« Maman va danser » est né à Berlin en 2022. Le concept est simple. Dans la ville grise, les discothèques ouvrent leurs portes aux mères de famille de 20 h à 23 h. Un phénomène qui cartonne ! Découvrons dans cet article les origines et les raisons de l’engouement pour ces soirées outre-Rhin réservées aux mamans.

Andrea et Anna, les deux mères de famille à l’origine du concept « Maman va danser » à Berlin

« Je considère comme gaspillée toute journée où je n’ai pas dansé. » — Friedrich Nietzsche, philosophe allemand

Tout comme le philosophe allemand Friedrich Nietzche, amoureux de la danse, Andrea et Anna rêvent de faire la fête après l’arrivée de leurs bébés. Les deux jeunes femmes, originaires de Cologne, constatent alors que les boîtes de nuit ne leur sont plus accessibles. Les horaires sont incompatibles avec le quotidien d’un parent et les besoins d’un tout-petit. « Fréquenter un night-club tard dans la nuit, à 1 h du matin, s’avère inaccordable avec une vie familiale », déclarent-elles sur le site web Mama geht tanzen (« Maman va danser » en français).

Elles décident alors de créer des soirées exclusivement féminines. Pour 14 € ou moins selon les événements, les femmes profitent de 3 h sur le dancefloor. Les tubes de pop, indie, reggae, dancehall ou hip-hop s’enchaînent sur la piste. Un moment de bonheur dont elles jouissent à 100% ! Loin des responsabilités maternelles, la joie de danser librement est palpable. Elles chaloupent, ondulent, se balancent et sautillent au rythme de la musique.

Mères célibataires, mères allaitantes ou grand-mères invitées aux célébrations féminines outre-Rhin

« C’était une idée folle sans alcool » retrace Anna dans le quotidien allemand Kölner Stadt-Anzeiger. Les mères de tous âges affluent aux fêtes : mamans solo, adoptives, en couple, célibataires, allaitantes et même mamies, patientent jusqu’à l’ouverture des portes. Leurs tickets à la main ou sur leur téléphone portable, c’est la sortie qu’elles attendent avec empressement. L’inclusivité et la diversité sont deux marqueurs importants de ces soirées. Les conventions sociales tombent. L’organisation des réjouissances permet à toutes de s’amuser sans chichis.

Des cocktails et boissons rafraîchissantes non alcoolisées sont disponibles. L’accueil n’impose aucun code vestimentaire. Tenue de soirée ou de tous les jours, maquillage ou visage au naturel, elles sont libres d’être, tout simplement. Un sentiment confirmé par l’absence des hommes. « C’est bien de pouvoir faire la fête sans se sentir observée ou gênée », explique une invitée dans un reportage de France Info. Un seul mot d’ordre : effectuer le plein de pensées positives et profiter à fond d’un instant d’indépendance retrouvée.

Forte de son succès, l’initiative « Maman va danser » à Berlin s’est étendue à 70 autres villes germaniques, comme Wuppertal, Leverkusen, Münster ou Düsseldorf. Une bonne nouvelle ! Cerise sur le gâteau : une enquête australienne révèle que la danse est l’une des meilleures thérapies contre la dépression. Se trémousser au son de sa chanson préférée permet de libérer l’estime de soi, de se vider la tête et de doper sa bonne humeur ! Un coup de mou au moral ? Mettez votre chanson préférée et dites-nous en commentaires si la magie du lâcher-prise a opéré !

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Krystel Elisé, pour eWriters.

Article rédigé lors du cursus de formation en rédaction web chez FRW.

Article relu par Nicolas Lafarge, tuteur de formation chez FRW.

Sources :

Mama ghet tanzen

Article de Kölner Stadt-Anzeiger : „Mama geht tanzen“ – Partyreihe fur Mutter kommt nach Koln

Article et vidéo de France Info : « En Allemagne, des soirées réservées aux jeunes mamans rencontrent un franc succès »

Étude australienne : Effect of exercise for depression: systematic review and network meta-analysis of randomised controlled trials