Le 31 décembre 2024, le président Emmerson Mnangagwa a promulgué une loi interdisant la condamnation d’accusés à la peine de mort. Cette décision marque une avancée majeure dans la lutte pour l’abolition universelle de ce châtiment, notamment à l’échelle du continent africain. Le Zimbabwe devient ainsi le 127e état abolitionniste et le 24e pays d’Afrique subsaharienne à interdire cette sentence.
Une commutation rétroactive pour les condamnés à mort
Le projet de loi promulgué par les autorités prend effet immédiatement. De ce fait, les exécutions de 59 condamnés à mort ont été annulées et commuées au profit de peines d’emprisonnement. Le Code pénal et la Loi sur la défense nationale du Zimbabwe permettaient jusqu’alors de prononcer la mise à mort d’un prévenu dans le cas de crimes exceptionnels (meurtres, terrorisme). Il convient de souligner que la loi de 2024 prévoit que dans le cas où un état d’urgence serait déclaré, la peine de mort pourrait être réintroduite.
Une progression sociale saluée sur la scène internationale
Les nations abolitionnistes et les ONG ont accueilli la nouvelle avec enthousiasme. Les autorités françaises ont affiché leur soutien dans un communiqué publié le 3 janvier 2025 sur le site du Ministère des Affaires étrangères. Par ailleurs, la France sera l’hôte du 9e Congrès mondial contre la peine de mort qui se déroulera du 30 juin au 3 juillet 2026 à Paris.
Du côté des ONG, Lucia Masuka, directrice exécutive d’Amnesty International Zimbabwe déclare : « En promulguant le projet de loi sur l’abolition de la peine de mort, le Zimbabwe a pris une mesure décisive en vue d’aligner sa législation sur les normes internationales relatives aux droits humains. Ses actes adressent également un message clair sur l’importance fondamentale de protéger le droit à la vie et la dignité humaine ».
L’abandon progressif de la peine capitale, dans un contexte géopolitique tendu, demeure une priorité absolue pour assurer le droit à chaque individu de bénéficier d’un jugement équitable. Les solutions punitives reculent au profit de la réhabilitation d’un prévenu depuis plusieurs années.
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Dans son ouvrage Le Dernier jour d’un Condamné, Victor Hugo écrit :« Aussi ne connaitrait-il pas de but plus élevé, plus saint, plus auguste, que celui-là : concourir à l’abolition de la peine de mort. » Puissent les gouvernements répondre à ce vœu pieu en apportant leur pierre à l’édifice du respect des droits de l’Homme.
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Marine Vitel, pour e-Writers
Article rédigé lors du cursus de formation en rédaction web chez FRW.
Article relu par Nicolas, tuteur de formation chez FRW.
Sources :