Vous avez envie de débuter le karaté après 40 ans, mais vous pensez qu’il faut commencer jeune pour pouvoir progresser et prendre du plaisir ? Vous doutez de votre force et de votre souplesse ? Pourtant, apprendre cette discipline japonaise est vraiment possible à chaque étape de la vie. Au dojo, l’enseignement se prête particulièrement bien à l’épanouissement des karatékas débutants. De plus, les bienfaits d’une pratique tardive sont reconnus. Vous hésitez encore ? Voici 5 raisons de passer le cap et d’enfiler votre kimono !
1. Cet art martial entretient la forme à tout âge
Le physique est un pilier du karaté. Chaque entrainement vise à le maintenir et le développer. Puissance, endurance et souplesse sont travaillées dans un enchainement très ritualisé, présenté ici dans l’ordre :
- Un échauffement, où on court et on prépare les articulations aux exercices qui vont suivre.
- Du renforcement (pompes, abdominaux, squats, etc.) qui entretient tous les muscles. Même si on n’a pas l’habitude ou que l’on est « rouillé », on progresse très rapidement.
- L’apprentissage technique (les kihons), où l’on pratique des mouvements très précis pour améliorer ses positions et ses gestes (coups de pied, de poing, défense, etc.). Guidé par le professeur, on répète de nombreuses fois les mêmes enchainements, avec le souci de contracter son « kimé », le centre de son ventre, pour plus de puissance.
- Les combats à deux : pas de craintes, on parle ici d’« assauts courtois », sans violence. On doit juste toucher son adversaire sans porter de coups. C’est très ludique et on se prend rapidement au jeu. Cette partie sollicite énormément le cardio.
- L’apprentissage des katas, sortes de luttes imaginaires. Il s’agit d’effectuer seul une chorégraphie de mouvements techniques avec précision et rythme.
- Des étirements et assouplissements pour terminer.
Les exercices sont donc variés dans les modalités et les bénéfices. Associés à une pratique systématique et assurée à chaque cours, ils permettent réellement d’améliorer et de conserver sa forme physique, à tout âge.
2. L’entrainement régulier stimule l’esprit, surtout si vous débutez le karaté après 40 ans
Pour entretenir sa mémoire, on doit la mettre au défi ! Or beaucoup de choses sont à retenir en karaté.
Tous les noms de gestes, de techniques et les katas sont en japonais.
Même les séries d’abdominaux sont comptées dans la langue. C’est un effort cérébral inhabituel, qui est bon pour les neurones.
Il n’y a pas que des mots à savoir par cœur quand on débute après 40 ans !
On doit aussi ancrer des mouvements et des positions, apprendre en bougeant en quelque sorte. C’est très bénéfique pour le cerveau, car cela développe coordination et équilibre.
Les katas exercent toutes les fonctions cognitives
Ils constituent, à eux seuls, un traitement contre le vieillissement neurologique. Le style Shōtōkan, le plus répandu, en comporte officiellement 26. Ceux-ci sont abordés progressivement et rebrassés en permanence.
Lorsqu’ils sont réalisés devant ses pairs, on travaille la mémoire, mais également la concentration et la maitrise de soi.
Des valeurs fortes unissent les karatékas
Au-delà de l’aspect cognitif, on trouve le code moral qui tourne autour de 9 valeurs clés :
- Honneur ;
- Fidélité ;
- Sincérité ;
- Courage ;
- Bonté ;
- Humilité ;
- Droiture ;
- Respect ;
- Contrôle de soi.
Chaque cours commence par un salut ritualisé qui comporte un petit moment de méditation pour se recentrer avant de démarrer l’apprentissage. Les karatékas entre eux s’entraident, avec bienveillance et courtoisie. On est loin de l’image de violence renvoyée par les films de Bruce-Lee !
Le karaté-do est une philosophie, une attitude devant et un regard sur la vie et le monde. Gichin Funakoshi
3. Au dojo, il n’existe pas de groupes de niveaux
La ceinture portée reflète son niveau de pratique. Tous les débutants démarrent avec la blanche, et peuvent acquérir une autre couleur au fur et à mesure de leurs progrès. Il faut exécuter les techniques de bases avec de plus en plus de maitrise et de précision et connaitre par cœur un certain nombre de katas. Les passages de grade s’effectuent au sein du club jusqu’au niveau marron. La ceinture noire fait l’objet d’un protocole fédéral et c’est une commission d’examen qui l’attribue.
Quand on débute le karaté après 40 ans, on peut avoir peur de se retrouver avec de jeunes recrues. Ce n’est pas le cas. Le plus souvent, les adultes sont séparés des enfants et évoluent au sein d’un cours, peu importe leur niveau. De plus, les personnes de plus de 40 ans essayant le karaté sont plus nombreuses qu’on le pense. Finalement, un même groupe comprend des gradés (ceinture noire et plus), des ceintures de couleur et blanches qui s’entrainent ensemble.
Si on apprend avec l’idée d’enseigner la technique à un autre qui ne la sait pas, notre progrès sera beaucoup plus rapide. Gichin Funakoshi
Ainsi, les plus avancés peuvent aider les autres. Il s’agit bel et bien d’un apprentissage entre pairs avec tous les bénéfices que cela apporte pour tous. Les plus expérimentés encadrent les moins aguerris, et consolident dans le même temps leurs compétences.
4. À chaque karatéka sa façon de pratiquer, avec ses forces et ses faiblesses
À 40 ans ou plus, on peut craindre que les exercices soient trop durs, ou on peut avoir des blessures qui nous gênent.
Mais dans ces groupes multiniveaux et multiâges, les consignes peuvent être adaptées à une difficulté physique. On fait moins de répétitions, moins fort ou moins longtemps. C’est quelque chose de courant et tout à fait admis. On peut même modifier les rituels : le salut, par exemple, se fera debout si on a du mal à se mettre à genoux.
Pendant les cours, on choisira d’axer sa pratique sur certaines activités plus appropriées en fonction de l’âge. En général, les plus anciens font moins de combats, ou restent sur une version plus « cordiale ». Mais ils feront plus de katas, ou de technique. Il est courant pour le groupe de se séparer au fil de l’entrainement pour travailler différemment.
De nombreux clubs ont décidé de proposer des formules spécifiquement pensées pour les personnes désirant s’entrainer dans une optique « santé », souvent vers 40-50 ans. À Metz, par exemple, l’association Kenkyo dispose d’une section de ce type depuis 2020. On ne recherche pas la performance, mais tous les bienfaits autour de la mémoire, la capacité à de faire des efforts, l’équilibre, la coordination, la socialisation et la prévention des chutes.
5. C’est un sport de combat facilement accessible : très répandu et peu cher
Le karaté peut avoir lieu dans n’importe quelle salle, sans revêtement particulier. Nul besoin d’un tatami puisqu’il se pratique debout et qu’on ne risque pas de tomber. Avec 4 900 clubs affiliés à la Fédération Française de Karaté, il est aisé de trouver un endroit où s’entrainer, pour un coût entre 250 € et 300 € par an. Cette adhésion vous permet même de pousser la porte de n’importe quelle école estampillée FFK lors de vacances ou de déplacement. Vous serez accueilli à bras ouverts, c’est l’esprit de ce sport !
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Si vous êtes plutôt digital, il est même possible d’apprendre sur le net. Grâce à Karaté 3G, vous pouvez inviter le professeur à la maison. Idéal quand on commence après 40 ans pour découvrir en quoi consiste ce sport, ou le pratiquer à son rythme de la ceinture blanche à noire.
Pour ce qui est de l’équipement, il est très simple : un bon kimono fera l’affaire. Quelques protections (poitrine pour les femmes, coquille pour les hommes) vous permettront de participer aux combats l’esprit tranquille. Pas besoin de chaussures, on est pieds nus. Comptez 60 € pour du matériel facile d’entretien et qui pourra durer plusieurs années.
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Vous pouvez tout à fait débuter le karaté après 40 ans. Vous développerez votre forme et entretiendrez votre mémoire. L’apprentissage est progressif et bienveillant, car il repose sur la coopération entre pairs. Vous découvrirez « l’esprit » de cet art martial, mélange de valeurs héritées et de méditation, loin des clichés véhiculés par les films de Bruce Lee ! Vous pourrez envisager une pratique durable qui s’adaptera à votre condition physique tout au long de votre vie sans aucune limite d’âge.
Une formation de Karaté dure une vie entière. Gichin Funakoshi
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Sources :
Le karaté, un outil clé pour les Seniors, par la Fédération Française de Karaté.
Entretien avec le docteur Franco Roman, Médecin fédéral de la Fédération française de karaté et arts martiaux affinitaires.
Le code moral du karaté, par le Comité FFK de Loire-Atlantique.
Les passages de grades, par la Fédération Française de Karaté.
Céline Daumesnil, pour e-Writers.
Article rédigé lors du cursus de formation en rédaction web chez FRW.
Article relu par Anne Le Tarnec, tuteur de formation chez FRW.