Saviez-vous que l’obélisque de Louxor est le plus ancien monument historique de Paris ? Façonné sous le règne de Ramsès II, il fut offert à la France en 1829 par le vice-roi d’Égypte, Méhémet Ali. En cette année du bicentenaire du déchiffrement des hiéroglyphes par Champollion, l’État français a décidé de lancer une opération de restauration de l’obélisque de la Concorde. Mais comment ce projet de réfection a-t-il vu le jour ? Et quelles ont été les grandes étapes du chantier ? On vous dit tout !
Restauration de l’obélisque de la Concorde : un projet colossal orchestré par l’État français
Genèse d’une campagne de restauration inédite
À l’approche du 200e anniversaire du déchiffrement des hiéroglyphes, le ministère de la Culture a voulu marquer les esprits en offrant une nouvelle jeunesse à l’obélisque de Louxor. Le projet a été piloté par la Direction régionale des affaires culturelles d’Île-de-France et François Chatillon, architecte en chef des monuments historiques. Le musée du Louvre et le Laboratoire de recherche des monuments historiques (LMRH) ont également pris part au programme.
Un chercheur au travail sur le chantier de restauration. Crédits photo : Jean-Guillaume Olette-Pelletier.
Cette campagne de restauration a coûté près d’un million d’euros, une somme à la hauteur de ce chantier pharaonique ! Mais comment l’État a-t-il pu le financer ?
La société Kärcher, un mécène de choix pour un monument exceptionnel
Un projet d’une telle ampleur nécessite d’obtenir un financement conséquent. L’État français a ainsi fait appel à la société Kärcher, qui dispose d’une expertise reconnue dans la restauration des monuments historiques. Le ministère de la Culture a signé une convention de mécénat de compétences avec cette société en octobre 2021. Kärcher a accepté de financer 86 % du coût des travaux et bénéficiera en échange d’un avantage fiscal. Il s’agit donc d’une collaboration gagnant-gagnant !
Rénovation du plus vieux monument de Paris : les 4 étapes clés de l’opération
Étape 1 : Analyse de l’état de conservation du monolithe égyptien
En amont du chantier, l’obélisque de la Concorde a subi de nombreuses analyses afin d’évaluer son état de conservation. Les chercheurs du LMRH ont également procédé à des tests d’intervention pour vérifier les méthodes de restauration à employer.
Étape 2 : Installation de l’échafaudage et mise en valeur du chantier
La campagne de rénovation a débuté en novembre 2021 avec le montage d’un échafaudage de 30 mètres de haut !
Installation d’un gigantesque échafaudage autour de l’obélisque de la Concorde. Crédits Photo : Jean-Guillaume Olette-Pelletier.
Kärcher a proposé de le parer d’une bâche décorative afin que la place de la Concorde conserve tout son panache. Cette création artistique, réalisée par Jonathan Sobel, représente les quatre personnages liés au destin du monument : Ramsès II, Méhémet Ali, Charles X et Champollion.
Étape 3 : Consolidation et nettoyage de l’obélisque de Louxor
Avant de procéder au nettoyage, les restaurateurs ont consolidé les surfaces fragilisées par les intempéries et la pollution. L’injection d’un coulis de silicate d’éthyle a par exemple permis de restituer leur cohésion.
Différentes techniques ont ensuite été employées en fonction des parties qui composent l’obélisque :
- le nettoyage à la vapeur d’eau au moyen d’un appareil haute pression pour le socle et le piédestal ;
- la méthode du micro-sablage à basse pression pour le monolithe ;
- le nettoyage à l’éponge pour le pyramidion.
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Étape 4 : Remise en état de l’emmarchement et de la grille de clôture
Pour finir, des spécialistes se sont concentrés sur la rénovation de l’emmarchement et de la grille de clôture. Les sols dallés ont été rejointés ; la grille et les portillons repeints et redorés à l’or. Au moment où nous écrivons ces lignes, la restauration de l’obélisque de la Concorde touche à sa fin et l’échafaudage est en cours de démontage.
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Laurie Madiot, pour e-Writers
Article rédigé lors du cursus de formation en rédaction web chez FRW.
Article relu par Andrée, tutrice de formation chez FRW.
Sources :
https://www.culture.gouv.fr/Presse/Dossiers-de-presse/Restauration-de-l-Obelisque-de-Louxor
Et un grand merci à Jean-Guillaume Olette-Pelletier qui a eu la gentillesse de me transmettre ses photographies personnelles pour illustrer cet article !
Merci à Jean-guillaume OLETTE PELLETIER pour les photos.
Passionnant ! Je n’avais jamais réalisé que c’était le monument le plus ancien de la capitale 😉