Quand on parle de contraception, on pense généralement tout de suite à la pilule féminine ou au préservatif. Si ce dernier prévaut souvent lors des premiers rapports sexuels, il est courant que, par la suite, la question de la méthode préventive incombe à la femme. Il existe pourtant également des solutions du côté des hommes. Heureusement, les mentalités semblent évoluer à ce sujet et certains progrès de la science donnent de l’espoir. Et si en matière de contraception masculine, la pilule n’était plus si dure à avaler ?
Contraception masculine : où en est-on ?
La solution la plus connue est le préservatif. Bonne nouvelle, puisque depuis le 1er janvier 2023, ces derniers sont gratuits pour les moins de 26 ans. Ce morceau de latex qui préserve également des IST (infections sexuellement transmissibles) est toutefois souvent abandonné au bout de quelques mois de relation au profit de la pilule féminine.
Autre méthode, plus radicale : la vasectomie qui consiste à ligaturer les canaux transportant les spermatozoïdes du testicule vers l’urètre. En France, l’opération connaît un succès grandissant puisque son nombre est passé de 9 240 en 2018 à 23 000 en 2021, selon l’Assurance maladie.
Outre ces 3 méthodes (avec le retrait) reconnues par la HAS (la Haute Autorité de la Santé), d’autres existent, plus expérimentales, comme l’anneau thermique, le boxer et le slip chauffant. L’idée : remonter les testicules au plus près du corps, augmenter ainsi leur température et réduire la production de spermatozoïdes.
La science travaille depuis des années à développer de nouvelles techniques de contraception masculine comme la piqûre ou le gel d’hormones, le gel bloquant, ou même la pilule.
Du côté de celle-ci, plusieurs études ont été réalisées ces dernières années avec l’idée de diminuer le taux de testostérone (l’hormone mâle) et ainsi abaisser, voire éliminer, la production de spermatozoïdes. Toutefois, ces tests ont démontré que, au-delà des effets secondaires similaires à ceux de leur équivalent féminin, ces pilules ont l’inconvénient de n’agir qu’au bout de quelques mois.
C’est pour ces raisons que la science se penche sur des solutions qui seraient non hormonales et effectives immédiatement. Et il semblerait que certaines découvertes récentes soient prometteuses.
Un petit pas pour l’homme, un grand pas pour la femme ?
En effet, dans une étude parue le 14 février 2023 dans Nature Communications, une équipe du Weill Cornell Medicine aux États-Unis annonce avoir fait un progrès notable.
Ces chercheurs ont réussi à mettre au point une pilule qui immobiliserait les spermatozoïdes dans le vagin et rendrait impossible leur passage du col de l’utérus, jusqu’à 2 h 30 après sa prise. Elle serait donc à prendre ponctuellement, juste avant un rapport sexuel. Efficace à 100 %, elle n’a pour l’instant été testée que sur des souris, mais les scientifiques semblent confiants et les premiers essais cliniques pourraient commencer d’ici 2025.
Si cette pilule voyait le jour, cela serait une vraie avancée pour la science… mais aussi pour les femmes, qui ne seraient plus les seules à supporter la fameuse charge mentale. Adieu la peur de l’oubli d’une pilule ou de sa plaquette quand on part en vacances, celle de faire renouveler son ordonnance, etc.
Outre cette charge psychologique, la contraception pèse également sur leur budget. Certaines méthodes sont remboursées, mais d’autres ne sont pas prises en charge : anneau vaginal, patch contraceptif, implant, etc.
Du côté des hommes, le recours croissant à la vasectomie et les résultats d’un sondage 20 Minutes–OpinionWay d’octobre 2021 sont assez encourageants puisque 8 vingtenaires sur 10 considèrent le partage de la responsabilité et de la charge mentale de la contraception comme normal.
Pour résumer, la promesse d’une pilule pour les hommes semble donc possible dans un futur relativement proche et serait une excellente nouvelle pour les femmes. Alors, messieurs, à vos plaquettes ! Enfin… à vos portefeuilles. Si cet article vous a plu, n’hésitez pas à partager cette bonne nouvelle auprès de vos amis… hommes ou femmes.
Sources :
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Stéphanie Genestar pour e-Writers
Article rédigé lors du cursus de formation en rédaction web chez FRW.
Article relu par Charlotte, tutrice chez FRW.