Cela ne vous aura pas échappé : l’inflation frappe de plein fouet. C’est dans ce contexte économique tendu que des collectivités, en partenariat avec des marques responsables et parfois locales, ont voulu agir. Leur initiative ? Distribuer des culottes menstruelles en milieu scolaire. Véritable enjeu de santé publique, ces campagnes viennent lutter contre la précarité menstruelle et sensibiliser les jeunes étudiantes à adopter une routine de règles saine.
Les collectivités, actrices essentielles de la lutte contre la précarité menstruelle
Des campagnes de distribution fleurissent à l’échelle nationale. Le département des Hauts-de-Seine, associé à l’Institut des Hauts-de-Seine, est la première collectivité à implanter ce dispositif exemplaire de façon pérenne. Appelée « Toutes Culottées », l’opération a permis de distribuer plus de 3 000 culottes périodiques depuis novembre 2022. Dans le département de la Mayenne, la Jeune Chambre Économique Française (JCEF) a lancé sa campagne nommée « Soyons Culottés ! ». En février 2023, 1 575 élèves de quatrième ont chacune bénéficié de trois culottes, de quoi être équipées sereinement le temps de la menstruation.
Ces opérations louables ont même inspiré des acteurs de la santé ! Toujours en février 2023, Harmonie Mutuelle et Yvon ont donné la possibilité à leurs adhérentes, âgées de 18 à 25 ans, de recevoir une culotte menstruelle gratuite. L’objectif de cette campagne est de permettre aux bénéficiaires de réaliser 608 € d’économie en 5 ans. Une somme non négligeable quand on sait qu’elle exclut l’achat d’antidouleurs, les consultations gynécologiques, ou encore le linge de lit et les sous-vêtements tâchés à remplacer.
Une prévention nécessaire auprès des jeunes femmes
Lancée aux États-Unis en 2014, la culotte menstruelle arrive en France en 2017. Pourquoi constitue-t-elle une protection de choix ? Tout simplement parce qu’elle est :
- non invasive ;
- confortable ;
- économique ;
- écologique.
Le constat est sans appel : ces culottes sont une révolution ! L’entreprise Blooming, partenaire du dispositif « Toutes Culottées », a évalué leur durabilité entre deux et cinq ans. Par utilisation, elle peut remplacer l’équivalent de deux à cinq tampons.
Aujourd’hui, nombreuses sont les collégiennes qui ne sont pas suffisamment informées sur la composition des protections qu’elles utilisent. Pourtant, un manque d’assiduité est susceptible d’engendrer des infections. Afin de garantir une bonne éducation, la mise en place d’ateliers d’informations était une nécessité.
À la manière de l’association Uwezo Afrika, ces ateliers répondent aux problématiques rencontrées par les jeunes femmes : comment prendre soin de sa culotte ? Comment faciliter la compréhension de l’anatomie féminine ? Cette sensibilisation est accentuée par une présentation d’alternatives de protections hygiéniques, ainsi que par des cours d’éducation sexuelle. Loin d’être anodins, ces ateliers de préventions permettent aux jeunes filles de prendre leur vie intime en main et de s’émanciper.
À votre échelle, luttez contre la précarité menstruelle et parrainez une classe en Mayenne !
Ces opérations distributions insufflent un vent d’espoir dans la déconstruction du tabou social des règles. On espère qu’elles inspireront d’autres collectivités à suivre l’exemple. Nous, on est clairement team culottes menstruelles. Et vous ? Dites-le-nous en commentaire !
Bénédicte Drochon, pour e-Writers
Article rédigé lors du cursus de formation en rédaction web chez FRW.
Article relu par Océane, tuteur de formation chez FRW.
Sources :
Toutes culottées, la campagne contre la précarité menstruelle
