Nous sommes en 2023, et il n’existe désormais plus un seul parlement au monde auquel ne siège aucune femme. Bien qu’il y ait de quoi se réjouir, cette victoire tardive a une saveur douce-amère. Car si les femmes parlementaires n’ont jamais été aussi nombreuses qu’aujourd’hui, c’est principalement dû à des outils législatifs efficaces. C’est parti pour un état des lieux de l’égalité des sexes en politique !

La représentativité des femmes parlementaires au plus haut niveau

Reprenons les bases. Pourquoi est-ce important d’atteindre la parité en politique, et notamment dans les parlements ? Les membres de cette assemblée ont deux fonctions : faire et défaire les lois. Il n’est donc pas acceptable qu’une partie de la population soit éloignée de ce pouvoir décisionnel. Une démocratie qui ne représente pas pleinement la société est bancale.

Heureusement, l’Union interparlementaire (UIP) observe de nettes avancées en matière de représentativité dans la vie politique. Suite aux élections de 47 pays en 2022, le nombre de femmes dans les parlements mondiaux a augmenté de 2,3 points et s’établit à 25,8 %. Même si de sérieux progrès restent à faire, il est important de rappeler que seulement 11 % des parlementaires nationaux étaient des femmes en 1995.

Aujourd’hui, elles sont présentes dans toutes les chambres basses du monde. En effet, deux institutions du Pacifique ne comportaient que des hommes avant 2022 : celles de la Papouasie-Nouvelle-Guinée et du Vanuatu. Ce partage du pouvoir législatif, traditionnellement considéré comme masculin, est un encouragement pour toutes les femmes à entrer massivement en politique.

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L’informatique est aussi un bon exemple de milieu inégalitaire.

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Les quotas sexués, un levier pour atteindre la parité en politique

Lors des élections, les politiciennes se heurtent à un solide plafond de verre. Entre les inégalités de financement des campagnes électorales, les biais cognitifs et les violences sexistes, l’espace politique est particulièrement discriminatoire pour l’ensemble des citoyennes.

C’est pour cela que les quotas sont des outils législatifs importants pour atteindre la parité dans les lieux de décision. Et ça marche : à 30,9 % contre 21,2 %, l’UIP observe que la proportion de femmes élues est bien au-dessus de la moyenne mondiale pour les institutions ayant adopté de tels dispositifs.

Pour le moment, six pays comptent 50 % ou plus de femmes parlementaires :

  • le Rwanda, 61 % ;
  • Cuba, 53 % ;
  • le Nicaragua, 52 % ;
  • le Mexique, 50 % ;
  • la Nouvelle-Zélande, 50 % ;
  • les Émirats arabes unis, 50 %.

L’idée, soutenue par les politologues et les chercheuses féministes, est qu’une meilleure représentation des femmes induit une amélioration de la condition féminine en général. S’il est difficile d’établir formellement un lien de causalité, les résultats semblent aller dans le bon sens.

L’ONU relève par exemple des avancées remarquables en matière d’égalité hommes-femmes aux les Émirats arabes unis. L’Europe quant à elle sauve les meubles, avec 31 % d’élues dans les chambres basses. Néanmoins ce chiffre a stagné entre 2021 et 2022, signe que le combat pour l’inclusion dans les parlements est loin d’être terminé.

Si les femmes restent gravement sous-représentées à l’échelle mondiale, de nets progrès régionaux sont observés. Continuons nos efforts pour atteindre la parité, et créer un monde plus juste et heureux.

En tout cas, nous sommes sur la bonne voie et l’éducation est la clé du changement. D’où l’intérêt de (re)découvrir sur notre site le concept de charge mentale pour transformer la société depuis votre foyer !

Sources :

Tom Collomb, pour e-Writers

Article rédigé lors du cursus de formation en rédaction web chez FRW.

Article relu par Nicolas, tuteur de formation chez FRW.