Dans les années 90, l’invasion du plastique, simple et léger, la condamne à disparaitre. Nous observons depuis plusieurs années la confirmation de son retour : la consigne de bouteille n’a pas dit son dernier mot, en particulier face au recyclage. Le rapport du GIEC nous alarme sur les conséquences néfastes sur l’environnement de notre surconsommation. Le réemploi s’affirme comme une solution pour limiter les emballages à usage unique. Découvrez la renaissance de la consigne et ses nombreux atouts.
La consigne de bouteille : la renaissance d’un concept ancien
Faisons un retour rapide dans le passé. Une loi rend obligatoire, en 1938, la consignation des bouteilles d’eaux gazeuses en France par les brasseries. C’est le début de sa généralisation. Après les Trente Glorieuses, le plastique prend une place de plus en plus importante au sein des emballages en tout genre. Le réemploi disparait progressivement au profit de ces contenants plus pratiques, plus légers, moins chers à fabriquer, plus compacts et plus résistants.
Cette solution réductrice devient un véritable problème écologique. Plus de 89 milliards de bouteilles d’eau en plastique sont vendues chaque année dans le monde. Ce courant du tout jetable et de l’usage unique engendre des tonnes de déchets !
La consigne revient sur le devant de la scène depuis plusieurs années. La tendance se confirme avec la loi AGEC (Anti-Gaspillage pour une Économie Circulaire ). Elle fixe comme objectif de réduire de 50 % le nombre de contenants issus de produits pétroliers d’ici à 2030. Même si la solution de réemploi reste évoquée de façon mesurée, elle a le mérite de la remettre au centre des discussions.
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Le réemploi des bouteilles : des avantages indéniables
Rappelons le fonctionnement de la consigne : elle consiste à payer une petite somme d’argent pour le contenant. Nous récupérons le montant lorsque nous ramenons l’emballage. Nous parlons ici d’un simple emprunt, qui permet de diminuer d’environ 20 % le coût du produit. Des pays, comme l’Allemagne, restent de fervents défenseurs de ce type d’usage (40 % de leurs boissons). En France, c’est en Alsace-Lorraine que la tradition se perpétue.
Les avantages de la consigne sont nombreux :
- Écologique : un contenant en verre se réutilise près de 50 fois. Cela limite l’extraction des ressources nécessaires à sa fabrication.
- Durable : les déchets diminuent fortement.
- Éthique : elle incite à consommer local.
- Économique : la filière joue un rôle social en créant des emplois pour des personnes en réinsertion.
Elle ne se substitue pas au recyclage, mais se positionne comme une solution complémentaire. La part la plus importante de dépense d’énergie et de matières premières se concentre lors de la production. La réutilisation rationalise ainsi au maximum les ressources. Elle diminue de 79 % l’émission de gaz à effet de serre, comparé à une bouteille jetée, sans recyclage.
Que ce soit chez les professionnels ou à titre personnel, la consigne de bouteille connait un nouveau souffle : 9 Français sur 10 sont favorables à son retour. De nombreuses initiatives émergent un peu partout en France :
- l’association Bout’ à Bout’ en Pays de Loire ;
- l’association Écoscience Provence en Provence-Alpes-Côte d’Azur ;
- la start-up Luz Environnement en Gironde.
Responsabilisons-nous et portons cette solution aux avantages indéniables !
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Sébastien HAMEON, pour e-Writers.
Article rédigé lors du cursus de formation en rédaction web chez FRW.
Article relu par Anne, tutrice de formation chez FRW.
Sources :
Sondage, Ipsos
