Oui, l’agriculture peut rimer avec respect des sols et du vivant ! Une récente étude portée sur des fermes permacoles démontre que nature et permaculture font plutôt bon ménage. Évalués face aux pratiques habituelles, les avantages de cette technique se concentrent sur la préservation des richesses naturelles et la production d’une nourriture saine. Découvrez un aperçu des résultats de cette étude, au sujet de la permaculture, technique qui fait de chaque espace cultivé un écosystème florissant !
Nature et permaculture : respect de l’homme et de la biodiversité !
Avant tout, dressons un petit rappel des principales techniques utilisées en permaculture :
- absence de pesticides et d’engrais chimiques ;
- apport de fumier et de compost pour enrichir la terre ;
- paillage du sol afin de capter l’humidité et éviter l’érosion ;
- plantation de différentes variétés (contrepied à la monoculture) et rotation des espèces ;
- aucun travail du champ de type labour.
Récemment, une étude a été menée par des chercheurs d’universités allemandes et luxembourgeoises. Elle compare des parcelles permacoles à des étendues exploitées en agriculture conventionnelle, sur un périmètre géographique proche. Les scientifiques confrontent leurs constatations sur deux variables : l’activité micro-organique du sol, mais aussi la biodiversité observée dans les zones d’exploitation. Et les résultats sont sans appel !
L’impact sur la biodiversité
L’analyse des échantillons permet d’observer une population trois fois plus importante de vers de terre sur les surfaces écocultivées. Véritable ingénieur des sous-sols, le lombric constitue la clé de voûte d’une terre en bonne santé. En plus d’un monde souterrain foisonnant, les universitaires ont découvert une palette biologique plus complexe dans les zones permacoles : trois fois plus d’oiseaux et d’espèces végétales. Cette richesse favorise la présence des abeilles sauvages, la pollinisation des fleurs et en définitive, la pérennisation de l’espace cultivé.
L’impact sur le sol
Sans grande surprise, le sol en permaculture est de bien meilleure qualité qu’en agriculture conventionnelle. La teneur en humus (substrat formé par la décomposition des végétaux et accéléré par les lombrics) y est plus importante. Cela favorise la rétention des nutriments, propice au bon développement des plantations et à la production d’une nourriture plus saine !
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La permaculture : alternative d’avenir face aux enjeux futurs de l’agriculture !
À travers les résultats obtenus, les chercheurs apportent plusieurs arguments tangibles pour promouvoir la permaculture comme pratique durable face à l’urgence climatique.
En voici deux exemples majeurs :
- Lors des épisodes de sécheresse, la technique du paillage et la teneur élevée en humus améliorent le stockage et le drainage de l’eau pour un besoin d’arrosage faible.
- Face au réchauffement climatique, les surfaces en agriculture raisonnée deviennent de véritables points de fixation de certains gaz à effet de serre. Ainsi, les zones permacoles captent plus de carbone qu’elles n’en rejettent dans l’atmosphère (on parle alors de puits de carbone).
En parallèle des réponses apportées aux problématiques liées au climat, les chercheurs n’oublient pas d’évoquer l’enjeu même de l’agriculture : nourrir la population. D’après les mesures effectuées, le rendement des parcelles en permaculture serait sensiblement équivalent à celui des exploitations classiques.
De plus, pour inciter au développement de cette approche vertueuse, les scientifiques préconisent une refonte du système actuel :
- au niveau éducatif, avec l’intégration de l’agroécologie dans la formation des futurs agriculteurs ;
- au niveau financier, avec l’allocation des subventions existantes sur les pratiques permacoles.
Cette étude invite à repenser nos modes de production et de consommation. Face aux crises écologiques et aux enjeux sociétaux, la permaculture démontre qu’il est possible de subvenir à nos besoins tout en préservant la nature et ses écosystèmes.
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Nicolas Marty, pour e-Writers
Article rédigé lors du cursus de formation en rédaction web chez FRW.
Article relu par Nicolas, tutrice de formation chez FRW.
SOURCES :
Crédits photo : Nicolas Marty.
