Après quatre années de travail et de longues négociations, 195 pays ont signé un accord historique lors de la quinzième convention pour la diversité biologique (COP15) organisée à Montréal en 2022. L’enjeu était immense tant la situation actuelle est critique avec près d’un million d’espèces menacées d’extinction dans les prochaines décennies. Découvrez les principales avancées de cette résolution en faveur de la préservation du vivant sur Terre.
Des mesures fortes pour la protection de la biodiversité
Le texte signé in extremis par l’ensemble des parties présente des objectifs ambitieux. Il fixe 23 mesures qui devront entrer en application au plus tard en 2030.
Parmi les plus significatives, on peut citer :
- la protection de 30 % des terres, océans et zones côtières ;
- la restauration d’au moins 30 % des écosystèmes dégradés ;
- la réduction de moitié des risques liés aux pesticides ;
- la limitation des effets nocifs des espèces exotiques envahissantes.
Cette convention met également l’accent sur la coopération et le respect des peuples autochtones qui sont considérés comme les meilleurs gardiens de la biodiversité.
À la lecture du rapport, comment ne pas penser à l’accord de Paris et son objectif de restreindre le réchauffement climatique à +1,5 °C ? L’ambition et la volonté d’agir sont comparables.
Certains spécialistes estiment toutefois que l’on aurait pu aller plus loin et que les contours de certaines dispositions restent trop flous. Aucun critère précis n’est imposé pour juger de la qualité de la protection ou de la restauration des espaces naturels. Chaque pays peut donc interpréter le texte à sa façon. De plus, des scientifiques évaluent que pour lutter efficacement contre l’érosion de la biodiversité, 50 % des surfaces devraient être protégées.
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Un financement important et des outils de suivi efficaces inclus dans l’accord de la COP15 biodiversité
Pour mettre en œuvre l’ensemble de ces mesures, il était nécessaire de prévoir des sources financières à la hauteur des engagements. 200 milliards de dollars par an d’ici à 2030 seront consacrés à la préservation du vivant. Les parties doublent ainsi les sommes précédemment allouées à cette cause.
Les pays du Nord promettent aussi d’aider ceux du Sud en versant 20 milliards par an d’ici à 2025 puis 30 milliards par an en 2030. En supplément de ces financements, l’ensemble des États s’est engagé à réduire de 500 milliards de dollars par an les subventions néfastes pour la biodiversité. Une branche spécifique du Fonds pour l’Environnement Mondial (FEM) gérera l’argent dédié à la protection du vivant.
Les 20 objectifs précédents votés en 2010 avaient tous échoué. Pour éviter les erreurs du passé, le texte prévoit des outils et des indicateurs de mise en œuvre. Ils permettront de juger de l’accomplissement des différentes mesures. Lors de chaque COP, c’est-à-dire tous les deux ans, les acteurs de la convention analyseront leur progression. Les signataires tireront le bilan de leurs engagements tous les quatre ans.
L’accord de la COP15 pour la biodiversité est une réussite en faveur de la préservation des écosystèmes. La balle est maintenant dans le camp de chaque pays pour déterminer les actions concrètes à réaliser sur leur territoire.
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Aurélien barbier, pour e-Writers
Article rédigé lors du cursus de formation en rédaction web chez FRW.
Article relu par Agathe, tutrice de formation chez FRW.
Sources :
https://www.cbd.int/doc/c/0bde/b7c0/00c058bbfd77574515f170bd/cop-15-l-25-fr.pdf
https://news.un.org/fr/story/2022/12/1130767
https://www.ladepeche.fr/2022/12/19/le-monde-adopte-un-accord-historique-sur-la-biodiversite-10878115.php
Merci pour cet article très encourageant ! Certes, ce n’est pas encore parfait mais il y a une véritable volonté de protéger l’environnement et d’améliorer nos actions en ce sens.