Bonne nouvelle pour la planète ! Laisser gambader des cochons nains dans les vignes pourrait être une alternative aux herbicides. À l’heure où la Terre a besoin d’une sacrée bouffée d’oxygène, ce projet est plus que bienvenu. Qui en est l’initiateur ? Olivier Zebic, un ingénieur agronome, qui a découvert l’efficacité des kunekune dans les vignobles néo-zélandais. En France, l’expérimentation a commencé en 2022, dans le Bordelais, pour se poursuivre en janvier 2023, en Champagne. Après l’arrêt des néonicotinoïdes en début d’année, cette perspective d’un désherbage écologique des vignes est une chance de plus pour l’environnement. Focus sur une expérience insolite !

Un projet écologique prometteur pour la viticulture française

Depuis quelques années, de nombreux viticulteurs tentent de limiter l’usage des herbicides. C’est le constat qu’a fait Olivier Zebic, et le départ de sa réflexion pour trouver une alternative. Mais laquelle ? Les méthodes de désherbage non chimique et les couverts végétaux ont montré leurs limites. Face à cette impasse, cet expert des vignobles innovants est parti à la pêche aux idées. Et il en a trouvé une ! Séduit par le travail de précision des cochons maoris, il a décidé de lancer un projet pilote dans les vignes françaises.

Ce désherbage hors du commun a été expérimenté, pour la première fois, sur les terres du domaine Montgaillard, dans le Bordelais. Avec succès ! Fort sa réussite, Olivier Zebic a voulu renouveler l’aventure. Il a su convaincre Jean-Étienne Bonnaire d’accueillir les kunekune dans son domaine de la côte des Blancs, à Cramant. En reconversion biologique, ce viticulteur cherchait justement une solution pour ses parcelles les plus difficiles à désherber. Si l’expérience des cochons nains se révèle positive, il pourrait les adopter définitivement.

Des kunekune dans les vignes pour un désherbage 100 % écolo

Contrairement aux produits phytosanitaires, grands polluants devant l’Éternel, les cochons maoris préservent la biodiversité. Ils ont aussi de sérieux atouts par rapport aux autres animaux « nettoyeurs » et au désherbage mécanique.

L’écopâturage est en vogue ces dernières années. Nombre d’animaux foulent les terres viticoles : moutons, oies, poules, ânes, etc. Mais aucun ne semble atteindre le niveau d’excellence des cochons nains. Les moutons ne font que « tondre » et les poules gobent surtout les escargots. Les kunekune, eux, arrachent en profondeur les racines pivotantes. Ils ne s’attaquent pas aux jeunes pousses de vigne, ni aux raisins. Pourquoi ? Ils ne peuvent pas lever la tête ! De toute façon, leur préférence va aux chardons, aux mauvaises herbes et aux rhizomes.

Face au travail mécanique, ils remportent aussi la partie haut la main. Les tracteurs enjambeurs et les charrues abîment les racines des vignes et érodent le sol. Et adieu aux vers, garants de la fertilité ! Petits et légers, les kunekune aèrent la terre et ne la tassent pas. Ils ont aussi l’avantage de faire le tour complet du pied de vigne, un travail de précision difficile à réaliser avec un outil. Et cerise sur le gâteau : en mangeant les feuilles tombées au sol en automne, ils élimineraient celles porteuses du mildiou.

 

Suite à l’accord de la COP15 et au plan de sortie du glyphosate engagé par le gouvernement, le changement est en route. Olivier Zebic, fervent défenseur de l’agroécologie, l’a bien compris et fait partie de ceux qui veulent faire bouger les choses. À l’instar des membres du campus innovant Hectar, qui lui ont fait découvrir l’existence des kunekune. Une chance pour les viticulteurs­ ! Ces cochons pourraient leur donner un sérieux coup de groin dans leur transition écologique.

🌏 Découvrez la tortue maraîchère, un projet insolite qui fait du bien à la planète.

Geneviève Lucion, pour e-Writers
Article rédigé lors du cursus de formation en rédaction web chez FRW.
Article relu et corrigé par Océane, tutrice de formation chez FRW.

Sources :