dans l’organisme. Résultat ? Une capacité respiratoire améliorée.

Pratiquer la marche solidifie les os, le cartilage et assouplit les articulations, ce qui est excellent lorsque l’on souffre d’arthrose. C’est également un bon moyen de maitriser son poids. En effet, après 30 minutes d’une pratique soutenue, ce sont les réserves de graisse qui sont sollicitées. Travailler sa silhouette efficacement et en douceur, what else ? Autre aspect non négligeable : utiliser ses pieds ça fait aussi du bien à la planète !

Marcher pour prévenir certaines maladies

En plus d’assurer à notre corps souffle et tonus, marcher avec régularité nous préserve de certains maux. La marche stimule la circulation sanguine en oxygénant les globules rouges, ce qui renforce notre système immunitaire. Ainsi, elle réduit les risques de développer :

  • un diabète de type 2 par la régulation du taux de glucose ;
  • du cholestérol ;
  • de l’ostéoporose par l’augmentation de la masse osseuse ;
  • un accident vasculaire cérébral ou une hémorragie ;
  • une crise cardiaque ;
  • une tension artérielle élevée.

De surcroît, la marche prévient les fractures qui seraient atténuées de 43 % pour une pratique hebdomadaire de 4 heures.

 

2. Libérer et stimuler les neurones : se promener pour oxygéner le cerveau

Optimiser ses capacités cognitives

Un projet à élaborer, un article à écrire ou encore une commande à livrer et c’est la panne d’inspiration ? Pas de panique, sautez dans vos baskets et allez vous dégourdir les jambes. Qu’il s’agisse d’une balade en pleine nature ou dans votre quartier, peu importe ! Des études scientifiques démontrent que la marche favorise la créativité. Pour preuve, nombre d’écrivains (Virginia Woolf, Sylvain Tesson entre autres), de philosophes (d’Aristote à Frédéric Gros), d’entrepreneurs (comme Thierry et Mary Anne Malleret, auteurs de « 10 bonnes raisons d’aller marcher ») la pratiquent, car elle permet la réflexion et l’émergence d’idées nouvelles.

« Seules les pensées que l’on a en marchant valent quelque chose. » Nietzsche

En outre, marcher régulièrement consolide les capacités de mémorisation et de concentration en développant le volume de l’hippocampe, partie du cerveau dont le rôle est déterminant dans l’élaboration de la mémoire. Cela s’explique par le fait que la marche à pied est une activité dite « aérobie » qui augmente l’apport d’oxygène, vital pour le bon fonctionnement de notre cerveau. Une meilleure oxygénation implique la création de nouvelles connexions neuronales et renforce, par là même, l’activité et la plasticité cérébrales. Ainsi, la marche freine le déclin cognitif.

⏩ Pour en savoir plus sur les mécanismes du cerveau pendant la marche : La marche, c’est toute une science ! 

Évacuer le stress et garder le moral

S’aérer l’esprit, prendre l’air, se vider la tête sont autant d’expressions qui montrent à quel point, quand les pensées nous submergent, il est indispensable d’évacuer. Soumis à un stress, notre organisme produit du cortisol et de l’adrénaline pour garantir notre survie. Or, produites à haute dose, ces hormones sont néfastes pour l’hippocampe, également siège des émotions. Ses connexions neuronales sont paralysées par les idées négatives et autres ruminations mentales. Lorsque l’on marche, notre respiration est plus profonde et permet, par le ralentissement de la fréquence cardiaque, de réguler les réponses émotionnelles. Par ailleurs, en se promenant, notre attention est captée par une multitude de choses à observer. Ce balayage oculaire libère l’hippocampe des blocages en synchronisant les 2 hémisphères du cerveau. C’est la base de la technique EMDR (eye movement desenzitisation and reprocessing), thérapie découverte par la psychologue Francine Shapiro alors qu’elle se baladait dans un parc.

Petit chemin champêtre pour marcher et se détendre au cœur de la forêt

Rien de tel qu’une petite balade en pleine nature pour déstresser et stimuler les neurones. Crédits photo : Emmanuelle Cosette.

 

La marche est une activité sportive et permet donc la libération de sérotonine, de dopamine et d’endorphines communément appelées « hormones du bonheur ». La bonne humeur et la détente psychique s’installent au gré de nos pas. À ce titre, l’université de Stirling en Écosse a réalisé une recherche mettant en lumière les bienfaits de la marche thérapeutique sur la dépression. Qu’il s’agisse de consultations walk and talk, durant lesquelles patient et psy marchent ensemble en extérieur, ou d’une séance quotidienne de marche de 30 minutes, les symptômes dépressifs peuvent réduire jusqu’à 40 %.

 

3. Soigner et nourrir l’esprit : les bienfaits de la marche sur l’âme

Se reconnecter à soi

Dans un monde où tout va très vite, nous courons après nos impératifs, coincés dans les vicissitudes du quotidien. Nous faisons, défaisons, refaisons pour tenir notre rôle au sein d’une société où l’apparence prend de plus en plus de place. Quel espace reste-t-il, alors, pour notre être intérieur ? La marche incite à l’introspection, invite à « être » plutôt qu’à « faire ». C’est au rythme des pas et de l’harmonie qui s’installe entre le corps et l’esprit que la rencontre avec soi peut s’opérer.

« Oui, la marche est l’alliée de la vie intérieure : écartant le bavardage de l’esprit lié aux trivialités sans cesse répétées du quotidien, elle renforce notre présence à ce qui compte […] » Christophe André

Renouer le dialogue avec son être intérieur le temps d’une marche, méditative ou autotélique (marcher sans destination précise avec pour seul but véritable de mettre un pied devant l’autre), permet de retrouver l’équilibre entre apparence et authenticité, de se reconnecter à soi. Le mouvement de la marche dirige notre attention sur le corps, sur sa sensorialité, sur le souffle et disperse le bruit ambiant du quotidien. Le prisme de nos émotions change et la loupe fait place à la longue-vue.

Flâner et prendre le temps de vivre

La marche offre un présent inestimable : le temps. Il est précieux aujourd’hui, car nous en sommes dépossédés. Quand on randonne, on n’est pas pressé et ça fait du bien de casser le rythme effréné de nos vies trépidantes. En effet, à 4 ou 5 km à l’heure, il est permis de flâner, musarder, s’attarder, lambiner, siester, pique-niquer, contempler… une véritable apologie de la lenteur, celle qui délivre de l’urgence et du rendement. Partir marcher, notamment plusieurs jours, rompt, pour un temps, les contraintes et les tracas. Cela permet de se rendre disponible à l’autre, au monde qui nous entoure et à ce qui vient. L’itinérance ouvre la porte à la providence. Là est la richesse du chemin : prendre le temps de vivre.

Marche à pied au cœur de la baie du Mont-Saint-Michel

Marcheurs traversant la baie du Mont-Saint-Michel. Crédits photo : Emmanuelle Cosette.

 

Lorsque l’on marche, on n’a pas d’objectifs à atteindre. On se recentre sur les besoins vitaux : manger, dormir et… sourire. Oui, oui, sourire ! Cela laisse le temps de s’émerveiller : un joli paysage, un ciel étoilé, le lever du soleil, l’odeur de la terre, le passage furtif d’une biche. Nul besoin de rester en apnée jusqu’au prochain objectif, car ce qui compte c’est le cheminement, l’ici et maintenant. Il y a tant de sentiers sur lesquels, même parti seul, il y a toujours quelqu’un avec qui partager un repas, une discussion, un feu ou une carte topographique. Marcher, c’est aussi vivre de nouvelles expériences, sortir de sa zone de confort pour repenser l’ordre de ses priorités.

« Les marcheurs sont les artistes de l’occasion, ils ont le temps de saisir les circonstances et de vivre des moments d’éblouissement. » David Le Breton

🙏 Pour une expérience humaine hors du temps et des sentiers battus, c’est par là ⏩ Le sentier 

 

Utilitaire, thérapeutique, touristique, sportive ou encore spirituelle, la marche procure de tels bienfaits sur le corps et l’esprit qu’elle mérite sa place dans notre quotidien. Chacun sa pratique, chacun son rythme : marchons ! Le bien-être est sur le chemin.

 

Emmanuelle Cosette, pour e-Writers.

Article rédigé lors du cursus de formation en rédaction web chez FRW.
Article relu par Jade, tutrice de formation chez FRW.

Sources :