Vous avez entendu parler des vortex de déchets plastiques de nos océans. Vous êtes horrifié d’apprendre qu’entre les États-Unis et le Japon, la superficie de ce désastre écologique s’étend sur environ trois fois la surface de la France. Vous ne savez pas comment l’Homme parviendra à enrayer ce problème. Cet article est fait pour vous redonner du baume au cœur. Il présente l’histoire de nos sauveuses : des bactéries qui dévorent le plastique !

 

La découverte des bactéries mangeuses de déchets plastiques

En 2016, une équipe de chercheurs japonais de l’Université de Kyoto a découvert une bactérie capable de dégrader le polyéthylène téréphtalate (PET). Ce plastique est très couramment utilisé. Il permet notamment la confection :

  • des bouteilles en plastique,
  • des cartes de crédit,
  • des fibres textiles des polaires et microfibres,
  • du rembourrage des peluches et des coussins.

À savoir : vous pouvez facilement connaître la nature du plastique qui compose un objet. Pour cela, recherchez son code d’identification SPI (Society of the Plastics Industry) : il s’agit d’un chiffre de 1 à 7 entouré du triangle de recyclage ♻️. Le PET, par exemple, est représenté par le numéro 1.

Les études japonaises ont mis en évidence que la bactérie Ideonella sakaiensis se nourrit de ce plastique. Jusqu’à cette découverte, aucun organisme connu n’était capable d’en casser les chaînes moléculaires. Cette nouvelle bactérie désagrège totalement du PET de basse qualité en six semaines. Cependant, celui hautement cristallisé des bouteilles d’eau est bien plus long à dégrader. Les scientifiques ont donc décidé de poursuivre les analyses sur cette bactérie mangeuse de plastique pour mieux la connaître.

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Vers une planète plus propre…

Une équipe de chercheurs américano-britannique s’est intéressée à cette bactérie pour en comprendre l’évolution. Au cours de leurs expérimentations, les scientifiques ont créé une enzyme encore plus efficace. Les spécialistes, heureux de cette bonne surprise, tentent désormais d’améliorer les performances de ces bactéries dans l’espoir qu’elles pourront être employées dans des procédés industriels de traitement des détritus.

Aleksej Zelezniak et son équipe suédoise évaluent depuis 2021 les caractéristiques des différentes bactéries qui désagrègent les plastiques. Ils ont référencé dans un catalogue plus de 30 000 enzymes uniques capables d’en détruire dix sortes. Depuis, leurs études utilisent les sciences informatiques et biologiques pour coder l’ADN de futures combinaisons encore plus efficaces. Dans un premier temps, le génome des enzymes est analysé. L’intelligence artificielle permet de révéler les mécanismes sous-jacents aux phénomènes moléculaires naturels. Ces avancées sont ensuite exploitées pour modifier les séquences ADN de bactéries ou de levures. Le résultat obtenu est enfin testé en conditions réelles pour le comparer avec les prévisions.

 

Conclusion : la nature est merveilleuse ! Elle est capable d’inventer de nouvelles bactéries pour traiter nos déchets. Quelle belle invitation à participer à la préservation de notre environnement ! Ensemble, nous pourrons limiter les impacts de notre consommation et retrouver un océan propre. Vous ne savez pas encore par où commencer pour agir, suivez le lien pour trouver des idées de gestes écologiques.

 

Delphine R., pour e-writers

Article rédigé lors du cursus de formation en rédaction Web chez FRW.

Article relu par Périne, tutrice de formation chez FRW

 

Sources :

https://www.theguardian.com/environment/2021/dec/14/bugs-across-globe-are-evolving-to-eat-plastic-study-finds

https://journals.asm.org/doi/10.1128/mBio.02155-21

https://zelezniak-lab.github.io/research/?search=%22Aleksej%20Zelezniak%22

https://www.science.org/doi/10.1126/science.aad6359

https://www.greenpeace.fr/quest-ce-que-la-soupe-plastique-de-locean-pacifique/

https://www.europarl.europa.eu/news/fr/headlines/society/20181005STO15110/pollution-marine-donnees-consequences-et-nouvelles-regles-europeennes