Vous avez envie de visiter Lyon autrement ? Découvrez la Ville des Lumières ! Seul, en couple ou en famille, le temps d’un week-end ou durant toute une semaine, partez à la découverte des plus beaux sites de Lyon, inscrits au patrimoine mondial de l’UNESCO (Fourvière, Vieux-Lyon, Croix-Rousse, Presqu’Île). Que faire à Lyon la nuit ? Flânez sur les berges aménagées du Rhône ou sur les quais de Saône en goûtant au plaisir de vivre à la lyonnaise pour pas cher ! Osez explorer cette ville insolite…

1. Trabouler sur les quais de Saône et sur les pentes de la Croix-Rousse

Trabouler viendrait du latin trabulare, contraction de transambulare, composé de trans (à travers) et ambulare (se promener). Lyon est célèbre pour ses traboules, entrelacs de cours intérieures et de passages secrets reliant deux rues.

Des déplacements facilités

Les plus anciennes se situent vers la Saône et servaient au Moyen Âge pour aller chercher l’eau de la rivière et pour décharger les cargaisons qui arrivaient sur des embarcations. Plus tard, les rouleaux de soie y sont acheminés à l’abri par les Canuts jusqu’aux marchands de tissu sur les quais, puis partent par bateaux. La soie étant vendue au poids, les acheteurs tenaient donc à ce qu’elle soit bien sèche.

Les traboules ont été utilisées lors de la révolte des Canuts, et plus tard par les résistants (Jean Moulin était alors à Lyon pour unifier les mouvements résistants). Il en existe plus de 300 cachées dans le quartier Renaissance du Vieux-Lyon, sur les pentes de la Croix-Rousse et sur la Presqu’Île.

Elles sont gratuites et accessibles de jour. Certaines sont signalées par des panneaux « Mémoire de Lyon ». Découvrez-les en chuchotant !

Cour interieure d'une traboule dans le Vieux-Lyon. Style Renaissance avec fenetres a meneaux et balcons peints.

Traboule lyonnaise dans le quartier historique style Renaissance.

Dans le Vieux-Lyon

  • La galerie Philibert Delorme : 8, rue Juiverie.
  • L’Hostellerie du Gouvernement : traboule entre le 2, place du Gouvernement et le 10, quai Romain Rolland.
  • La traboule : 9, rue des Trois-Marie et 17, quai Romain Rolland.
  • Vive la couleur : 6, rue des Trois-Maries et 27, rue Saint-Jean.
  • Les Deux Cours : 28, rue Saint-Jean.
  • La Maison des Avocats : à l’angle de la rue de la Bombarde et 60, rue Saint-Jean.
  • La Longue Traboule : traboule entre le 57, rue St Jean et le 27, rue du Bœuf.
  • La Maison du Crible — Tour Rose : 16, rue du Bœuf.

Sur les pentes de la Croix-Rousse

La Cour des Voraces est une traboule insolite permettant de passer du 9, place Colbert au 14, montée Saint-Sébastien ou au 29, rue Imbert-Colomès. Elle doit sa célébrité aux canuts, les tisseurs de soie.

Envie de découvrir d’autres merveilles ? Offrez-vous une visite guidée des traboules, vous pourrez ainsi arpenter des traboules habituellement fermées au public.

💡 Idée gourmande : s’acheter une bugne A la marquise 37, rue Saint-Jean et la déguster juste à côté, en admirant la cour intérieure et la galerie peinte de la Maison du Chamarier.

2. Rêvasser dans le jardin suspendu du musée Gadagne

Envie d’un moment tranquille en dehors du tumulte de la ville ? Découvrez le charme des jardins suspendus, nombreux dans les quartiers Saint-Georges et Saint-Jean. Pour les apercevoir, il vous suffit de lever le nez 😃.

Celui du musée Gadagne est accessible librement. Entrez dans le musée en admirant la cour intérieure style Renaissance, dirigez-vous vers l’ascenseur et rendez-vous au dernier étage. Une volée de marches vous conduira vers ce petit paradis visuel et olfactif. Prenez le temps de vous asseoir, écoutez le chant des oiseaux, observez le jardin de simples et humez les parfums qui embaument l’air en été.

Ouvert du mercredi au dimanche de 10 h 30 à 18 h. Accès : 14 rue de Gadagne.

💡 Se désaltérer dans un lieu magique : un restaurant-salon de thé, situé au dernier étage du musée Gadagne, donne sur le jardin. En été, il est même possible de se restaurer sous les frondaisons (pensez à réserver).

3. Emprunter la ficelle depuis le Vieux-Lyon

La ficelle est le nom donné par les Lyonnais au funiculaire ! Ce surnom vient du câble de fer et d’acier qui permettait la traction des cabines. En 1862, l’un des premiers funiculaires à crémaillère au monde est installé à la Croix-Rousse afin de faciliter le transport des personnes et des marchandises. La “ficelle des morts” sera créée pour acheminer les cercueils et les cortèges funéraires au cimetière de Loyasse.

Deux lignes sont encore actives sur les 5 initialement installées qui permettaient d’accéder à la colline qui prie, Fourvière, et à la colline qui travaille, la Croix-Rousse.

Funiculaire reliant le Vieux-Lyon à Fourviere. Cabine unique au sol incliné, la caisse est rouge et la partie vitree est de couleur creme.

La ficelle, transport lyonnais par excellence. Crédit photo : Chris Derelle

La rame la plus jolie est indéniablement celle reliant les stations Vieux-Lyon et Fourvière. Le trajet passe par des tunnels et des ponts suspendus… Frissons et secousses garantis.

💡 Idée photo : avant de partir, prenez une photo inoubliable devant la ficelle, son nom est marqué dessus 😃.

4. Embarquer dans la machine à remonter le temps

De surprenants vestiges gallo-romains truffent Fourvière. Sur le même site, vous trouverez le sanctuaire de Cybèle, le réservoir de l’aqueduc du Gier, le théâtre et l’odéon. Ces deux derniers sont accolés et forment un ensemble rare dans le monde romain. Le théâtre est l’un des plus anciens et des plus grands d’Europe (108 mètres de diamètre). Testez l’acoustique de ces derniers en mettant un orateur au milieu de la scène et un spectateur dans les gradins. C’est incroyable… Accès libre, tous les jours de 7 h à 19 h , par le 6, rue de l’Antiquaille ou le 17, rue Cléberg.

À proximité, explorez les thermes publics romains. Ils étaient constitués de plusieurs salles : vestiaires, salle tiède, chaude ou froide, avec bassins, et sudatorium (sauna). Deux salles chaudes et la palestre (cour où l’on pratiquait les exercices) sont visibles. Accès libre par les passages situés sous les immeubles aux n°6 et 10 rue des Farges.

💡 Astuce musicale : le Festival des Nuits de Fourvière organise des spectacles payants en été. Munissez-vous d’un coussin, les gradins sont en pierre 😉. Imaginez-vous en plein air, le soleil couchant faisant rougeoyer et scintiller la ville à vos pieds…

💡 Un bon plan gratuit ? Dirigez-vous vers Lugdunum Musée et l’entrée supérieure des théâtres romains, et écoutez le concert 😃.

5. Marcher sur les toits de la basilique Notre-Dame de Fourvière

La basilique Notre-Dame de Fourvière et sa voisine la chapelle Saint-Thomas, composent un ensemble architectural exceptionnel et se découvrent gratuitement.

Une demande de protection à la Vierge Marie

En 1642, l’épidémie de peste est aux portes de la ville. Les échevins font vœu d’organiser un pèlerinage annuel si la ville est épargnée. Le premier sera célébré en 1643, avec pour coutume (toujours respectée de nos jours) de remettre un écu d’or à l’archevêque. Depuis 1850, il s’organise le 8 décembre. Le nombre grandissant de pèlerins amènera à la construction de la basilique de style néo-byzantin débutée en 1873 par les architectes Pierre-Marie Bossan et Louis Jean Sainte-Marie Perrin.

Une basilique en remerciement

L’association Les Amis de Fourvière propose des visites payantes, dont la plus surprenante est la visite insolite. Elle est à faire absolument, sauf si vous êtes sujet au vertige.

Point le plus haut de Lyon sur l'une des tours de la basilique N.-D. de Fourviere. Vue de l'archange Gabriel et de la ville de Lyon.

Vue de Lyon depuis le toit de la basilique de Fourvière.

Vous explorerez les escaliers cachés dans les piliers de la basilique, la galerie des cariatides, le cabinet de l’architecte, le clocher, une vue plongeante sur la nef à hauteur des anges, la visite du grenier qui recèle des trésors. Vous longerez la toiture jusqu’à la rotonde gardée par l’archange Gabriel et jouirez d’un panorama à couper le souffle sur Lyon.

Grimpez au sommet d’une des tourelles par une volée de marches métalliques, admirez la ville et à l’horizon les Alpes, le Bugey, les Monts du Lyonnais…

💡 Pépite : durant la Fête des Lumières, la basilique est illuminée et bénéficie de projections de son et lumière.

Voir la basilique autrement

6. Flâner au cimetière de Loyasse

C’est l’un des plus anciens cimetières de Lyon, avec son architecture paysagère insolite. Il regroupe des sépultures représentant une diversité de monuments et de symboles cachés, parmi lesquelles celles d’Edouard Herriot, maire de Lyon pendant 50 ans, de Jean-Baptiste Willermoz, illustre franc-maçon et de Maître Philippe, magnétiseur, auteur de guérisons spectaculaires.

Ouvert de 8 h à 17 h, accès au 43, rue du Cardinal-Gerlier.

Vous pouvez vous y rendre à pied, depuis l’esplanade de la basilique, prenez la montée de Lange puis à gauche le chemin du Viaduc. La passerelle des quatre vents est magique à la tombée de la nuit avec sa vue sur les méandres de la Saône (ses courses d’aviron), la Croix-Rousse et la basilique illuminée.

💡 Info insolite : une piste de ski dotée d’une remontée mécanique était installée à La Sarra entre 1964 et 1975. Incroyable, non ?

7. Disputer une partie de boule lyonnaise

Pourquoi ne pas profiter des attraits de cette belle ville et se détendre avec vos ados ou entre amis en découvrant ce sport ? La boule lyonnaise ou sport-boules est l’ancêtre de la pétanque. À l’origine, les boules étaient en buis et garnies de clous.

Le terrain de boules le plus céleste de Lyon se situe juste sous la basilique, au Parc des Hauteurs, un jardin secret ouvert 24 h/24.

Demandez gentiment aux boulistes s’ils accepteraient de vous prêter un jeu de boules, puis invitez-les à partager le verre (sans alcool) de l’amitié 😉. Attention, si vous perdez par 13 à 0, il faudra « Embrasser Fanny » et plus précisément son saint postérieur !

💡 Bon plan : surprenez votre famille et vos amis en organisant une partie mémorable avec location de terrain, de boules et en option une dégustation de produits lyonnais.

8. Explorer le monde souterrain de Lyon

Découvrez la ville sous un autre angle avec immersion garantie ! Enfoncez-vous dans les cavités inconnues : lac souterrain, réserve d’eau, aqueducs, réseau d’eau potable et crypte sont légion. Ces constructions sont essentiellement dues au passé gallo-romain de Lyon. L’agrandissement de la ville nécessitait un apport en eau et son stockage.

La plus insolite : la citerne souterraine. Réservation obligatoire, accès 2, avenue de Poumeyrol, Caluire-et-Cuire.

Le plus mystérieux, le réseau souterrain en forme d’arêtes de poissons ne se découvre que sur internet.

💡 Visite étrange : la crypte des Brotteaux et ses ossements humains datant de la Révolution. Les visites sont gratuites et sur rendez-vous entre 10 h et 12 h et de 14 h à 17 h 30 sauf les mercredis et les dimanches, accès au 145-147, rue de Créqui.

9. Trinquer avec son belin ou sa beline sur les toits de Lyon

Vivez une expérience inoubliable. La nuit, retrouvez-vous en amoureux, avec une bouteille et deux verres. Soyez inventifs, la consommation d’alcool est réprouvée dans les parcs, les jardins publics et sur les quais.

Rejoignez l’esplanade de Fourvière ou celle de la Grande Côte à la Croix-Rousse et laissez opérer la magie… Repérez la Saône, le Rhône et les monuments que vous avez visités et essayez-vous au parler lyonnais (un gone : un enfant, un gosse ; la fenotte : la fille ; le pélo : le gars, le mec ; trouver une gâche : trouver une place pour la voiture ; un belin/une beline : mot d’amour pour qualifier son chéri/sa chérie ; c’est à chaille : c’est loin).

💡 Idée lumineuse : admirez la ville et ses plus beaux monuments depuis le toit de l’opéra avec ses muses.

Lyon de nuit depuis l'esplanade de Fourviere. Ville des Lumieres.

Vue de nuit de la ville de Lyon depuis l’esplanade de Fourvière.

    Que faire à Lyon ? Encore et toujours…

Après avoir découvert ces lieux inspirants, vous devez avoir des étoiles plein les yeux et envie d’approfondir votre connaissance de la Ville des Lumières. Vous pouvez visiter la ville en fonction des périodes de l’histoire que vous préférez (Préhistoire, Antiquité, Moyen Âge, Temps modernes, Époque contemporaine). Le quartier de la Confluence vous surprendra avec son musée-vaisseau tout droit sorti d’un film de science-fiction, et ses bâtiments de couleur verte ou orange. Lyon est également la capitale de la gastronomie, d’excellents restaurants proposent de sublimes formules. Vous aimez le cinéma ? C’est ici que tout à commencé avec les frères Lumière. Pour un instant shopping, le centre commercial de la Part-Dieu ou celui de la Confluence raviront les fashionistas.

Vous l’avez compris, cette ville fascinante regorge de trésors…

Sources :

Mairie du 9ème arrondissement :  https://mairie9.lyon.fr/lieu/renaissance-15eme-16eme/les-traboules-du-vieux-lyon
Office du tourisme : https://www.lyon-france.com/
Cimetière de Loyasse : https://www.lyon.fr/sites/lyonfr/files/content/migrated/22/81/cimetiere_loyasse2.pdf
Location de terrain de boules : https://www.autourdunbut.com/details-que+faire+a+lyon+activites+insolites+a+faire+a+lyon+pour+changer+des+musees-169.html

Christelle Derelle, pour e-Writers.

Article rédigé lors du cursus de formation en rédaction web chez FRW.

Article relu par Nelly, tutrice de formation chez FRW.