C’est une petite révolution pour le football français : à partir de 2024, les équipes de la Fédération Française de Football (FFF) prendront le train si le trajet dure moins de 3 heures. Cette nouvelle est intervenue après plusieurs polémiques au sujet des moyens de transport empruntés par les joueurs. On se souvient notamment du bad buzz de l’ancien entraîneur du Paris Saint-Germain, qui avait ironisé en proposant des déplacements en char à voile. À l’heure où l’on prône la sobriété énergétique, il était temps pour les Bleus de s’engager pour l’environnement. Zoom sur cette initiative qui fait du bien à la planète !

Les Bleus prennent le train en marche

La Fédération du ballon rond s’engage enfin à s’investir en matière de transition écologique. Parmi les mesures annoncées le 19 octobre 2023, l’une d’elle a particulièrement retenu l’attention : les joueurs ne prendront plus l’avion s’il existe une alternative de moins de 3 heures par le rail.

En réalité, cette règle ne concerne pas seulement l’équipe nationale masculine. L’ensemble des sélections seront soumises à ce changement. Les joueuses de l’équipe de France, dont la popularité est en pleine ascension, ont d’ailleurs déjà expérimenté ce moyen de transport pour se rendre à Valenciennes en septembre 2023. Sont également concernés tous les collaborateurs de la FFF qui devront prendre le train si le trajet dure moins de 5 heures. Plus question donc d’effectuer un Paris-Marseille par les airs. Mais pas seulement ! Cette décision concerne aussi les voyages dans les pays voisins. L’Eurostar se rend par exemple à Londres en seulement 2 heures 15 depuis Paris.

L’enjeu est important puisqu’un déplacement en train à grande vitesse émettrait 80 fois moins de CO2 que par voie aérienne. La Fédération va même plus loin en annonçant vouloir réduire de 50 % en 5 ans sa consommation énergétique. Elle n’a toutefois pas dévoilé de plan d’action. On souligne tout de même sa volonté annoncée de contribuer davantage à la lutte contre le réchauffement climatique.

Avec tout de même un train de retard

Depuis un décret du 23 mai 2023, certains vols intérieurs sont supprimés s’il existe une alternative ferroviaire de moins de 2 heures 30. Cependant, cette règle ne s’applique pas aux jets privés, dont le nombre de trajets a augmenté de 64 % en 2022. L’organisation GreenPeace estime pourtant que plus de la moitié de ces itinéraires étaient réalisables par les voies ferrées. Dans la continuité de cette mesure, le Conseil de Paris a adopté durant l’été 2023 un vœu visant à diminuer le nombre d’avions dans le ciel de la capitale. Ces décisions sont intervenues après un nouveau record battu le 13 juillet 2023 : celui du plus grand nombre de vols jamais enregistré en 24 heures. Le secteur aérien commercial représente pourtant déjà à lui seul un milliard de tonnes de CO2 par an.

Les Bleus semblent donc s’aligner sur cette nouvelle réglementation sans pourtant y être contraints. Si l’on peut dire qu’ils montrent l’exemple, ils ne sont pas pour autant précurseurs dans le milieu sportif. En effet, le TGV a déjà été le moyen de transport privilégié par les équipes lors de la Coupe du monde de rugby de septembre 2023. Un argument majeur est évoqué pour justifier ce retard de la part de la FFF, les enjeux de sécurité. Comment faire pour empêcher les fans de se ruer sur Kylian Mbappé attendant sur le quai de la gare, à défaut d’avoir pu emprunter un char à voile ? Si ces contraintes sont amplement compréhensibles, elles ne semblent toutefois pas faire le poids face aux arguments écologiques. Les équipes devront donc trouver des solutions.

Mieux vaut tard que jamais donc pour le football tricolore qui montre l’exemple en adoptant les voies ferrées. Une bonne nouvelle, qui prouve que les Bleus sont prêts à participer à l’effort collectif pour protéger la planète. Si comme l’équipe de France vous souhaitez réduire votre empreinte carbone, découvrez comment le train à hydrogène vous permettra d’atteindre cet objectif encore plus efficacement.

Emilie Rantet, pour e-Writers.
Article rédigé lors du cursus de formation en rédaction web chez FRW.
Article relu par Périne Coulleit, tutrice de formation chez FRW.

Sources :