Reconversion... Ce mot revient partout : sur les affiches de Pôle-emploi, les réseaux sociaux, ou dans les publicités qui vous promettent un changement de vie en trois clics et quelques semaines de formation. Si se reconvertir à 40 ans est une idée qui vous séduit, sachez tout d’abord que vous n’êtes pas seul. Aux États-Unis, après la pandémie, les économistes ont vu une tendance exploser dans tous les secteurs : plus de 9 millions d’employés ont démissionné en quelques mois, du jamais vu. Ils l’ont appelée The Great Resignation, ou la Grande Démission. Et la tranche d’âge la plus concernée est celle des 30-45 ans ! Vous hésitez encore à vous réorienter, étourdi par la quantité d’informations à ce sujet ? Vous vous demandez si changer de métier à 40 ans est bien raisonnable ? Voici 6 actions à réaliser pour réussir votre transition professionnelle.

1 — Se reconvertir à 40 ans : définir ses priorités

Tout d’abord, pas de panique. À 40 ans, la cloche est loin d’avoir sonné le départ à la retraite, vous n’êtes qu’à mi-chemin de votre parcours professionnel. Vous n’avez pas forcément commencé par votre carrière rêvée. Les premiers emplois sont souvent dictés par vos diplômes, vos compétences en langues ou les opportunités rencontrées. Vous avez tout à fait le droit de changer d’avis à 40 ans. Et si vous décidiez de vous reconvertir pour exercer un métier plus en rapport avec ce que vous aimez ?

Cette question, de nombreux actifs se la posent. En effet, selon une étude commandée par le ministère du Travail, près d’un actif sur deux envisage ou a déjà commencé une reconversion professionnelle. Les principales raisons de ce changement de carrière seraient de se rapprocher de ses passions et de vivre plus en accord avec ses convictions.

Après avoir consacré beaucoup d’énergie à ses employeurs ou son évolution professionnelle, il est possible de ressentir à 40 ans le besoin de ralentir et de s’interroger sur ce qui est devenu essentiel. Ce qui pousse les actifs à changer de métier est avant tout la quête de sens au travail. Se sentir utile et accomplir des tâches importantes, voilà la clé pour être épanoui. Vient ensuite le souhait d’un meilleur équilibre entre vie professionnelle et personnelle. Vous rêvez d’un quotidien avec moins de temps dans les transports, des horaires plus flexibles ou de meilleurs avantages ? Vous n’aimez plus votre travail ? Alors il est peut-être temps de réfléchir concrètement à la suite.

2 — Faire un bilan pour trouver sa voie en tant que quadragénaire

Grâce au bilan de compétences, vous pourrez faire le point sur vos expériences professionnelles, vos aptitudes et votre personnalité. Il comprend des entretiens et des questionnaires menés par un consultant qui vous guidera vers des pistes de métiers qui pourraient vous correspondre.

Pour certains, ce bilan est l’occasion de tout remettre à plat. C’est une véritable mini-thérapie professionnelle. Encore faut-il trouver la perle rare qui saura vous cerner et avec qui vous vous sentirez à l’aise. Parlez-en autour de vous et interrogez ceux qui ont déjà entrepris ces démarches. Ils ont certainement un bon organisme à vous recommander.

L’essentiel est que vous exploriez des pistes qui ont du sens pour vous. Que ce soit dans l’écriture, la fabrication du pain, l’assistance à la personne, peu importe : votre futur métier doit vous donner le sourire !

3 — Se renseigner sur les métiers qui recrutent à tous âges

Trouver sa voie, c’est bien. Mais ne perdez pas de vue que vous devrez vivre de votre nouveau métier. Pour faire le tri et réussir votre transition professionnelle en tant que quadragénaire, faites-vous aider par votre consultant lors du bilan. En parallèle, des sites web comme fichemetier.org, Pôle-Emploi regorgent de statistiques régulièrement actualisées. Par exemple, on apprend sur Dossier Familial qu’en 2021,  les trois métiers les plus recherchés en France sont les viticulteurs, les agents d’entretiens de locaux et les serveurs de cafés et restaurants. Par ailleurs, des organismes comme Transitions Pro ou le CIDJ sauront vous renseigner sur les fiches métiers et leurs débouchés, que ce soit dans le salariat ou l’entrepreneuriat.

Vous sentez que vous êtes fait pour être votre propre patron ? En février 2021, un sondage de Malt et Drag’n Survey a montré que la crise sanitaire avait donné envie à 38 % des interrogés de se lancer dans l’aventure free-lance. Ce qui laisse penser qu’on ne se limite plus à une carrière toute tracée et qu’on prévoit d’alterner entre différentes activités au gré de ses ambitions. Si vous souhaitez mettre toutes les chances de votre côté, des formations existent pour élaborer un projet de création ou de reprise d’entreprise.

Une fois vos recherches effectuées, vous avez jeté votre dévolu sur un domaine. Si vous n’êtes pas sûr d’en saisir tous les aspects, c’est normal ! Voilà pourquoi il est conseillé de contacter les professionnels directement pour vous confronter à la réalité du métier. Préparez une liste de questions sur leur charge de travail, leur rythme de vie, les avantages et inconvénients. N’ayez pas peur de leur expliquer votre démarche de reconversion, tout simplement.

4 — Prévoir un plan B dans votre projet de reconversion

Un conseil : à moins d’être sûr de vous à 100%, pensez à réfléchir à un plan B. Même si vous êtes enthousiaste et convaincu d’avoir enfin trouvé la carrière de vos rêves, vous vous sentirez plus rassuré si vous prévoyez une orientation de secours. La réalité diffère parfois de ce que vous aviez planifié : dossier rejeté par un organisme ayant un nombre limité d’inscriptions, financement refusé à la dernière minute, délai trop court, etc. Tout peut arriver ! Ces aléas font partie du voyage, mais le principal est que vous soyez bien préparé.

« Je n’ai jamais de plan B. Par contre, mon plan A est multiple ! » Gaëtan Faucer

Explorer une piste alternative ne signifie pas choisir une carrière par dépit. Cela montre au contraire que vous avez assez de maturité pour jouer la carte de la prudence. Par ailleurs, il est très peu probable qu’un seul et unique métier soit fait pour vous. Pourquoi ne pas garder de côté certaines options qui vous plaisent aussi, et en faire vos plans B ?

Lorsque vous aurez monté un dossier bien ficelé, il sera temps de vous pencher sur le financement de votre reconversion.

5 — S’informer sur les aides pour changer de métier à 40 ans

Le nerf de la guerre quand on pense à changer de carrière, c’est le financement. Au mieux, vous avez des économies pour prévoir de vous former et de démarrer une nouvelle activité sans trop de stress. Mais tout le monde n’a pas forcément la possibilité de vivre plusieurs mois sur ses fonds personnels. Heureusement, une myriade d’aides existe pour faciliter votre transition. L’avantage à 40 ans, c’est que vous avez eu du temps pour cotiser et que vous disposez sans doute d’une somme confortable.

Pour les free-lance, bonne nouvelle ! Grâce à la contribution à la formation professionnelle (CFP), les travailleurs indépendants peuvent aussi se faire financer leur apprentissage, en tout ou partie.

Si vous êtes ou avez été salarié, pensez au CPF (Compte Personnel de Formation) pour effectuer un bilan, acquérir de nouvelles compétences ou même passer le permis pour ceux qui sont encore piétons ! Sous certaines conditions, vous pouvez également envisager de démissionner tout en conservant l’Aide de Retour à l’Emploi. Vous devrez monter un dossier sérieux au préalable, qui devra être validé par une commission de suivi.

6 — Se lancer dans sa reconversion : y’a plus qu’à !

Nous arrivons à la dernière étape, mais pas la moindre. Finalement, le plus dur, c’est de se jeter à l’eau. Gardez en tête qu’à 40 ans, vous avez deux énormes atouts : vous avez l’expérience du monde du travail et une maturité indéniable que vous pourrez appliquer dans n’importe quelle situation. Vous avez su vous écouter et reconnaître que vos attentes ont évolué, voilà de quoi être fier. Quitter sa zone de confort nécessite du courage. Combien auraient la force de vous imiter et de repartir de zéro ?

Pour vous lancer, rien de mieux qu’en parler autour de vous. Le projet deviendra plus concret et vous aurez envie de vous projeter dans votre nouvelle vie. On vous souhaite toute la réussite du monde !

Alors, se reconvertir à 40 ans vous paraît-il possible ? Avec cette liste d’actions à mener, vous avez toutes les armes pour suivre vos passions. Il ne vous reste plus qu’à vous retrousser les manches.

Si vous avez apprécié ce guide, n’hésitez pas à le partager pour inspirer d’autres quadragénaires en quête de changement dans leur vie professionnelle.

Virginie Mathieu, pour e-Writers
Article rédigé lors du cursus de formation en rédaction web chez FRW.
Article relu par Carine, tutrice de formation chez FRW.

Sources :
Business Insider
HBR.org