Jetées, ensevelies, brûlées, vrai fléau pour l’environnement, les batteries traditionnelles usent notre merveilleuse planète. Une solution à ce problème ? Des chercheurs italiens l’ont trouvée. Et c’est une pile qui ne contient que des aliments de notre quotidien.
Bonne nouvelle ! L’électronique devient comestible
Bien qu’on ait déjà créé des appareils à base de produits alimentaires, des chercheurs de l’Institut italien de technologie ont réussi à fabriquer une petite batterie qui est entièrement comestible. Totalement biodégradable, elle pourrait être une alternative à nos modes de vie traditionnels. Pour le moment, la puissance de ce prototype ne correspond pas à celle de nos dispositifs électroniques. On comptabilise 0,6 volt contre 1,5 volt pour une pile AAA, ce qui permet d’alimenter une petite ampoule LED. Rechargeable, elle a la particularité de pouvoir être intégralement décomposée par notre organisme, ce qui la rend sans danger pour notre corps. Pour créer cette pile, les chercheurs italiens ont fouillé dans leurs armoires. Et voici ce qu’ils y ont trouvé :
- des amandes ;
- des câpres ;
- du charbon actif ;
- de l’algue nori ;
- de la cire d’abeille ;
- de la feuille d’or alimentaire.
Je vous vois venir ! Déposez vos sacs de fruits secs et vos makis récupérés de la veille. Cette recette demande plus de patience et de technique pour la réaliser. Les chercheurs extraient la vitamine B2 des amandes et la quercétine des câpres, qui aident à retenir et à libérer la charge électrique. Ils réduisent le charbon actif en poudre pour augmenter la conductivité. La cire d’abeille est utilisée pour former la structure qui englobe l’objet. Le nori sert de séparateur afin d’éviter les courts-circuits et l’or alimentaire agit comme un connecteur externe.
Les possibilités d’utilisations sont immenses
À l’avenir, cette pile antigaspillage pourrait servir à bien des domaines. Vous ne craindrez plus que votre enfant mette la pile de sa figurine favorite dans sa bouche ! Confrontée à des problèmes d’ingestion récurrents, l’industrie du jouet semble intéressée par cette nouvelle technologie. En médecine, elle pourrait permettre de concevoir des dispositifs électroniques destinés à améliorer la surveillance des conditions de santé. Encore loin de pouvoir fournir des ressources suffisantes pour faire fonctionner une voiture. Le monde de l’automobile songe, elle aussi, à utiliser cette batterie. L’analyse des propriétés énergétiques d’autres ingrédients est en cours, le but étant de les combiner à différents matériaux comestibles.
Les scientifiques n’ont pas l’ambition de prendre d’assaut les restaurants avec leur invention. Mais bien de révolutionner le recyclage et la sécurité de notre quotidien. L’idée est de récupérer les molécules des déchets alimentaires et de ce fait, pallier le problème de pollution que génère l’énergie électronique. Le bien-être de notre planète est entre de bonnes mains.
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Vlassiou Tommy pour e-writers
Article rédigé lors du cursus de formation en rédaction web chez FRW.
Article relu par Anne, tutrice de formation chez FRW.
Sources :
https://onlinelibrary.wiley.com/doi/10.1002/adma.202211400
photo de Christopher J. Bettinger.
