En France, certaines agglomérations expérimentent une nouvelle méthode d’entretien des espaces verts : l’écopâturage urbain. Fini le temps des tracteurs-tondeuses, polluants, coûteux et bruyants ! Aujourd’hui, ce sont des herbivores qui s’en occupent. Alors, si vous voyez moutons ou chèvres brouter près de vos bureaux, ne vous inquiétez pas ! Pour les villes qui décident de relever le pari écologique, cette initiative tombe à pic. Partons à la découverte des coulisses de cette révolution verte.

Écopâturage urbain : une alternative écologique qui fait du bien à la santé et à l’environnement

Aux quatre coins de l’Hexagone, les initiatives écologiques se multiplient, et les collectivités sont nombreuses à relever le défi. Certaines d’entre elles ont choisi l’écopâturage, également appelé écopastoralisme. Le concept est simple : remplacer la tonte mécanique par des ruminants. Cette technique ancestrale et naturelle, très répandue dans le monde rural, arrive dans nos paysages urbains. Les animaux sont introduits dans de nouveaux environnements : parcs, universités, hôpitaux ou encore mairies. C’est un moyen ostensible de faire connaître son engagement.

L’utilisation d’ovins ou de caprins est un réel respect de la biodiversité : ils ne dégradent pas les sols et sélectionnent scrupuleusement les espèces qu’ils mangent. À l’inverse, une tondeuse à essence traditionnelle fonctionne au SP 95 et dégage des gaz d’échappement nocifs pour la santé et pour l’environnement.

Alors, convaincu ?

Urbanisme et biodiversité : un terreau fertile pour l’implantation de l’écopâturage en ville

Les Français sont de plus en plus sensibles aux enjeux écologiques : selon une étude parue en 2023, 71 % aspirent à une société qui soutiendrait exclusivement les activités économiques vertueuses pour l’environnement. Les mentalités sont en pleine mutation et depuis quelques années on ose passer à l’action. La justice intervient et des mesures sont votées. On peut citer la loi Labbé (2017) interdisant aux collectivités locales d’utiliser des herbicides dans les lieux publics, obligeant ainsi les communes à trouver des alternatives écoresponsables.

Depuis 2014, des villes pionnières comme Lyon, Grenoble ou Lille ont recours à l’écopastoralisme. La commune de Montpellier a également fait forte impression, car depuis 2016, ce sont des moutons qui entretiennent les dizaines d’hectares de son parc Malbosc. Sur ce modèle, on peut aussi citer le Centre Hospitalier de Poitiers ou encore le campus universitaire de Mulhouse. Les collectivités urbaines se bousculent aux portes des éleveurs français. Face à la demande, des bergers font évoluer leur activité. Par exemple, Ecozoone est une entreprise d’écopâturage moderne qui propose des prestations diverses : tonte, animation et même formation de berger urbain ! Il semblerait que le pastoralisme revienne à la mode et ait encore de beaux jours devant lui !

Alors, pourquoi se priver de cette alternative saine et durable ?

➡️Sur le même sujet : l’article sur les cochons Kunekune utilisés comme désherbant naturel dans les exploitations viticoles.

Juline Nuguet, pour e-Writers

Article rédigé lors du cursus de formation en rédaction web chez FRW.
Article relu par Charlotte, tutrice de formation chez FRW.
Sources :

Etude du Crédoc sur la sensibilisation des français aux enjeux écologiques

Loi Labbé 

Comprendre l’écopâturage 

Ville de Montpellier 

CHU Poitiers 

Université Haute-Alsace