D’après une enquête réalisée en février 2020 par l’institut Yougov pour le Huffington Post, 83 % des Français se disent favorables à diminuer l’impact environnemental de leur alimentation. Cette dernière est un enjeu majeur pour les prochaines années. Consommer en circuit court et privilégier la vente directe auprès des producteurs permet de préserver la planète et valorise le travail agricole. Et vous ? Êtes-vous prêt à relever le défi ? Découvrez quatre moyens de consommer local pour vous régaler tout en réduisant votre empreinte carbone.

1. Rejoindre le mouvement locavore pour consommer en circuit court

Le terme « locavore » apparaît à l’occasion de la Journée mondiale de l’environnement, organisée en 2005 à San Francisco. C’est la chef cuisinière Jessica Prentice qui l’utilise la première pour signer une tribune dans le San Francisco Chronicle avec deux collègues. Les trois femmes mettent en avant leur conviction : il est essentiel de consommer local et de reprendre le contrôle de son alimentation.

Favoriser les productions locales

Au-delà d’une préférence dans sa manière de consommer, le locavorisme est la revendication d’un nouvel ordre alimentaire. Ses adeptes prônent une consommation de denrées produites à proximité de leur lieu de vie. La règle d’or est de privilégier une alternative locale quand celle-ci existe : ne pas acheter des tomates provenant d’Espagne quand une ferme en produit à 5 km de chez soi ! Ainsi, les locavores soutiennent les producteurs et favorisent la création d’emplois locaux. C’est une manière de soutenir l’économie de sa région et de mettre en valeur le travail agricole.

Réduire son impact environnemental et respecter la biodiversité

La consommation en circuit court a également un impact positif sur l’environnement. En limitant les intermédiaires, les transports de marchandises s’en trouvent eux aussi réduits. De ce fait, les émissions de gaz à effet de serre et le suremballage liés à l’approvisionnement des produits diminuent.

Le respect de la saisonnalité des aliments est aussi un critère essentiel pour les locavores. Il s’agit de consommer des fruits et légumes de saison. Cela permet, d’une part, de diminuer les importations, et d’autre part, de protéger la biodiversité en respectant le cycle naturel des végétaux. En effet, bien qu’elles soient produites en France, les cultures hors saison ont des besoins particuliers : plantation sous serre, utilisation d’engrais ou de pesticides, etc.

💡 À découvrir : permaculture et aquaponie, ces techniques de culture qui font du bien à la planète !

2. Rejoindre une AMAP : Association pour le Maintien d’une Agriculture Paysanne

Au début des années 2000, des crises sanitaires telles que la « maladie de la vache folle » sont l’occasion d’une prise de conscience sur la provenance de nos aliments. C’est dans ce contexte que naissent les premières AMAP.

Les Associations pour le Maintien d’une Agriculture Paysanne fonctionnent sur le principe d’un contrat établi entre un producteur agricole et un groupe de consommateurs :

  • Les deux parties se mettent d’accord sur la quantité et la variété de fruits et légumes cultivés pour une saison (printemps/été ou automne/hiver). Les moyens de production sont eux aussi définis en amont. Cela permet de garantir des produits sains, souvent issus de l’agriculture biologique et sans recours à des engrais chimiques.
  • Le prix du panier de denrées est fixé collaborativement, puis payé à l’avance par les membres de l’AMAP. L’objectif est d’assurer un revenu décent au maraîcher et un tarif abordable au consommateur.
  • L’association définit ensuite le lieu et l’horaire de la distribution des colis. L’acheteur s’engage à venir chercher son panier et le vendeur à livrer à temps sa production. Ce moment est une occasion de créer du dialogue entre ville et campagne. Les agriculteurs peuvent alors expliquer leur travail directement à ceux qui en bénéficient.

Cette collaboration se fonde sur des principes de solidarité et de transparence autour d’une production à taille humaine, respectueuse de l’environnement et du travail paysan. En 2021, on estime le nombre de ces associations locales à 2 200, réparties sur tout le territoire.

Maraîcher tenant une caisse de légumes.

Agriculteurs et consommateurs membres d’une AMAP conçoivent des paniers de fruits et légumes. Source : Freepik

🔎 Trouvez une AMAP près de chez vous !

3. Acheter des fruits et légumes en direct auprès de producteurs agricoles

Acheter directement sa viande, son fromage ou ses légumes chez un producteur peut être l’occasion d’une balade en famille à la campagne !

Le ministère de l’Agriculture définit la vente directe :

« Est considéré comme circuit court un mode de commercialisation des produits agricoles qui s’exerce soit par la vente directe du producteur au consommateur, soit par la vente indirecte, à condition qu’il n’y ait qu’un seul intermédiaire entre l’exploitant et le consommateur. »

S’approvisionner à la source

De nombreuses exploitations offrent un point de vente sur place. C’est la forme ultime de vente en circuit court ! En plus de supprimer les intermédiaires, c’est l’occasion de visiter les lieux et de pouvoir constater de ses propres yeux la manière dont les animaux sont élevés et les champs cultivés.

Plus ludique encore, certains proposent des sessions cueillettes ! Muni de votre panier, vous êtes invité à parcourir les champs et ramasser votre propre consommation que vous payerez à l’issue de la promenade.

Retrouver des produits authentiques près de chez soi

Les producteurs investissent aussi le paysage urbain. Ils sont de plus en plus nombreux à ouvrir des magasins en ville ou en périphérie d’agglomération. Le principe reste identique à celui des points de vente sur exploitation. Les agriculteurs gèrent leur stock et fixent leur prix. La législation garantit au minimum 70 % de denrées issues du travail du vendeur. Les 30 % restants permettent de diversifier la marchandise présentée.

Toutefois, il n’est pas toujours nécessaire de parcourir des kilomètres pour acheter ses produits en circuit court. Les marchés traditionnels accueillent les agriculteurs. Cependant, il est parfois compliqué de faire la différence entre un revendeur et l’exploitant qui commercialise sa propre production. L’INRAE (Institut National de Recherche pour l’Agriculture, l’Alimentation et l’Environnement) a créé un label pour éclairer le consommateur. L’étiquette « Ici.C.Local » assure une provenance directe du champ à l’étal.

Un étal de fruits et légumes sur un marché.

Le marché est le premier lieu de rencontre entre producteurs et clients. Source : Freepik

🔎 Retrouvez les producteurs qui proposent la vente directe dans votre région !

4. Commander en ligne sur un drive fermier

Vous ne trouvez pas le temps de vous rendre dans une exploitation, mais vous désirez consommer autrement ? Les drives fermiers vous permettent de faire vos courses tranquillement chez vous. Vous pouvez ensuite les faire livrer directement à votre domicile ou dans un point de collecte.

Les plateformes de e-commerce offrent une vitrine et une visibilité de choix à nos petits producteurs. Leur objectif est de les mettre en relation avec les consommateurs. Elles créent l’opportunité, pour les exploitants, de présenter et vendre le fruit de leur labeur. Légumes, fruits, viande, miel ou œufs, sites généralistes ou spécialisés, l’offre est complète sur le Web !

Découvrir les produits du terroir sur la Toile

Pour s’adapter au mode de vie des actifs, les agriculteurs ont repris les codes du drive initié par les grandes enseignes de supermarché. Les articles sont présentés sur le site web de l’exploitation. Il ne reste plus à l’internaute qu’à faire son choix, remplir son panier et payer sa commande en ligne.

Le mode de livraison du panier diffère selon la méthode privilégiée par l’exploitant. Certaines fermes organisent une tournée de livraisons et vous assurent la remise de vos produits à l’adresse choisie. D’autres proposent un lieu de rendez-vous et vous remettent votre commande en main propre ou à disposition dans un caisson réfrigéré.

Se connecter à des réseaux de mise en relation

Des réseaux plus importants, comme « Cagette.net » ou encore « La Ruche qui dit oui », centralisent l’offre et proposent aux internautes de passer commande auprès de leurs partenaires ruraux. Il n’est plus nécessaire de naviguer entre plusieurs sites pour faire ses courses, toutes vos emplettes sont disponibles sur une unique plateforme !

 

Vous avez désormais toutes les clés pour consommer en circuit court. Achat direct à la ferme, AMAP ou drive fermier, des solutions existent pour une consommation plus locale. Respectueux de l’environnement et valorisant le travail des producteurs de proximité, le locavorisme est un engagement citoyen.

L’écologie vous intéresse et vous souhaitez aller plus loin dans la réduction de votre empreinte carbone ? Découvrez également comment rendre votre maison plus écologique ou devenez incollable sur les savons saponifiés à froid !

Clémence Lavandier Goessens, pour e-Writers.
Article rédigé lors du cursus de formation en rédaction web chez FRW.
Article relu par Jade, tutrice de formation chez FRW.

📓 Sources :