Pour les amoureux des espaces verts, profiter de son jardin et de ses plantes en toute saison est une priorité. Que ce soit pour que les enfants jouent en plein air, ou pour profiter d’un barbecue entre amis ou en famille les soirées d’été, l’agencement et la décoration de l’extérieur peuvent être de vrais casse-têtes. Aménager son jardin et ses massifs fleuris peut parfois intimider, ou au contraire, être sous-estimé. Pourtant, pour passer les beaux jours sur une terrasse entourée de fleurs, il suffit de suivre quelques étapes simples pour bien concevoir son extérieur.

« Avant toute autre chose, la préparation est la clé du succès. » Alexander Graham Bell

1 – Établir un état des lieux du terrain et du sol pour bien aménager son jardin

Avant de commencer à dessiner le jardin et à planifier les travaux sur une feuille de papier ou dans votre bullet journal, il faut observer ce que vous avez à votre disposition. Les caractéristiques importantes à relever sont : la zone de rusticité, l’orientation du terrain et la qualité du sol.

Zone de rusticité

Il s’agit d’une zone géographique déterminée d’après les températures minimales qui y sont enregistrées. Pour savoir dans quelle zone votre jardin est situé, vous pouvez consulter la carte des zones USDA de France. Cette dernière permettra de déterminer très rapidement la rusticité nécessaire (c’est-à-dire la température minimale supportée) pour les plantes et arbustes à planter.

La situation du terrain

À présent, mesurez l’espace à aménager et dessinez un croquis de la surface en notant les mesures à côté. Ce sera plus simple pour garder l’échelle en tête par la suite. Sur tous les plans, il faut indiquer l’orientation. Ce sera une donnée capitale pour le choix des plantes ou le positionnement de la terrasse. Repérez donc les points cardinaux. Si jamais vous avez déjà remarqué que des zones sont très ensoleillées en été, voire brûlantes, ou au contraire, qui sont toujours à l’ombre, c’est le moment de les noter également.

La qualité du sol

Autre élément indispensable à connaître : la qualité du sol. La terre va devenir le lieu de vie de toutes les plantations et sera leur source de nutrition. Planter un arbuste qui vous plaît en ne prenant en considération que l’ensoleillement et pas les caractéristiques de notre terre, vous expose au risque de mauvaise croissance ou même de maladies. Un sol adapté permettra aux massifs de s’épanouir pleinement sans avoir recours à des engrais nocifs. Pour cela, 2 solutions :

  • L’analyse de sol en jardinerie : il suffit d’amener une poignée de votre terre à la jardinerie la plus proche. La plupart font des analyses et donnent les caractéristiques importantes pour les plantes.
  • L’observation des plantes bio-indicatrices : ce sont les plantes qui poussent spontanément – qu’on appelle généralement, et à tort, « mauvaises herbes » – elles sont des indicateurs précieux de la qualité du sol. Il y a un excellent tableau récapitulatif de ces plantes sur le blog du jardinier bio.

2 – Concevoir son extérieur en créant des espaces distincts

Placer les différents espaces selon leur fonction

Le travail préalable effectué a permis de collecter toutes les informations essentielles à l’élaboration d’un aménagement optimal. Il est donc possible à présent d’attribuer une fonction à chaque zone du jardin. Par exemple, l’espace utilitaire ( où vous pourrez étendre le linge, installer l’abri de jardin, etc.) peut se placer dans une zone cachée de l’espace détente, non loin de la porte de service s’il y en a une. La zone potagère sera dans un espace ensoleillé pas trop venté. Quant à cette vue à cacher, pourquoi ne pas la dissimuler derrière un massif d’arbustes s’il y a suffisamment de place, ou simplement fixer une treille avec une plante grimpante s‘il s’agit d’un mur ? Et pour les jeux extérieurs des enfants, il faudra un espace dégagé et de préférence pas trop près de la terrasse et de la maison. Le but ici est de placer les éléments structurels qui ont des impératifs de place. C’est autour d’eux que va venir s’articuler le reste de l’aménagement.

Plantes grimpantes comme brise vue

Une plante grimpante comme brise-vue pour le jardin ! 1 – Le chèvrefeuille, très odorant et facile d’entretien. 2 – La clématite se décline en de très nombreuses couleurs. Crédits photo : detentejardin.com

 

Déterminer les emplacements des massifs et des arbustes

Une fois que ces points sont placés, les massifs de vivaces (pivoine, hellébore, fuchsias, etc.) ou d’arbustes vont se dessiner presque naturellement. En effet, ces derniers vont faire office de « frontières naturelles » entre les espaces, en plus de servir de refuge à la faune environnante. Les allées, si elles ne sont pas indispensables, peuvent être très pratiques pour se promener les pieds au sec entre les différents espaces. D’où l’importance de déterminer en amont le positionnement de vos différentes zones pour garantir un espace extérieur fonctionnel.

3 – Dessiner le plan de plantation

Voici enfin l’étape qui est souvent la plus attendue : le choix des végétaux et leur emplacement. Là encore, le taux d’ensoleillement est une donnée primordiale. Et c’est ici que l’identification des plantes bio-indicatrices joue son rôle. Le temps passé à l’entretien du jardin dépend grandement du choix des essences végétales. Plus vous choisirez des plantes de votre région, moins vous aurez d’entretien à faire et de maladies à traiter. Vous ferez donc des économies de temps et d’argent. En effet, il n’y a rien de plus frustrant que de devoir remplacer un arbuste qui végète, qui est sans cesse malade, et qui, à la fin, meurt malgré vos efforts. Par ailleurs, une plante parfaitement adaptée participe à la préservation de la biodiversité, contrairement à une plante importée d’une autre région. Votre jardin deviendra une partie intégrante des paysages environnants, au lieu de participer au morcellement des territoires. Cette étape permet d’utiliser davantage de créativité.

Exemple concret  Un terrain abrite un grand nombre de coquelicots. En plus d’être très jolis, ils indiquent – d’après le tableau précédemment cité – que la zone est à dominante calcaire et dans une situation plutôt chaude. Un terrain de ce type a un pH basique et non acide. Ici, il est donc contre-indiqué de placer des plantes dites « de terre de bruyère » de style azalée, rhododendron ou érable japonais. Celles-ci préfèrent en effet une terre acide et une situation ombragée. Installer ce type de plante vous imposerait donc des travaux supplémentaires. Et cela ne réglerait pas le problème de l’ensoleillement trop important. Votre plante ne s’épanouirait donc pas.

 

Et voilà, vous avez tout en main pour aménager votre jardin ! Résumons les étapes :

  1. Établir l’état des lieux  (climat, surface, orientation et qualité du sol).
  2. Placer les différentes zones (potager, aire de jeu, espace détente, etc.) selon les impératifs d’exposition et de dimensions de chacune.
  3. Dessiner le plan de plantation des massifs.

Grâce à ces points souvent méconnus, aménager son jardin en prenant soin de son environnement est à la portée de tous. Alors, prêt à vous lancer et à chausser les bottes ? N’hésitez pas à partager et à commenter cet article s’il vous a plu !

Guenola Ménivard, pour e-Writers
Article rédigé lors du cursus de formation en rédaction web chez FRW.
Article relu par Stéphanie, tutrice de formation chez FRW.