Dans le Var, on a la mer, du pastis, et… des lamas ! Et on ne parle pas de la bête hautaine qui crache quand une tête ne lui revient pas, non. Mais de lamas en blouse blanche… Depuis que Benjamin Leroy-Blanc a quitté le trading pour implanter Var Lamas dans la commune de Six-Fours-les-Plages, chacun peut bénéficier de ses compétences en médiation animale. Mais pourquoi avoir choisi ce camélidé qui, convenons-en, est moins facile à tenir sur ses genoux qu’un lapin ou un chat ? Pour le savoir, suivez le guide !
Zoothérapie, médiation animale : de quoi parle-t-on au juste ?
Nous sommes en 1796. Effaré par les conditions de soins des malades mentaux, William Tuke crée son institut. Il a l’idée de confier des lapins et des volailles à ses pensionnaires pour augmenter leur bien-être. Responsabilisés, les patients s’apaisent, s’occupent avec joie de leur bête, et regagnent en qualité de vie.
Depuis, la pratique s’est généralisée. Même s’il n’existe pas encore de cadre strict pour cette profession, de plus en plus d’écoles fleurissent et zoothérapeute est en passe de devenir un métier à part entière.
Imaginez… Nous sommes dans un EHPAD ou une unité psychiatrique. Lapins duveteux, chats sociables, chiens affectueux sont présentés aux pensionnaires qui les câlinent, les brossent. Un lien se crée. Chacun communique avec la bête et prend à témoin les autres. Les angoisses se dissipent, l’agitation se tait. Les sens, stimulés par la caresse, réactivent des zones de la mémoire. Tristesse, solitude, frustration, stress : tout s’estompe dans la chaleur de l’échange.
Et la même scène peut avoir lieu avec des gens atteints de handicap, des personnes déprimées, ou dans un service d’hôpital où les patients subissent les conséquences de traitements lourds.
Le lama, médiateur idéal : c’est Benjamin qui le dit !
Ses bêtes sont pourtant assez impressionnantes, avec leurs incisives bien visibles, leurs 140 kilos en moyenne et leur hauteur d’un mètre au garrot. Benjamin en a sélectionné 12, sur la petite cinquantaine que compte son élevage, pour son activité de médiation animale dont il est un précurseur en région PACA.
En effet, la placidité du lama, ses mouvements tranquilles, sont autant d’atouts pour cette forme de thérapie. Au contact des personnes fragilisées par le handicap, l’âge ou la pathologie, il fait preuve de beaucoup de patience, quel que soit son caractère au départ. Toutes les bêtes avec lesquelles Benjamin pratique la médiation prêtent volontiers leurs longs cous aux enlacements de celles et ceux qui les approchent.
Rassurés par cette grosse bestiole aux allures de doudou, les malades ou les seniors lâchent prise, fourrent leur tête dans le pelage épais et se laissent bercer par le « humming », ce drôle de son qu’émet le lama. Même son odeur est réconfortante : contrairement au mouton, il ne produit pas de suint. En somme, il a tout pour plaire.
En zoothérapie, l’animal n’est pas un simple outil, mais participe à une forme de relation triangulaire qui s’établit entre lui, le patient, et l’accompagnateur. Et à voir la page Facebook de Jules, la star de l’élevage, ce rôle lui convient à merveille.
🦙 Et si la cause animale vous touche, un conseil : lisez cet article et engagez-vous !
Sources
https://www.cairn.info/revue-l-ecole-des-parents-2017-5-page-101.htm
https://www.le-guide-sante.org/actualites/forme-et-bien-etre/zootherapie-bienfaits-mediation-animale
https://camelides.cirad.fr/fr/curieux/lama.html
Anne David, pour e-Writers
Article rédigé lors du cursus de formation en rédaction web chez FRW.
Article relu par Anne, tutrice de formation chez FRW.