Vous habitez en ville et vous avez l’impression de suffoquer entre le bitume, la pollution, et la nature qui se fait rare ? Vous imaginez un autre cadre de vie pour votre famille ? Alors, il est peut-être temps de déménager et de vous laisser convaincre par la campagne. Remplacez le klaxon des voitures par le calme et le chant des oiseaux. Oubliez les rues bondées et profitez de l’espace qui vous entoure. Tout choix implique des avantages et des inconvénients. Mais là, il est l’heure de se concentrer sur le positif. Venez découvrir 4 bonnes raisons de vivre à la campagne avec ses enfants.

1. Permettre à sa famille d’être proche de la nature

Découvrir la nature comme terrain de jeu

Dans son essai, perdus sans la nature : pourquoi les jeunes ne jouent plus dehors et comment y remédier ?, François Cardinal dresse un constat intéressant. Les espaces verts en milieu urbain sont dotés de peu de matériaux en libre accès. De ce fait, cela annihile les possibilités de jeux spontanés des enfants. Les feuilles mortes sont régulièrement ramassées, les bouts de bois enlevés, et les bacs à sable sont retirés pour des soucis hygiénistes. La vie à la campagne permet quant à elle de profiter d’une nature brute, sauvage avec en son sein une faune et une flore diversifiée. Cet environnement qui s’offre aux enfants est une invitation au jeu libre. Un simple bâton se transformera en baguette magique. Ils pourront courir librement, gambader, crapahuter de chemins boisés en sentiers bucoliques. Ce sera l’occasion pour eux d’exercer leur motricité, de se repérer dans l’espace et d’apprendre à gérer les risques. Les sorties nature peuvent se relier à une multitude d’apprentissages. Les différentes textures, odeurs, couleurs, les paysages qui se modifient au rythme des saisons : c’est l’éveil des sens assuré ! Vous oublierez le stress et l’hypervigilance des promenades en ville.

Profiter des activités à faire à la campagne

Si vous avez peur de vous ennuyer, rassurez-vous. Vous trouverez vite comment vous occuper avec vos petits à la campagne. Les idées d’activités en extérieur avec les enfants ne manquent pas. Pédaler le nez dans le vent (frais) ne vaut-il pas mieux que pédaler le nez dans les pots d’échappement ? C’est pour eux l’occasion de faire du sport au grand air. Randonnée, canyoning, escalade ou équitation : tout est possible ! La nature, en plus d’inviter à l’activité physique, pourra également stimuler la fibre artistique de vos enfants.

📖 Pour en savoir plus sur l’importance des milieux naturels sur le bien-être des enfants, lisez l’enfant dans la nature de Moina Fauchier-Delavigne.

 2. Vivre à la campagne avec ses enfants pour gagner en qualité de vie

« Pour que le bonheur soit possible, l’une des premières conditions est que le lien entre l’Homme et la nature ne soit pas rompu » Léon Tolstoi.

En 2019, 57 % des urbains souhaitaient quitter la ville pour se rapprocher de la nature. Ils étaient 65 % chez les moins de 35 ans (Sondage IFOP, avril 2019). Mais, qu’est-ce qui pousse les citadins à franchir le cap et à déménager à la campagne ? Quels sont les avantages de la vie à la campagne? Changer d’environnement, ralentir le rythme, gagner en qualité de vie : les raisons sont nombreuses. S’installer à la campagne est souvent l’opportunité d’avoir plus d’espace, de pouvoir louer ou acheter une petite (ou une grande) maison avec un jardin (luxe inaccessible pour beaucoup en ville). Et de limiter grandement son exposition à la pollution. Cette dernière a un impact sur notre santé : cancers, accidents vasculaires cérébraux, problèmes de fertilité, allergies, asthmes, etc. Selon une étude publiée en 2021 dans la revue environmental research, 1 décès sur 5 dans le monde serait lié à la pollution de l’air. Des chercheurs de l’association américaine de psychologie ont également mis en avant le lien entre exposition à l’ozone et apparition de symptômes dépressifs chez les adolescents (revue developmental psychology, 14 mars 2022).

📖 Vous hésitez encore ? Lisez l’ouvrage d’Aurélie Delaye intitulé tu veux vraiment t’installer à la campagne ? dans lequel elle aborde avec humour les avantages et les inconvénients de ce changement de vie. De quoi vous aider à faire votre choix, en toute conscience, pour votre famille et vous !

3. Améliorer sa santé mentale grâce à la nature

Depuis les années 1990, scientifiques et psychologues s’intéressent de près aux bienfaits de la nature pour notre santé. Vous prendrez bien un peu de vitamine G ? Non, ça ne vous dit rien ? Ce terme, diminutif de « vitamine green » (verte) a été inventé pour désigner les coups de boost que peuvent nous apporter mère nature. Vivre, faire du sport ou respirer dans un environnement naturel a des bienfaits sur votre organisme. Selon les études du chercheur Yoshifumi Miyazaki, contempler la forêt durant quinze minutes réduit de 13 % le taux de cortisol (et donc le stress), de 6 % le rythme du pouls et augmente de 56 % l’activité nerveuse para sympathique, garante du calme et de la digestion. Est-ce que ça ne vaudrait pas le coup de se rapprocher d’une forêt ? Rachel et Stephen Kaplan, professeurs de psychologie expérimentale à l’université du Michigan, ont découvert grâce à l’imagerie que face à un paysage, le cerveau se cale sur la longueur d’onde alpha qui nous mène à l’attention non dirigée, vectrice de créativité et d’imagination. Les enfants en contact avec la nature parviennent mieux à se concentrer, obtiennent de meilleurs résultats aux tests cognitifs et sont moins sujets à l’hyperactivité. Des résultats également repris par Richard Louv dans son ouvrage Last Child in the wood. Il popularisera le terme de « syndrome de déficit de nature » pour nommer les conséquences de l’éloignement de la nature sur la santé physique, émotionnelle, le développement cognitif et la créativité de nos enfants. Parmi les causes de celui-ci, figure notre vie hyperconnectée. Quand on connaît la nocivité de l’exposition aux écrans pour nos enfants, il semble urgent de remettre du vert dans nos vies.

4. Éloigner sa famille de la société de consommation

Ville et tentations consuméristes

En ville, notre cerveau croule sous les sollicitations consuméristes. Le cortex préfrontal doit s’activer pour nous permettre d’y résister. Seulement, cette zone responsable de l’attention dirigée a déjà beaucoup à faire puisqu’elle doit gérer le flot de circulation urbain. Notre cerveau ne parvient plus à exercer correctement ses activités d’autocontrôle. Et c’est ainsi que résister à la tentation peut devenir très compliqué. À la campagne, l’offre est moins nombreuse, et les affiches et panneaux publicitaires nous exhortant à consommer sont plus rares. Près de 9 Français sur 10 aimeraient vivre dans une société où la consommation prendrait moins de place (baromètre 2019 — greenflex — ADEME). Moins de consommation et plus de végétation.

Campagne et écologie

Pierre Rahbi disait : « c’est en initiant les plus petites actions que l’on amorce de grands changements ».

À la campagne, vous pourrez plus facilement apprendre à vos enfants à faire du compost, à planter, à jardiner. Ce sont des activités qui nécessitent de la patience, des connaissances et qui apportent satisfaction et gratification. Les initier à la compréhension de la biodiversité pourrait bien être une précieuse aide pour l’avenir. Des futurs Greta Thunberg prêts à affronter tous les climato-sceptiques ! Visiter des écolieux, rencontrer des personnes qui œuvrent pour la décroissance et l’autosuffisance : autant d’opportunités de faire germer des idées et de se préparer aux enjeux environnementaux à venir. À lire aussi pour devenir des experts du potager : la permaculture, c’est quoi ?

Tout est parfait à la campagne alors ? Non, bien sûr. La voiture est souvent un indispensable pour pouvoir se déplacer. L’accès aux services publics est compliqué. Il est plus facile de tomber nez à nez avec un sanglier que d’avoir un rendez-vous médical chez un spécialiste (les déserts médicaux font rage). Il y a de vrais freins à l’installation en campagne. Pour autant, vous venez de le lire, la vie rurale a beaucoup à vous offrir à votre famille et à vous. Et vous, vous êtes plutôt rats des villes ou rats des champs ?

Floriane Barrieu, pour e-writers

Article rédigé lors du cursus de formation en rédaction web chez FRW

Article relu par Agathe, tutrice de formation chez FRW

Sources principales: