Bonne nouvelle ! L’UNESCO a intégré le boléro à son patrimoine culturel immatériel de l’humanité à l’occasion de sa session de 2023 à Kasane au Botswana, afin d’en promouvoir la sauvegarde et la transmission. Si l’on connaît le chef d’œuvre de Maurice Ravel du même nom, il s’agit cependant ici du genre musical d’Amérique latine. Celui-ci est dansant, au rythme lent et d’un style calme et sentimental, né à Santiago de Cuba à la fin du XIXème siècle, importé par les colons espagnols. Il est également répandu au Mexique.

Le boléro : émotions et poésie urbaine en chanson

Musique enracinée en Amérique du Sud, à Cuba et au Mexique, le boléro est issu d‘un véritable mélange de cultures. Il combine :

  • la langue poétique européenne ;
  • les rythmes africains ;
  • et les sentiments des peuples d’Amérique latine.

Né à Santiago de Cuba à la fin du XIXème siècle avec la chanson Tristeza de Pepe Sanchez, il gagne ensuite le pays voisin, le Mexique. Il fait pleinement partie de la culture de ces sociétés, où on le retrouve particulièrement en zones urbaines. Cette musique caractéristique touche le cœur et éveille des émotions chez les touristes qui visitent la Havane ou Mexico. Auriez-vous envie de la découvrir lors d’un voyage ?

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Vous connaissez sûrement la mélodie suave et entraînante de Besame mucho, boléro célèbre dans le monde entier écrit par la Mexicaine Consuelo Velasquez en 1932. Fort de son succès, il a ensuite été repris par de nombreux artistes, tels que Nat King Cole, Frank Sinatra, les Beatles et Cesária Évora.

Quelques autres boléros connus :

  • Quizás, quizás, quizás ;
  • Piensa en mí ;
  • Historia de un amor ;
  • Lágrimas negras ;
  • Veinte años.

Un symbole culturel à sauvegarder et à transmettre

Le patrimoine s’exprime notamment à travers la musique, qui est un marqueur d’identité et de culture d’un pays. Afin de promouvoir ce genre musical, un festival des boléros d’or est organisé à Cuba depuis 1987. Cela permet de le mettre en valeur, de le faire perdurer et d’en assurer la transmission.

Les nouvelles générations ne sont pas en reste. En effet, le succès du Buena Vista Social Club a porté la renommée d’un classique du genre : Dos gardenias, ode à l’amour et au désamour, chanté par Ibrahim Ferrer.

Ce chant se transmet oralement et par l’imitation au sein des familles. Ses paroles font référence à la vie quotidienne, principalement aux sentiments. Il peut être donné en guise de sérénade.

Cuba et le Mexique ont présenté ensemble leur candidature à l’UNESCO, et cette musique est marquée par la tradition de ces deux pays. Cette reconnaissance officielle la remet au goût du jour.

En somme, cette inscription au patrimoine culturel mondial est une invitation à (re)découvrir et savourer une musique touchante, empreinte de douceur et de sensibilité ! Il s’y déploie l’identité et l’âme de l’Amérique latine et rejoint chacun de par le monde avec ses paroles teintées d’amour. De quoi éclairer votre journée !

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Christine Cordier, pour e-Writers.
Article rédigé lors du cursus de formation en rédaction web chez FRW.
Article relu par Nicolas, tuteur de formation chez FRW.

Sources :