La bioluminescence associée à l‘éclairage urbain serait elle la solution à nos problèmes d’économie d’énergie et de vision nocturne ? Raphaël Dubois (1849-1929), un scientifique oublié, invente la lampe vivante avec des bactéries d’origine aquatique. Il l’utilise pour l’éclairage d’une vaste salle, lors de l’exposition universelle de 1900 à Paris. Aujourd’hui, la société Glowee applique le même procédé, pour des tests lumineux dans la ville de Rambouillet. Comment cela fonctionne-t-il ? Comment l’utiliser dans nos cités ? On vous dit tout !

Bioluminescence et vie sur terre, une origine aquatique

Les bactéries sont à l’origine de la vie. On en trouve dans l’eau, sur terre et même dans notre corps ! Celles auxquelles nous nous intéressons produisent 2 molécules : la Luciférase et la Luciférine. Elles permettent la création d’une lueur bleutée.

Que ce soit dans le milieu aquatique ou bien notre environnement aérien, tous les êtres vivants qui synthétisent de la lumière utilisent ces dernières. C’est ça l’origine de la bioluminescence trouvée par Dubois !

Incroyable, mais vrai, 80 % des entités qui évoluent dans l’élément liquide émettent une clarté pour se nourrir ou survivre : à plus forte raison dans les abysses où l’obscurité est reine. Ceux qui ont vu Némo, de Walt Disney, auront en tête la terrifiante baudroie. Mais c’est aussi le cas de certaines méduses, du plancton et bien d’autres organismes aux allures fantastiques !

Raphael Dubois avait créé un système de lampe, en utilisant les capacités lumineuses des bactéries à l’origine de ces lueurs dans les êtres vivants. Alors, peut on utiliser la bioluminescence de ces derniers pour illuminer une ville la nuit ?

Bioluminescence et éclairage urbain, une réalité proche

L’éclairage que fournit la société Glowee se décline au travers de mobilier urbain divers : plots, bornes, bancs, etc. Ces installations utilisent l’élément liquide dans lequel vivent les bactéries pour fonctionner. Elles produisent une lumière bleutée froide non polluante.

👉D’ailleurs, suivez ce lien pour en apprendre plus sur ce combat contre la pollution lumineuse.

La lumière produit pour le moment moitié moins de puissance qu’un éclairage traditionnel à LED. Elle ne convient donc pas pour illuminer et sécuriser un centre-ville. Par contre, pour les parcs et jardins ainsi que la signalisation, elle semble tout à fait acceptable. Cela paraît une bonne façon d’atteindre un certain niveau de sobriété énergétique.

Rambouillet devient l’agglomération phare pour ce projet écologique. Elle a décidé de donner sa chance à cette jeune entreprise. Les avis des habitants récoltés pourront ainsi servir à l’amélioration de cette idée géniale. Gageons que les villes de demain utiliseront des bactéries pour y voir clair !

Des profondeurs de la mer nous viennent la bioluminescence. La société Glowee prend son essor en cette période de lutte contre la pollution lumineuse et d’économie d’énergie. Elle promet un avenir brillant et écologique à nos cités. Si ça, ce n’est pas une bonne nouvelle !

Aurélien Perret pour e-Writers

Article rédigé lors du cursus de formation rédaction Web chez FRW.

Article relu par Charlotte, tutrice de formation chez FRW.

Sources :

Thèse de doctorat en Arts plastiques et science de l’art de Nadia Coliac : Lumière vivante : théorie et pratique de la bioluminescence d’après Raphaël Dubois.

Le site internet de la société Glowee.

Article de France culture.

Photographie : Leonid Danilov.