Dans la nuit du 31 mars au 1er avril 2024, les 118 panneaux publicitaires du métro lyonnais ont été éteints, puis retirés. Une décision prise par la métropole lyonnaise au nom de la « sobriété énergétique et du confort visuel des voyageurs ». Une bonne nouvelle pour la cité des Gones et ses utilisateurs des réseaux en commun. Nous vous disons tout dans cet article.

Une mesure avant tout écologique

Lyon ne fait pas exception et s’inscrit dans une tendance croissante de plusieurs villes en France, visant à limiter la présence de la publicité dans les espaces urbains. Cette décision est présentée comme un pas en avant vers une ville plus écologique et agréable. Le président de la métropole, Bruno Bernard, s’est exprimé sur X : « Nous voulons une métropole sans saturation publicitaire, pour profiter de notre patrimoine et de nos paysages. ». La mesure s’accompagne d’actions menées par Sytral Mobilités, administration locale de Lyon. En effet, les panneaux lumineux des bus et tramways seront désormais éteints à 23 heures au lieu de minuit. Ainsi, l’administration estime qu’elle réalisera une économie avoisinant les 49 % de sa consommation d’énergie.

Selon l’agence de la transition écologique, un écran publicitaire utilise en moyenne l’équivalent de la consommation annuelle d’un ménage pour l’éclairage et l’électroménager. En plus d’un geste écologique, cette décision témoigne d’une envie de réduire drastiquement la publicité sur l’espace public. Les défenseurs de cette mesure voient en elle une réelle progression dans la transition écologique et la lutte contre la surconsommation liée à la publicité.

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Vers une nouvelle conception de l’espace public

La publicité est omniprésente dans nos vies urbaines. Son retrait dans un lieu aussi emblématique que le métro remet en question notre rapport à la publicité et la consommation énergétique. Cette démarche écologique compte bien s’étoffer dans le temps. En effet, les stations de la ligne A ainsi que les deux nouvelles stations de prolongement du métro B ne seront pas équipées d’emplacements publicitaires.

En plus du geste environnemental, Sytral Mobilité considère que la fin de la publicité numérique permettra d’accorder plus de place aux œuvres d’art sur son réseau. Les stations de métro citées précédemment seront les premières à s’y essayer. Vierges de toute publicité, elles vont intégrer les premières créations artistiques dans le métro pour un budget de 2,7 millions d’euros.

La fin de la publicité dans le métro lyonnais marque un tournant dans la façon dont nous envisageons l’aménagement publicitaire de nos villes. Cette décision est saluée pour ses intérêts écologiques et de qualité de vie. En plus des bénéfices énergétiques, l’espace public est mis à profit pour les œuvres artistiques et culturelles. Il est indéniable que la question de la publicité dans l’espace public continuera d’interpeller nos choix en matière d’urbanisme et développement durable.

Baptiste Gouzou pour e-Writers

Article rédigé lors du cursus de formation en rédaction web chez FRW.

Article relu par Clémence, tutrice de formation chez FRW.

Sources :