Vous le voyez partout en ce moment et cela vous fait rêver : le freelancing ! Que ce soit sur les réseaux sociaux ou autour de vous, c’est un phénomène qui ne cesse de se développer. En même temps, il promet de nombreux avantages : il vous offre la possibilité de travailler sur vos propres projets, de choisir vous-même vos clients et de gérer votre emploi du temps selon vos envies. Vous souhaitez faire un bond dans votre carrière et devenir freelance ? Lancez-vous dans une reconversion ! Quitter le confort de son CDI peut faire peur, mais soyez rassuré, vous aussi vous pouvez vous lancer dans cette aventure à condition d’être bien préparé.
Trouver son financement pour se former à un nouveau métier
Ça y est, après de multiples recherches sur Google, LinkedIn, et en discutant avec des amis, vous avez trouvé quel sera votre nouveau job. Vous avez comparé les différentes formations et choisi celle qui vous conviendrait le mieux. Seulement voilà, elle a un coût non négligeable. Heureusement, en France, il existe plusieurs solutions de financement :
Le Compte Personnel de Formation (CPF) : c’est le dispositif de formation le plus connu. Il permet à chaque personne active de cumuler des droits de formation tout au long de sa carrière. Votre compte est alimenté à hauteur de 500 euros par année de travail, sous réserve d’avoir effectué entre 50 % et 100 % d’un temps complet en tant que salarié du secteur privé. En dessous de 50 %, un prorata est appliqué. Pas d’inquiétude, votre CPF est valable toute votre vie !
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Le Projet de Transition Professionnelle (PTP) : si vous êtes salarié depuis au moins deux ans dont un an dans la même entreprise, vous pouvez demander à votre employeur un congé pendant lequel vous suivrez votre formation. Il ne peut pas refuser, mais il est en droit de le reporter de 9 mois maximum s’il estime que votre absence peut nuire à l’entreprise. La formation vous permettant de changer de profession sera prise en charge par les Associations transition pro en complément de vos droits CPF.
Le Programme Régional de Formation (PRF) : vous pouvez également faire financer votre formation par votre région. Pour cela, il faut être demandeur d’emploi, vous devez donc quitter votre travail et vous inscrire à Pôle Emploi avant de faire la demande. Les aides et les conditions étant différentes dans chaque région, vous pouvez vous renseigner directement auprès de votre Conseil Régional pour vérifier votre éligibilité.
L’Aide Individuelle à la Formation (AIF) : c’est une aide à la formation proposée par Pôle Emploi. Si aucune des aides évoquées ci-dessus ne vous permet de payer votre formation en totalité, vous pouvez faire une demande de financement à Pôle Emploi. Vous devez être inscrit comme demandeur d’emploi et préparer un projet concret et réalisable à présenter à votre conseiller.
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Percevoir une rémunération le temps de lancer son activité indépendante
Même si vous êtes motivé, il vous faudra un certain temps pour pouvoir vivre de votre nouvelle activité de freelance. Alors, avant de quitter votre travail sur un coup de tête, assurez-vous de bénéficier d’un revenu pendant votre transition professionnelle. Plusieurs solutions se présentent à vous :
La démission reconversion : comme vous le savez sûrement, la démission ne vous ouvre pas de droits à l’ARE (Allocation de Retour à l’Emploi). Or, depuis le 1er novembre 2019, vous pouvez être indemnisé si vous avez un projet de reconversion professionnelle et/ou de création d’entreprise. Il faut toutefois avoir travaillé au moins 5 ans en continu.
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Le Projet de Transition Professionnelle : si vous avez réussi à obtenir de votre employeur un PTP, votre rémunération pourra être maintenue pendant votre formation.
La rupture conventionnelle : vous pouvez également proposer à votre patron une rupture à l’amiable afin de bénéficier de l’ARE. Il est libre d’accepter ou non, ce sera à vous de lui exposer votre projet de devenir freelance pour le convaincre.
« Si vous pensez que l’aventure est dangereuse, essayez la routine, elle est mortelle. » Paulo Coelho
Choisir son statut juridique pour devenir freelance
Voici maintenant le moment de choisir votre statut d’indépendant. Eh non, « freelance » n’est pas un statut juridique !
Micro-entreprise : le statut de micro-entrepreneur est le plus simple pour créer votre entreprise. En plus, vous pourrez cumuler vos allocations chômage et vos revenus en tant qu’indépendant ! Attention, si vous dépassez 77 700 euros de chiffre d’affaires à l’année pour une activité de prestation de services (pour 2023), il faudra passer en société.
La couveuse d’entreprise : si vous n’êtes pas sûr de vous et que vous sentez que vous avez besoin d’accompagnement, adressez-vous à une couveuse d’entreprise. Cette structure est utile pour vous permettre de tester votre projet. Elle vous aide également avec l’administratif (elle vous prête son numéro de SIRET, ce qui vous évite de vous immatriculer) et la prospection. Elle propose des formations pour apprendre à être entrepreneur. Entrer en couveuse, c’est conclure un Contrat d’Appui au Projet d’Entreprise (CAPE) avec elle. Pour y avoir accès, vous devez être demandeur d’emploi ou salarié à temps partiel, et vous conserverez vos ARE.
Le portage salarial : il vous permet d’être indépendant avec un statut de salarié et tous ses avantages. Vous trouvez vous-même vos clients. Ensuite, trois contrats (contrat de mission, convention de portage et contrat de travail) sont établis entre vous, votre client et une société de portage. C’est cette dernière qui s’occupe de tout l’administratif et qui vous verse votre salaire. Vous pourrez bénéficier de l’assurance chômage et cumuler vos éventuels ARE avec vos revenus.
Vous avez maintenant toutes les clés en main pour devenir freelance et réussir votre transition professionnelle sans stress (ou presque!). Il ne vous reste plus qu’à choisir les options qui conviennent le mieux à votre situation et à travailler votre mindset d’entrepreneur !
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Julie Pinter, pour e-Writers
Article rédigé lors du cursus de formation en rédaction web chez FRW.
Article relu par Agathe, tutrice de formation chez FRW.
Sources de l’article :