Le diabète fait partie des maladies chroniques les plus répandues dans le monde. On compte plus de 500 millions de cas d’après l’Inserm. De plus, les chercheurs estiment dans la revue The Lancet, à environ 1,3 milliard le nombre de malades d’ici 2050. Cependant, comme une promesse d’espoir, des chercheurs chinois de l’université de Pékin publient le 25 septembre 2024 une étude des plus enthousiastes. Une femme diabétique de type 1 produit à nouveau de l’insuline après une autogreffe. On vous explique plus en détail cette première mondiale !
Une autogreffe miraculeuse d’une femme diabétique de type 1
Le diabète de type 1 est une maladie auto-immune. Elle a pour cause la destruction de cellules pancréatiques par le système immunitaire, par ailleurs indispensable à la production d’insuline. Généralement soigné par des injections, ce traitement représente tout de même des risques :
- diminution de l’espérance de vie ;
- prise de poids ;
- coma diabétique ;
- etc.
Mais un nouvel espoir se profile pour les malades. En effet, une jeune patiente de 25 ans, atteinte de diabète depuis l’âge de 12 ans a pu bénéficier d’une autogreffe. Le processus consistait tout d’abord à prélever ses cellules souches. Elles étaient ensuite transformées en îlot de langerhans (groupes de cellules produisant de l’insuline). L’injection des cellules souches reprogrammées s’est alors faite dans les muscles abdominaux, permettant une surveillance tout au long du procédé.
75 jours après l’intervention, la jeune femme a pu à nouveau sécréter suffisamment d’insuline pour se passer d’injection.
Même s’il faudra encore quelques années avant de la considérer comme guérie, 1 an après, la patiente se porte toujours aussi bien. Elle confie d’ailleurs au magazine Nature, pouvoir manger du sucre maintenant.
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Une technique encore expérimentale
Bien que cette greffe ait fonctionné, elle reste une première mondiale. Les chercheurs ne savent d’ailleurs pas expliquer exactement sa réussite. Le caractère atypique de la patiente l’explique sans doute. Effectivement, le traitement d’immunosuppresseurs prit par la jeune femme pour une greffe de foie, favorisait possiblement l’assimilation de ses propres cellules transformées. La zone d’implantation pourrait aussi en être la cause.
Grâce à cette technique d’autogreffe, la problématique du manque de don serait résolue. En effet, le traitement par îlots de langerhans est déjà utilisé pour combattre le diabète. Cependant, il nécessite un nombre de donneurs trop élevé pour répondre à la quantité grandissante de malades. Le deuxième avantage permettrait de se passer d’un traitement anti-rejet à vie (médicaments obligatoires après une greffe).
Les chercheurs en charge du projet annoncent vouloir démarrer un essai clinique avec un groupe de 10 à 20 personnes. Ils estiment même pouvoir élargir cette approche pour tous les types de diabète.
Même s’il faudra encore quelques années, cette étude est un pas de géant dans la lutte contre le diabète. En plus de cela, les médecins responsables du projet présenteront prochainement deux autres cas encourageants. Pour alors, peut-être se rapprocher du traitement de demain contre cette épidémie mondiale.
Pour plus de découvertes scientifiques, rendez-vous sur le magazine en ligne Nature.
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Article rédigé lors du cursus de formation en rédaction web chez FRW.
Article relu par Agathe, tutrice de formation chez FRW.
Sources :