Que peuvent bien avoir en commun le mastodonte Enedis, un cabinet de conseil en gestion de deux salariés ou encore une PME spécialiste de pneumatiques ? Ces organisations sont devenues des entreprises à mission. Depuis la promulgation de la loi Pacte en 2019, la création de ce modèle connaît une croissance à deux chiffres chaque année. Un succès qui s’aligne sur les fortes attentes sociétales et environnementales de la population en plus d’être en adéquation avec la quête de sens au travail. Zoom sur les spécificités de ces organisations qui, au-delà de la recherche de profit financier, veulent également avoir un impact positif.

Qu’est-ce qu’une entreprise à mission ?

D’après le baromètre 2024 de l’Observatoire des Sociétés à Mission, la dynamique autour de l’adoption de ce statut se confirme. Elles sont désormais 1 490 entreprises à s’être engagées dans une démarche responsable, quels que soient leur taille ou leur secteur d’activité. Sociétés cotées en Bourse, start-up ou encore PME, toutes les organisations désireuses de signifier leur engagement en faveur de l’intérêt général peuvent devenir une société à mission. Cela requiert de réaliser un premier travail introspectif pour l’entreprise : définir sa raison d’être. Il en découle la définition d’objectifs. Ces derniers doivent lui permettre de cadrer son activité afin de répondre aux enjeux sociaux et environnementaux qu’elle souhaite adresser. Concrètement, ce sont les engagements de l’entreprise envers elle-même, son écosystème et la société.

Mesurer ses émissions de CO₂, les réduire ou les compenser sont les premiers exemples d’objectifs qui viennent à l’esprit. Cependant, l’impact positif à créer peut concerner d’autres parties prenantes que l’environnement. Sensibiliser le client, dynamiser l’emploi local ou encore promouvoir l’inclusion et l’égalité des chances au sein de l’entreprise sont autant d’exemples d’engagements désormais inscrits dans les statuts d’entreprises à mission. Ces dernières doivent préciser les modalités du suivi de l’exécution des missions puis une vérification est faite par un organisme tiers indépendant.

Notez que la responsabilité sociétale des entreprises (RSE) et le statut de société à mission sont deux démarches à la fois différentes et complémentaires.

Quels sont les avantages à adopter le statut de société à mission ?

Le monde du travail est actuellement traversé par plusieurs phénomènes l’obligeant à se réinventer. La génération Z et les « millennials » rejettent les « bullshit jobs ». Face à la multiplication des reconversions, des « démissions conscientes » ou encore des « quiet quitting », apporter du sens au travail est désormais essentiel. Adopter le statut de société à mission renforce l’attractivité de l’entreprise, fédère les collaborateurs autour d’un projet commun et permet d’améliorer la marque employeur. De plus, la recherche de solutions pour adapter son activité aux enjeux sociétaux et environnementaux crée une émulation chez les équipes. Cela développe également l’innovation au sein de l’entreprise.

Surtout, s’engager dans une telle démarche contraignante et surveillée, c’est affirmer sa conviction de vouloir agir concrètement pour le bien commun. Cette volonté est alors inscrite durablement dans les statuts de l’entreprise et ne pourra pas s’étioler au rythme des changements de direction par exemple !

 

Le boom des entreprises à mission est donc une bonne nouvelle pour toutes les parties prenantes de notre société. Une forte croissance représentative de l’ensemble du marché du travail français avec déjà plus de 905 000 salariés concernés !

Pour ceux ne faisant pas encore partie de ces 1 500 entreprises à mission, découvrez d’autres solutions pour agir à votre échelle ⏩ Les particuliers et les entreprises peuvent s’engager pour préserver les écosystèmes

 

Camille Primard, pour e-Writers

Article rédigé lors du cursus de formation en rédaction web chez FRW.
Article relu par Clémence, tutrice de formation chez FRW.

 

Sources :

Crédits photos : freepik