Partons pour un périple inédit au cœur de la Colombie, un pays qui séduit par sa richesse culturelle, sa nature exubérante et ses histoires captivantes. Si l’idée de sortir des sentiers battus et de vivre des expériences authentiques vous tente, embarquez pour un voyage en Colombie en compagnie de guides locaux passionnés. Explorez les différentes facettes de ce pays d’Amérique du Sud à travers cinq portraits uniques, qui vous transporteront des rues animées de Medellín à la mystique Ciudad Perdida.

1. Entamez votre voyage en Colombie à Medellín, en compagnie de Nati, avocate devenue guide

Commençons ce voyage par Medellín, la deuxième plus grande ville du pays après la capitale, Bogota. Située dans la province d’Antioquia, on la surnomme la « ville du printemps éternel » grâce à son climat tempéré toute l’année. D’ailleurs, elle est très populaire chez les digital nomads. Pour visiter Medellín, prenez un guide ou réservez un free walking tour, car elle a plein d’histoires à raconter ! Aujourd’hui, c’est avec Nati que nous la découvrirons.

Avocate de métier, quand elle s’est aperçue du haut de son bureau que des touristes avaient envie d’en savoir plus sur sa ville, elle a démissionné pour devenir guide. Elle souhaitait faire oublier la réputation qui collait à la métropole et montrer son évolution. C’est en partie grâce aux nouvelles infrastructures comme le métro et le téléphérique que Medellín a pu aller de l’avant. Les quartiers les plus pauvres et les plus éloignés ont pu être reliés au centre et avoir accès à davantage d’emplois. Les habitants chouchoutent leurs transports, car ils ont conscience de leur chance : vous ne verrez personne y jeter un papier ou cracher son chewing-gum. Si la personne le fait à l’extérieur, elle ne le fera jamais à l’intérieur du métro.

Prenez le temps de vous balader sur la Plaza Botero, un vrai musée en plein air avec des sculptures de l’artiste du même nom. On en compte exactement 23 dispersées sur la place. Fernando Botero est connu pour ses peintures et ses statues qui représentent des individus aux formes généreuses. Vous terminerez le tour au Parque San Antonio où vous apercevrez deux de ses œuvres : un oiseau endommagé, à cause d’un attentat en 1995 et l’autre intact. Le maire de l’époque a voulu la retirer, mais Botero en personne l’a appelé pour lui dire de la laisser en place et qu’il en referait une semblable. Il souhaitait rendre hommage aux victimes et qu’on ne les oublie pas.

Statue d'une femme allongée sur le ventre de Botero

 

2. Découvrez l’évolution du quartier de la Comuna 13 avec Juan, un artiste aux multiples talents

Restons dans les alentours de Medellín pour visiter la Comuna 13, un quartier qui a su évoluer grâce à l’art. Cette fois-ci, c’est avec le jeune Juan que nous découvrirons l’un des lieux les plus défavorisés de la ville, l’endroit qui l’a vu naître et grandir. Juan fait également partie de l’association locale Casa Kolacho. En plus des visites guidées en espagnol, cette asso œuvre pour les jeunes de la Comuna 13 en donnant des cours gratuits de danse, de chant et d’art de rue. Son but est d’éloigner la jeunesse de la violence et de la rue grâce à une activité créative.

Terrain de basket du quartier de la Comuna 13

 

La Comuna 13 a été un des quartiers les plus touchés par les violences du narcotrafic. Le tour commence par un peu de contexte sur son passé, puis vient la visite. Attendez-vous à en prendre plein les yeux, car c’est une vraie galerie d’art ! Tous les graffitis qui décorent la comuna expriment la joie et la résilience. Juan explique en détail la signification de chaque œuvre et il nous raconte que beaucoup d’artistes souhaitent partager un bout d’histoire sur ces murs.

La plupart des gens se connaissent ici, des shows de hip-hop et de rap s’organisent spontanément dans la rue. On a du mal à croire que c’était l’un des endroits les plus dangereux au monde. On trouve aussi des escaliers électriques en plein milieu de la comuna, pour se rendre facilement d’un point à un autre. Le metrocable mène jusqu’au centre-ville aujourd’hui, ce qui a permis d’augmenter l’accès à l’emploi des habitants les plus isolés. Puis on termine avec la visite de la Casa Kolacho, là où les jeunes peuvent s’exprimer librement à travers l’art. Juan tenait vraiment à nous véhiculer une nouvelle image de la Comuna 13. Ainsi, une fois rentrés de notre voyage en Colombie, on pourrait à notre tour changer les préjugés accolés à cette partie du monde.

 

Metrocable situé dans les hauteurs

 

3. Laissez-vous conter l’histoire de Popayan par Luis, un jeune réceptionniste imprégné d’une passion contagieuse

Cette fois-ci, direction la ville de Popayan, toujours accompagné d’un jeune : Luis le réceptionniste. À Popayan, tous les bâtiments sont blancs ! On la surnomme d’ailleurs la « ville blanche » et chaque année, avant la Semana Santa, tout doit être repeint ! Si quelqu’un ose déroger à la règle, il peut même recevoir une amende, car Popayan fait partie des endroits les plus populaires pour la fêter. La Semaine sainte est un événement religieux important en Colombie pendant lequel ont lieu des processions qui se déroulent du mardi au dimanche, avant Pâques. Mais pourquoi la ville est-elle blanche ?

Bâtiment blanc de la ville de Popayan

C’est avec beaucoup de passion et d’entrain que Luis nous raconte cette histoire. Il y a quelques années, les gens marchaient pieds nus et se faisaient dévorer par les tiques. Ils essayaient de s’en débarrasser en frottant leurs pieds aux angles des rues, où on installait des pavés de pierre à cet effet. Aujourd’hui encore, vous pourrez en apercevoir si vous passez par Popayan. Plus tard, les habitants se sont rendu compte que la chaux, qui est blanche, facilitait l’élimination des tiques. Depuis ce jour, Popayan est devenue la ville blanche !

C’est aussi depuis cette époque qu’on appelle les habitants les « patojos », venant de « pato » qui signifie canard. Eh oui, à cause des tiques, tout le monde marchait comme cet oiseau. Outre sa blancheur, pendant votre escapade dans la cité, ne manquez pas la Plaza de Caldas. Perdez-vous dans ses ruelles pavées entourées de bâtisses à l’architecture coloniale traditionnelle. Réservez dans l’auberge « Les balcons » pour avoir la chance d’être contaminé par la passion de Luis.

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4. Accompagnez Victor, le cavalier, à la découverte des mystères préservés de San Agustin

Direction la municipalité de San Agustin et son parc archéologique. C’est lors d’une promenade à cheval que Victor vous dévoilera quelques secrets sur sa région et ses statues. Si vous débutez l’équitation, ne vous en faites pas, Victor sera de très bon conseil. Dans cette partie de la Colombie, la nature verdoyante et traversée par le Rio Magdalena vous enchantera. Victor partagera tout son savoir sur ces hommes en pierre rencontrés en chemin. Mais une question restera sans réponse : qui les a édifiées ?

Le peuple à l’origine de ces sculptures n’a laissé aucune trace écrite de leur passage ou sur la signification des statues. À ce jour, on trouve seulement des hypothèses, mais personne ne connaît la vérité. Victor nous a confié qu’il existait encore à San Agustin des statues enterrées et même de l’or… Cependant, le gouvernement colombien n’a pas assez de moyens pour mener les recherches. Mais ne pensez surtout pas à jouer les explorateurs ! Ce serait considéré comme du vol et vous aurez plus d’ennuis que si vous transportez 5 kilos de cocaïne, selon Victor.

Pendant la balade, vous apercevrez que certaines couleurs sont toujours visibles sur les statues, le rouge, le jaune et le bleu, les couleurs du drapeau colombien. Ces teintes proviennent de la faune alentour. Pour terminer la randonnée équestre, Victor vous emmènera aux vestiges de la Chaquira, un site archéologique d’où vous aurez une vue imprenable sur la vallée des Andes.

5. Partez au cœur de la Ciudad Perdida avec Celso, représentant de l’ethnie des Wiwas

Pour ce dernier portrait de notre voyage en Colombie, allons à la rencontre de Celso au cœur de la Sierra Nevada ! Il vous guidera jusqu’à la cité perdue, appelée « Teyuna » en kogi. Vous partagerez 3 à 4 jours ensemble, dans une jungle luxuriante (pourquoi ne pas tester le bain de forêt ?), sans réseaux, seulement avec la nature et vos compagnons de randonnée. Le bonheur, non ?

Construite par les Tayronas, elle a été oubliée pendant 400 ans puis redécouverte dans les années 1970 (sauf pour les indigènes qui y ont toujours vécu et l’ont gardée secrète). La Ciudad Perdida représente un lieu sacré pour les autochtones de la région. De ce fait, chaque année au mois de septembre, elle est fermée aux touristes pour régénérer la nature. Les 3 ethnies (Kogis, Wiwas et Arhuacos) qui y résident pratiquent également leurs cérémonies. Voilà pourquoi le trek jusqu’à la cité est réglementé. Personne ne peut s’y rendre sans un guide et elle n’est accessible qu’à pied.

« Il n’y a pas de raccourcis vers les endroits qui en valent la peine. »

– Beverly Sills

Celso n’a presque jamais quitté sa sierra, excepté pour se rendre à Bogota une fois et il a eu très peur de l’avion ! Vous partirez pour la Cité perdue et vous vous rendrez compte que le chemin était la meilleure partie. Partager des moments avec quelqu’un qui n’a pas la même culture que vous et voir la vie à travers ses yeux, ça n’a pas de prix. Il ne vous portera pas sur son dos pour gravir les 1 200 marches finales avant d’atteindre la Ciudad Perdida, mais il sera d’un soutien sans faille.

La cité perdue

 

Ce voyage en Colombie vous emmènera au-delà des sentiers battus, à la rencontre de guides passionnés et de communautés vibrantes. Vous serez surpris par la diversité de ce pays, une destination où chaque instant est une nouvelle aventure. Alors, déconnectez-vous du quotidien, savourez chaque étape de votre parcours, et laissez la magie colombienne opérer !

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Laetitia Escriva, pour e-Writers

Article rédigé lors du cursus de formation en rédaction web chez FRW.

Article relu par Nicolas, tuteur de formation chez FRW.

Sources :

Museo nacional – Popayan

BBC Mundo

Geo – La cité perdue

El Colombiano – Casa Kolacho

Geo – San Agustin