Devenir parent pour la première fois, c’est un changement important dans la vie. On craint de se tromper, d’être un mauvais père ou une mauvaise mère pour ce bébé qui vient de naître. Vous pensez que les autres parents font mieux que vous ? Vous croyez que vos décisions ne sont pas les bonnes ? Tous les parents ont eu ces doutes à la naissance de leur premier enfant et même des suivants quelques fois, c’est normal. Il est possible de vivre une parentalité épanouie dès les premiers jours, en évitant quelques erreurs commises par de nombreux nouveaux parents. Découvrez dans notre article, ce qu’il ne faut surtout pas faire pour vivre une parentalité épanouie.

Devenir parent pour la première fois, erreur n°1 : avoir peur ne pas être à la hauteur

Faites confiance à votre instinct

Après l’excitation de l’annonce de sa première grossesse, vient cette peur. Les futurs parents se demandent s’ils seront à la hauteur, s’ils sauront prendre soin de ce nouvel arrivant qui vient chambouler la vie de couple (ou de célibataire). Comme eux, vous vous posez sans doute ces questions : aurai-je la famille idéale ? Est-ce que tout se passera bien ? Est-ce que mon enfant sera en bonne santé ? Et encore plein d’autres interrogations de toutes sortes. La peur à faible niveau peut être une bonne chose. Accueillez-la et soyez-en conscient(e). En effet, elle empêchera certains comportements risqués pour vous ou votre progéniture. Le mode instinct maternel/paternel est activé automatiquement. Comme une fonction qui vous permettra de protéger votre bout de chou dès ses premiers jours.

Bénéficiez d’un suivi médical de qualité

Là où la peur devient néfaste, c’est quand elle devient trop présente et vous empêche de vivre. Cette période est propice à de nombreuses inquiétudes. Selon le site Naître et grandir, entre 5 % et 15 % des femmes ont des troubles anxieux durant la grossesse. Aujourd’hui, les femmes enceintes sont prises en charge durant tout le parcours de la maternité dès les premiers mois. Alors de ce côté-là, n’ayez crainte, vous aurez un suivi quasi permanent. Les pères aussi peuvent être rassurés. Autrefois laissés pour compte, ils ne sont plus de simples spectateurs. Ils peuvent participer également aux visites, aux préparations à l’accouchement ; eux aussi sont écoutés. Des spécialistes accompagnent les parents dans leurs choix de naissance (à la maternité, en clinique ou à domicile). Des professionnels sont à votre écoute et vous préparent à cette arrivée. Ainsi, le jour J vous saurez quoi faire, comment faire, vous ne serez pas seul(e) et vous serez prêt(e).

Même si quelques fois la peur subsiste jusqu’au terme de la grossesse, rassurez-vous, elle sera balayée dès que vous tiendrez votre bébé dans les bras. En attendant ce moment magique,  pourquoi ne pas vous détendre avec la méditation ?

Erreur n°2 : se comparer aux autres familles et ne pas assumer ses choix

Comment font les autres ?

Après l’étape de l’accouchement, une fois rentrés à la maison, les nouveaux parents ont de plus en plus d’assurance. La famille se construit, prend ses habitudes, les routines se créent avec ce nouveau-né. Chacun s’adapte selon son style de vie, ses croyances, ses convictions… Mais voilà, la copine Trucmuch qui a accouché après vous a déjà retrouvé la ligne, l’enfant de la voisine qui a quelques mois de moins fait déjà ses nuits. La femme de votre collègue allaite et vous, vous donnez le biberon ?

La comparaison entre parents est féroce.  En tant que che(fe) de famille il y aura beaucoup de choix à faire. Arrêter de travailler pour garder votre enfant, solliciter une nounou ou encore le déposer à la crèche. L’inscrire dans une école publique ou un établissement privé ? Opter pour une éducation positive plutôt tendance alors que vous êtes du genre strict ? Vous avez votre avis sur ces sujets, mais cela ne correspond pas à ce que font les autres familles. La vérité c’est que chacun fait à sa manière, comme il peut. Tout comme chaque enfant est unique, chaque papa, chaque maman l’est également. Vous devez faire comme vous le souhaitez, comme vous le pouvez.

Vos choix sont les bons

La famille idéale n’est pas toujours comme on l’avait imaginée. L’herbe n’est pas forcément plus verte ailleurs malgré les apparences. Vous ne devez pas vous en vouloir parce que votre enfant n’est pas comme celui de votre sœur. Ne culpabilisez pas parce que vous n’avez pas le temps de cuisiner de bons plats frais tous les jours comme Jaqueline qui ne travaille peut-être pas autant que vous. Et même si c’est le cas, si vous préférez prendre un peu de temps pour vous et/ou votre conjoint(e) en optant pour le surgelé, il en va de votre équilibre alors c’est ok aussi. Tout le monde n’est pas adepte du batch cooking. Votre enfant vous aime comme vous êtes.

Il est toujours positif de discuter avec les autres familles. Vous pouvez vous en inspirer ou rectifier certaines choses. Mais vous comparer aux autres parents peut amener à remettre vos choix en question alors qu’ils sont sans doute adaptés à votre situation. Le site de Santé publique France 1000-premiersjours répond à toutes vos questions.

Erreur n°3 : devenir un père ou une mère isolé(e) et ne pas demander de l’aide

Les bouleversements

Les changements générés par l’arrivée d’un premier enfant peuvent vite déstabiliser. Gérer toutes ces nouvelles responsabilités peut paraître insurmontable. Prendre soin de ce bébé, ne plus avoir de temps pour soi, la fatigue, ne plus se sentir libre comme auparavant sont autant de facteurs qui mènent à un repli sur soi. La culpabilité de moins bien faire que les autres (voir plus haut), et la honte qui en découle poussent au mutisme.

En parler ne sera pas humiliant mais libérateur. Si les aides existent c’est bien parce qu’il y a ce besoin. Le baby blues et la dépression post-partum, deux pathologies différentes souvent confondues, doivent être prises en charge rapidement. Selon la HAS (Haute Autorité de Santé), la première touche entre 50 et 80 % des femmes qui accouchent. Quant à la seconde, 10 à 20 % des femmes la vivent. Le manque d’appétit, de plaisir dans la parentalité, une grande fatigue morale sont des signes dont vous devez parler à un(e) proche ou un professionnel de santé. Même si ces troubles ne touchent que les femmes, les hommes sont concernés : si vous le constatez chez votre conjointe, discutez-en avec elle, accompagnez-la ou prenez-lui les rendez-vous nécessaires.

Trouver de l’aider

Vous n’êtes pas seul(e) ! Que vous soyez un père surmené par ses nouvelles responsabilités ou une mère qui n’arrive plus à s’occuper de son bébé, parlez-en autour de vous. S’isoler et garder cette souffrance, c’est risquer de s’enfoncer dans une dépression. Les PMI (Centre de protection maternelle et infantile) sauront vous guider vers l’aide dont vous aurez besoin pour aller mieux et retrouver de la joie dans votre vie de famille.

Pour en savoir plus, lisez notre article sur comment traiter le burn-out familial.

Devenir parent pour la première fois, c’est un grand chamboulement physique, mais aussi psychologique. Dans une société qui pousse de plus en plus au dépassement de soi et à l’image idéale, la parentalité n’a pas échappé à cette tendance. Être la mère parfaite et le père fort qui gèrent leur famille comme des chefs d’orchestre est une pression qui pèse sur les nouveaux parents. Derrière l’image de la famille parfaite et confiante, se cachent bien souvent des peurs, des doutes et parfois des larmes. Alors pour résumer tout cela, s’il y a une seule erreur à ne pas commettre pour profiter pleinement de ces instants c’est d’idéaliser la parentalité.

Dominique Glili pour e-writers.
Article rédigé lors du cursus de formation en rédaction web chez FRW.
Article relu par Jade, tutrice de formation chez FRW.

Sources :

https://www.1000-premiers-jours.fr/fr

https://naitreetgrandir.com/fr/grossesse/sante-bien-etre/anxiete-grossesse/