Saviez-vous qu’à Jakarta, capitale de l’Indonésie, près de 40 % des terres se situent sous le niveau de la mer ? Inondations, érosion, submersion : l’île de Java est en proie à l’affaissement du sol et des infrastructures. Dans le district de Demak, les pêcheurs luttent efficacement pour protéger leur activité, mise en péril par la destruction de la végétation. Heureusement, la communauté côtière se mobilise pour préserver les écosystèmes et prévenir les effets du réchauffement climatique. Le projet « Construire avec la Nature », récompensé par l’ONU, a pour volonté d’encourager la réhabilitation des mangroves au sein de l’archipel. Découvrez cette nouvelle initiative porteuse d’espoir pour les milliers d’habitants de ce territoire d’Asie du Sud-Est.
Un projet innovant pour la réhabilitation des mangroves
Les mangroves sont des écosystèmes fragiles, très enclins aux variations du niveau d’eau et des températures. Leur disparition compromet la consolidation des sédiments. L’objectif du projet « Construire avec la Nature » est de réduire l’érosion en encourageant la régénération des forêts de palétuviers. Plutôt que de les replanter, l’idée est de reconvertir les bassins aquacoles en étangs de pneumatophores, grâce au concours des communautés de pêcheurs locaux.
Le programme de restauration prévoit de construire des structures comparables à des clôtures, avec des matériaux naturels présents sur place. Ces digues semi-perméables sont ensuite implantées le long du rivage, pour piéger la boue et les agrégats. Ce procédé permet au sol de s’amonceler dans les racines des mangroves.
Grâce à la détermination des acteurs du projet, ce sont près de 200 ha de palétuviers qui ont alors été restaurés. Cette réalisation est tellement prometteuse que les Nations Unies l’ont sélectionnée comme l’une des dix résolutions novatrices mondiales pour rétablir la biodiversité naturelle. À terme, le consortium prévoit la revitalisation de 300 ha de bassins aquacoles ainsi que la préservation de plus de 20 km de bande côtière.
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Une prise en charge des locaux pour une aquaculture durable
La restauration des marais ne pourra persister que si elle est accompagnée de la prospérité des communautés locales. Parallèlement à la régénération de cette « ceinture verte », le projet s’articule autour de la formation des pêcheurs indonésiens. Les agriculteurs sont initiés à des techniques durables, dans le but d’augmenter leur production de crevettes. Les mangroves représentent des habitats de choix pour la prolifération d’organismes marins, indispensables à l’écosystème. Ils protègent la faune et la flore des effets du réchauffement climatique. Ils sont également capables de retenir de grandes quantités de carbone atmosphérique.
Depuis la mise en place de ces actions, les marins ont vu leurs prises à proximité des côtes nettement s’améliorer. Des écoles d’agriculture de terrain sont installées pour apprivoiser la gestion de l’aquaculture et la diversification des moyens de subsistance de la population. Les collectivités restent pleinement propriétaires de ces systèmes perfectionnés. Ce nouvel aménagement du territoire devrait générer une hausse de 50 % de la productivité moyenne, tout en réduisant les apports d’engrais et de pesticides. Un réel espoir donc pour les habitants de cette région soumise aux bouleversements du climat.
Le déploiement d’initiatives telles que « Construire pour la Nature » offre une vraie bouffée d’oxygène dans la lutte contre les effets du réchauffement climatique. Si l’implication des différents gouvernements reste aléatoire, il est toujours inspirant de constater l’engagement des populations locales.
Tous ensemble, prenons exemple sur ce type d’action pour continuer à envisager le futur.
Valentine Choubrac, pour e-Writers
Article rédigé lors du cursus de formation en rédaction web chez FRW.
Article relu par Nicolas, tuteur de formation chez FRW.
Sources :
Génie Écologique
Programme des Nations Unies pour l’environnement