La pêche durable en progression : le poisson français affiche une meilleure santé

Bonne nouvelle du côté de nos océans, le poisson va beaucoup mieux ! C’est le constat qui a été établi par l’Institut français de recherche pour l’exploitation de la mer (Ifremer) dans sa dernière étude. On y apprend que 56 % du poisson prélevé est issu de la pêche durable en France. C’est 4 fois plus qu’il y a 20 ans, puisqu’en 2000 cette proportion s’élevait à seulement 15 %. Cette embellie est à mettre au crédit des nouvelles pratiques de gestion des ressources de la mer qui assurent une meilleure reconstitution des stocks. Découvrez vite comment cette évolution des comportements enregistre déjà des bénéfices réels sur notre biodiversité marine.

Une amélioration notable de l’état des stocks de poisson grâce à la pêche durable en France

Selon les chiffres de l’Ifremer, c’est plus de la moitié du volume des poissons capturés dans les eaux françaises qui est issue de la pêche dite durable en 2021. Cela signifie que cette part de ressources est prélevée dans des populations dont les stocks sont considérés en bon état ou en cours de reconstitution.

Les principes de la pêche durable

La pêche durable est une pratique qui se donne pour objectif de prélever du poisson tout en prenant soin de ne pas détériorer l’écosystème marin. À l’instar du concept de la permaculture dans le monde agricole, cette méthode vise à exploiter les ressources maritimes sans déstabiliser l’équilibre naturel des océans. Pour y parvenir, des réglementations sont mises en place, comme l’imposition de quotas, la préservation de zones fragiles ou la protection d’espèces menacées. Des contraintes techniques peuvent également être exigées, telles que l’augmentation de la taille des mailles de filets, ou l’interdiction du chalutage de fond.

⏩Vous souhaitez en savoir plus sur ce concept ? Découvrez le dossier dédié à la pêche durable proposé par Greenpeace.

Des résultats déjà visibles

Certaines espèces de poissons et produits de la mer sont d’ores et déjà considérés comme hors de danger. En d’autres termes, leurs populations sont en voie de reconstitution. Les coquilles Saint-Jacques de la Manche, le merlu du golfe de Gascogne ou encore l’aiglefin de la mer Celtique montrent des signes de bonne santé. C’est également le cas pour le merlan de la mer du Nord, et même le thon rouge de Méditerranée.

Une situation qui reste fragile face à la menace de la surpêche

Si cet état des lieux est encourageant, la bataille n’est pas entièrement gagnée. Le phénomène de surpêche demeure bien réel, puisqu’il représente 11 % du volume de poissons prélevés. Il concerne notamment le chinchard de l’Atlantique et la sole du golfe de Gascogne. La situation est encore plus délicate pour 10 % des poissons pêchés issus d’espèces dites effondrées. Le renouvellement de leurs stocks n’est pas assuré. Le merlu en Méditerranée, le cabillaud de la mer du Nord et les sardines du golfe de Gascogne font partie de cette liste d’animaux en danger.

C’est donc maintenant prouvé : la pêche durable, ça marche ! En témoignent les effectifs de nombreuses espèces de poissons autrefois menacées et qui, à présent, affichent une bien meilleure santé. Mais se reposer sur ses lauriers constituerait une erreur, car d’autres populations restent vulnérables. Il est par conséquent primordial de ne pas relâcher les efforts en faveur d’une exploitation vertueuse et raisonnée des ressources de la mer. Cela doit aussi rappeler à chacun d’entre nous de bannir nos vieilles habitudes conduisant à la surconsommation et au gaspillage. La solution viendra certainement du renforcement du plan de gestion européen, qui favorise une action plus globale et coordonnée.

⏩Vous êtes sensible aux enjeux de préservation de l’environnement et vous vous demandez comment vous pourriez apporter votre pierre à l’édifice ? Lisez notre article consacré aux gestes vertueux à adopter au quotidien.

Olivier FORGEAU, pour e-Writers.

Article rédigé lors du cursus de formation en rédaction web chez FRW.

Article relu par Andrée, tutrice de formation chez FRW.

Sources :