Plus de 12 millions de personnes dans le monde souffrent aujourd’hui de cécité en raison d’une maladie altérant la cornée, le kératocône. Cette pathologie peut être en partie corrigée lorsqu’elle s’installe. En revanche, à terme, la greffe s’avère être la seule solution pour recouvrer la vue. Des chercheurs ont annoncé en août 2022 avoir mené une étude qui pourrait changer la donne. Découvrons ce qui pourrait être une véritable révolution médicale !
Des traitements qui palliaient uniquement les premiers effets de la maladie
Le kératocône reste un mystère pour la science. Si nous connaissons ses effets sur la cornée, qu’il déforme petit à petit, la cause de son apparition n’a pas encore été identifiée. Seuls plusieurs facteurs aggravants ont été déterminés. Il s’agit par exemple d’un terrain allergique ou du frottement récurrent des yeux. Afin de limiter votre propension à vous frotter les yeux au quotidien, découvrez comment soulager la fatigue visuelle.
Le kératocône est aussi répandu chez les hommes que les femmes. Toutefois, aucun traitement permettant de le soigner n’a pour l’instant été mis au point. À ce jour, seuls des anneaux cornéens ou des lentilles spécifiques sont préconisés pour diminuer l’impact de la maladie sur la vue. Malheureusement, leur efficacité disparaît au fil du temps. L’unique recours reste alors la greffe, dont de rares patients peuvent bénéficier du fait de la longueur des listes d’attente.
Une nouvelle cornée à base de cellules de peau de cochon pour recouvrer la vue
Pourrons-nous trouver une solution pour traiter de manière définitive cette pathologie ? L’espoir est permis. En effet, des chercheurs suédois et iraniens ont dévoilé en août 2022 les résultats d’une étude menée sur 20 sujets malvoyants, dont 14 aveugles. Ceux-ci se sont vu implanter un greffon réalisé à base de cellules de peau de cochon. Pour ce faire, des molécules de collagène présentes sur la peau de l’animal sont prélevées. Celles-ci sont ensuite purifiées et stabilisées pour créer un implant semblable à la cornée humaine.
Cette technique présente deux avantages. La matière première est largement disponible, et l’implantation du greffon se fait sur la cornée du patient. Elle n’a donc pas besoin d’être extraite au préalable. Cette méthode réduit le coût de la chirurgie, qui pourrait de ce fait être pratiquée à grande échelle. En effet, il existe de grosses disparités au niveau mondial. Aujourd’hui, seul 1 patient sur 70 reçoit une greffe. Sur les 20 sujets de l’essai, tous ont recouvré partiellement ou totalement la vue. Aucune problématique n’a par ailleurs été relevée au cours des deux années suivantes.
Si le procédé peut prêter à sourire, les résultats laissent à penser qu’il s’agit d’une piste très sérieuse. Il pourrait en effet constituer une avancée scientifique majeure. Le composant cellulaire est disponible en grande quantité et à bas coût. Il peut également être stocké jusqu’à deux ans. Nous pouvons donc espérer une large diffusion auprès de toutes les personnes qui en auraient besoin à travers le monde. Avant une éventuelle généralisation de cette méthode, vous pouvez dès aujourd’hui soutenir l’Association française du kératocône.
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Flora Mercier, pour e-Writers
Article rédigé lors du cursus de formation en rédaction web chez FRW.
Article relu par Agathe, tutrice de formation chez FRW.
Sources utilisées pour rédiger cet article :
https://www.nature.com/articles/s41587-022-01408-w
https://www.chu-bordeaux.fr/Patient-proches/Maladies-rares/K%C3%A9ratoc%C3%B4ne/