Le saviez-vous ? Des scientifiques ont enfin percé les secrets du renouvellement cellulaire de la queue des lézards ! L’aptitude de ces derniers à régénérer leur cartilage pourrait bien faire avancer la recherche contre l’arthrose. Une nouvelle potentiellement révolutionnaire pour les millions de patients touchés par cette maladie. Alors, concrètement, qu’a-t-on à apprendre de cet animal surprenant ? Ne bougez pas, on vous explique tout !

Le lézard, une petite créature au super-pouvoir

Si le lézard attise la curiosité, c’est parce qu’il détient une particularité rarissime chez les vertébrés : il sait régénérer son cartilage. Une compétence grâce à laquelle sa queue repousse après avoir été coupée. En effet, s’il se sent en danger de mort, le reptile abandonne volontairement cette partie de son corps pour s’enfuir. Cette dernière continue à bouger plusieurs minutes, distrayant ainsi le prédateur. Cette incroyable capacité à se séparer intentionnellement d’un membre est appelée « autotomie ». Si l’animal n’a pas à s’inquiéter de cette perte, c’est parce que son appendice se redéveloppe naturellement plus tard. Un phénomène fascinant sur lequel se sont penchés plusieurs chercheurs. À ce jour, toutefois, aucun d’eux n’avait réussi à en percer les mystères.

En Californie, une nouvelle étude menée à l’université de Keck a permis d’identifier les mécanismes et les types de cellules impliquées. Les experts sont même parvenus à imiter le processus. Ce travail fastidieux pourrait présenter des applications concrètes en médecine régénérative. Pour les nombreux patients atteints d’arthrose, un espoir de guérison se dessine enfin. En effet, à ce jour, il n’existe aucun remède pour freiner l’évolution de cette maladie articulaire. Touchant 10 millions de Français, elle entraîne la destruction de certains cartilages (mains, genoux, hanches…) et des douleurs persistantes.

Vers de nouvelles solutions thérapeutiques contre l’arthrose

L’étonnante capacité du lézard à reconstituer son cartilage constitue une grande source d’intérêt pour les biologistes. Alors, comment parvient-il à cette prouesse ?

Tout d’abord, les investigations génétiques ont montré des modifications dans l’activité de certaines de ses cellules. Celles qui ont particulièrement attiré l’attention des spécialistes sont nommées « fibroblastes » et « septoclastes ». Celles-ci jouent chacune un rôle spécifique, permettant à la queue du tétrapode de repousser :

  • les premières, en fabriquant les tissus ;
  • les secondes, en empêchant leur cicatrisation (« fibrose »).

Mais ce mode de fonctionnement est-il généralisable à d’autres membres que la queue ? Pour tester cela, les chercheurs ont injecté des septoclastes dans les pattes du reptile. Conclusion étonnante : cette implantation a effectivement permis leur régénération ! Autrement dit, la reconstruction du cartilage peut être induite dans des parties du corps qui habituellement ne repoussent pas.

Si ces résultats se révèlent encourageants, les études se poursuivent afin de mieux comprendre les processus moléculaires en jeu. De prochaines analyses ont notamment pour objectif d’examiner l’introduction de septoclastes chez les souris. Elles évalueront ainsi le succès de ces expériences parmi d’autres espèces.

À terme, les scientifiques espèrent réussir à réparer le cartilage humain. Un objectif ambitieux mais prometteur pour toutes les personnes atteintes d’arthrose. Au regard des avancées fulgurantes de la médecine actuelle, comment ne pas se réjouir d’une telle nouvelle ?

➡️ Marre des actus déprimantes ? Faites le plein d’ondes positives en parcourant notre catégorie « bonnes nouvelles » !

Alicia Monnoyeur, pour e-Writers
Article rédigé lors du cursus de formation en rédaction web chez FRW.
Article relu par Périne, tutrice de formation chez FRW.

Sources :

INSERM

Nature Communications

Sciences et avenir