Bonne nouvelle ! Alors que le monde se remet de la pandémie de covid-19, on assiste à des prises de conscience sociales et environnementales. C’est Paul Polman – ancien PDG d’Unilever – qui l’affirme. Ce dernier, chef d’entreprise « militant pour le climat et l’égalité » a réalisé une étude aux résultats édifiants : près d’un employé sur deux serait prêt à rompre son contrat pour respecter ses valeurs. Après le phénomène du quiet quitting, où les salariés décident de faire le strict minimum, la démission consciente va-t-elle remodeler le monde du travail ?

Avec la démission consciente, les millenials et la génération Z disent non au burn out et aux bullshit jobs !

La démission consciente, ou conscious quitting, pourrait redessiner le marché de l’emploi : de plus en plus d’actifs veulent changer de profession, pour d’autres critères que la rémunération. Ils aspirent à :

  • davantage d’équilibre entre leur carrière et leur vie personnelle ;
  • se sentir plus en accord avec les valeurs de leur employeur ;
  • retrouver du sens dans leur activité, dans un contexte où les burn out explosent.

Avec la crise sanitaire et l’extension du télétravail, beaucoup de salariés ont reconsidéré leur rapport au travail. On voit fleurir des anglicismes pour décrire ces bouleversements :

  • brown out, pour caractériser la perte de motivation face à un poste perçu comme absurde et sans intérêt (bullshit job) ;
  • quiet quitting, ou démission silencieuse, pour qualifier le désinvestissement qui en résulte ;
  • ou encore Big Quit (« Grande Démission »), devant l’ampleur des départs volontaires outre-Atlantique.

Cette dernière prend racine dans une quête de sens, mais aussi dans les considérations éthiques des millenials (1980-1994) et de la « génération Z » (1995-2010). C’est ce qui conduit Polman à parler de la « bombe à retardement » que représente la démission consciente.

➡️Avez-vous déjà sauté le pas de la reconversion ? Partagez votre expérience en commentaire !

Face aux enjeux écologiques, la prise de conscience conduit de nombreux salariés vers la reconversion professionnelle

Au-delà de la quête de sens individuelle, les problématiques environnementales occupent une place croissante dans les préoccupations des actifs. Loin du greenwashing (stratégie marketing pour se donner, faussement, une image écologique), les salariés désirent travailler dans des entreprises durables et responsables.

Chaque rouage en entraîne un autre, et vous pouvez être l’un d’entre eux. (Anne-Fleur Goll, remise de diplôme de HEC, 2022)

Pour avoir un impact positif sur le monde de demain, certains décident de démissionner, quitte à perdre en revenus. D’autres se tournent vers l’entrepreneuriat. L’étude d’Unilever souligne que, pour plus de 70 % des employés interrogés, les engagements pour préserver l’environnement pèsent dans leur choix.

C’est particulièrement palpable chez les jeunes générations, qui se préoccupent de plus en plus du dérèglement climatique. En 2022, les remises de diplômes de deux grandes écoles servent ainsi de tribune à des élèves investis pour l’écologie :

  • À HEC, Anne-Fleur Goll fustige les « missions écocides » et les « voyages d’affaires en avion ».
  • À AgroParisTech, une prise de parole collective appelle à « déserter » des « emplois destructeurs ».

Même si des freins persistent pour ⅔ des personnes interrogées (peur du chômage, besoin d’un salaire stable, crainte du statut de freelance, etc.), la prise de conscience semble bel et bien amorcée !

Et si vous sautiez le pas vous aussi ? Vous envisagez une reconversion, mais vous ne savez pas quelle voie prendre ? On vous aide à y voir plus clair avec la méthode de l’Ikigaï !
N’hésitez pas à partager cet article autour de vous : il se pourrait qu’il sème chez d’autres les graines des valeurs qui vous animent.🌱

Coline JACQUELIN, pour e-Writers.
Article rédigé lors du cursus de formation en rédaction web chez FRW.
Article relu par Charlotte, tutrice de formation chez FRW.

Sources :

GÉRARD, Mathilde. Des étudiants d’AgroParisTech appellent à « déserter » des emplois « destructeurs ». LeMonde.fr [en ligne]. 12/05/2022. Disponible sur : https://www.lemonde.fr/planete/article/2022/05/11/des-etudiants-d-agroparistech-appellent-a-deserter-des-emplois-destructeurs_6125644_3244.html

GOLLA, Mathilde. Le « conscious quitting » ou la démission faute de sens prend de l’ampleur. Les Échos.fr [en ligne]. 25/03/2023. Disponible sur : https://www.lesechos.fr/idees-debats/leadership-management/le-conscious-quitting-ou-la-demission-faute-de-sens-prend-de-lampleur-1919113

POLMAN, Paul. From quiet quitting to conscious quitting. 2023 Net Positive Employee Barometers [en ligne]. Février 2023. Disponible sur : https://www.paulpolman.com/wp-content/uploads/2023/02/MC_Paul-Polman_Net-Positive-Employee-Barometer_Final_web.pdf