L’endométriose est une maladie chronique qui touche plus d’une femme sur 10. Aujourd’hui, on entend davantage parler de cette pathologie souvent invalidante que l’on compare à « un cancer dont on ne meurt pas ». L’endométriose est bénigne, mais pas sans conséquences : douleurs fréquentes, infertilité, traitements hormonaux, chirurgie, etc. En outre, les causes de la maladie sont encore floues, même si les perturbateurs endocriniens sont largement montrés du doigt. Les recherches avancent lentement et l’impact de cette affection sur la vie de milliers de femmes est immense. Heureusement, des solutions « bien-être » existent pour mieux vivre avec une maladie gynécologique. Retrouvez, dans cet article, quelques astuces afin de donner un coup de pouce à votre système immunitaire pour soulager l’endométriose.

1. Bien manger : le remède dans l’assiette pour atténuer les douleurs pelviennes

On entend souvent qu’il faut manger équilibré pour être en bonne santé. Et si cette maxime entêtante trouvait écho dans le soulagement de certaines affections ? L’endométriose, comme beaucoup de maladies chroniques inflammatoires, voit dans l’alimentation des ressources permettant de se sentir mieux sur le long terme. Ce qu’on choisit de mettre dans son assiette a des répercussions sur notre bien-être. Tout le monde a déjà ressenti les effets d’une nutrition inadéquate. Le ventre gonflé, les ballonnements et autres troubles digestifs résultent bien souvent d’une intolérance. Notre corps n’est tout simplement plus adapté à ce que nous mangeons. Cela a pour conséquence de renforcer les inflammations présentes auparavant chez certaines personnes, en réduisant la réponse immunologique. Dans le top 5 des aliments qui accentuent les douleurs chroniques, on retrouve :

  • les produits laitiers ;
  • les sucres raffinés ;
  • l’alcool ;
  • la viande rouge ;
  • le gluten de blé.

Évidemment, il n’est pas nécessaire de supprimer tous ces produits de manière définitive. Mieux vaut essayer de les éliminer un par un, en observant bien ses sensations. Une nourriture inflammatoire pour quelqu’un ne le sera pas toujours pour un autre. Il existe autant de combinaisons qu’il y a de malades de l’endométriose. Parallèlement, privilégiez les comestibles naturels tels que les fruits et légumes, les céréales et oléagineux, etc. À chacun de trouver sa nutrition anti-inflammatoire idéale sans jamais oublier qu’un rééquilibrage alimentaire n’empêche pas de se faire plaisir.

2. Savoir respirer : les bienfaits de la cohérence cardiaque pour soulager l’endométriose

L’endométriose est une maladie chronique qui génère des inflammations plus ou moins fortes. Lors des crises les plus intenses, elles peuvent atteindre un niveau que le corps subit de plein fouet. La gestion de la douleur ne passe pas uniquement par des traitements médicamenteux, qui sont bien souvent très limités concernant leur efficience. Bon nombre de patientes préfèrent aujourd’hui s’orienter vers des pratiques qui misent sur le bien-être physique et psychique. D’ailleurs, de plus en plus de médecins recommandent de s’essayer à la sophrologie ou à la relaxation, par exemple.

La cohérence cardiaque fait partie de ces techniques qui permettent de se détendre rapidement et efficacement. Le principe est simple, il s’agit de synchroniser sa respiration avec son rythme cardiaque pour ressentir un apaisement immédiat. Quelques conseils pour pratiquer :

  • Installez-vous dans un endroit calme, en position assise.
  • Expirez d’abord afin de vider vos poumons et votre ventre de l’air qu’ils contiennent.
  • Inspirez pendant 5 secondes puis soufflez pendant 5 secondes.
  • Répétez l’exercice 6 fois par minute pendant 5 minutes.

Pour celles que le principe même de compter rebute, il existe des applications simples d’utilisation, comme Respire, qui offrent de se laisser guider. Cette respiration profonde est très bénéfique puisqu’elle agit sur le système nerveux autonome pour un effet antistress. Cela permet de déplacer l’attention du cerveau de la douleur vers la fonction cardio-respiratoire. Le corps retrouve alors la sérénité dont il a besoin pour diminuer l’impact des atteintes physiques de l’endométriose.

3. Bouger sans cesse : « Le sport, c’est la santé ! », un adage réaliste pour mieux vivre avec une maladie gynécologique

Lorsqu’on souffre de douleurs chroniques, on a tendance à vouloir rester dans sa zone de confort et c’est normal ! L’activité physique n’est pas synonyme de bien-être pour tout le monde. Pourtant, une pratique régulière et adaptée fait souvent la différence. L’endométriose peut toucher les organes, mais son retentissement est beaucoup plus large. Son effet inflammatoire est aussi redoutable pour les muscles, qu’elle met en tension permanente. Cela crée des contractions qui viennent s’ajouter aux douleurs déjà présentes. Le sport permet de relâcher les tissus musculaires et de redonner une belle mobilité aux organes. Évidemment, nul besoin de courir un marathon par semaine. Les méthodes douces suffisent à entretenir les muscles et à prévenir les inflammations.

Le Pilates et le yoga semblent ainsi adaptés à l’endométriose. Leur travail profond, la pratique d’assouplissements et de la respiration sont un excellent combo pour soulager et parer les tensions créées par la maladie. Évidemment, il est possible de réaliser toutes sortes d’activités physiques, telles que la marche — dont les avantages ne sont plus à prouver — ou la course à pied. Chaque approche sportive est bénéfique tant qu’elle n’est pas douloureuse et qu’on accepte d’écouter ses limites. Une simple séance quotidienne d’étirements de 10 min est souvent suffisante, si le fitness n’est pas vraiment votre tasse de thé. Le mieux étant l’ennemi du bien, soyez en accord avec ce que vous voulez faire et le temps que vous pouvez y consacrer. Le plus important est de se détendre en prenant sa dose d’endorphine journalière ou hebdomadaire pour les plus occupées !

4. Consulter différemment : les médecines alternatives au chevet des affections chroniques

Durant la prise en charge de l’endométriose, la première étape consiste à trouver une médication soulageant les douleurs liées à cette maladie invalidante. Si les traitements hormonaux ou la chirurgie sont presque systématiques, d’autres méthodes apparaissent. Ainsi, la Haute Autorité de Santé recommande de se tourner vers un ostéopathe ou un kinésithérapeute viscérale. Les manipulations réalisées lors de ces séances permettent de rendre leur mobilité aux organes touchés et d’assouplir les adhérences. Elles procurent bien souvent un apaisement immédiat. La nature même de l’endométriose implique qu’il existe autant de formes qu’il y a de patientes affectées. Il est donc primordial de s’écouter et de s’orienter vers les pratiques qui nous font du bien.

De nombreuses thérapies alternatives offrent des bienfaits intéressants pour soulager l’endométriose, en remplacement ou en complément de la médecine conventionnelle :

  • La phytothérapie, littéralement « traitement par les plantes » qui met en avant le pouvoir des végétaux depuis plusieurs siècles. Les infusions et autres décoctions sont ici des alliées efficaces contre les maux du quotidien et les douleurs chroniques.
  • La médecine chinoise, système de santé traditionnel chinois qui considère que le bien-être global dépend de la force vitale. Cela revient à harmoniser le corps et l’esprit.
  • L’acupuncture qui consiste à stimuler des points précis le long de canaux d’énergie appelés « méridiens » selon des méthodes diverses : aiguilles, ventouses, etc.

Il existe encore bien d’autres médecines alternatives qui constituent des remèdes plus ou moins efficaces contre les effets de l’endométriose. Chacun trouvera dans ces différentes pratiques une manière de mieux vivre avec cette pathologie parfois éprouvante.

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5. Savoir s’entourer : les alliés incontournables d’une prise en charge adaptée aux maladies génitales

Ce dernier point est sans doute le plus évident. Pourtant, il n’est pas toujours facile de savoir vers qui se tourner lorsqu’on vit avec l’endométriose. Si le gynécologue et le médecin traitant sont des interlocuteurs privilégiés, il existe d’autres intermédiaires tout aussi importants. L’endométriose est une maladie dont le diagnostic tardif arrive en moyenne 7 ans après le début des symptômes. L’errance médicale fait partie des aspects négatifs très marquants de cette maladie. Bien souvent, elle s’accompagne d’un parcours du combattant pour réaliser les examens requis, dont l’IRM et l’échographie pelvienne sont les plus communs. Dans tous les cas, le patient a besoin d’instaurer une relation de confiance avec les soignants qui deviendront des acteurs majeurs de sa santé.

Savoir s’entourer est donc la clé d’un suivi réussi et permet de réduire l’impact de l’affection sur la vie personnelle et professionnelle. La sage-femme est ainsi une alliée de taille dans la surveillance médicale. Grâce à sa maîtrise de la sphère gynécologique, elle peut apporter des soins ciblés très intéressants dans la gestion de la douleur : rééducation périnéale, électrostimulation, radiofréquence, etc. Le corps est bien évidemment le théâtre de la maladie. Malgré tout, il ne faut pas oublier qu’une partie de l’endométriose se joue dans la tête. L’affection et tout ce qu’elle engendre sont souvent un facteur de stress et de bouleversement dans la vie d’un patient. Ainsi, consulter un psychologue permet généralement de recevoir l’écoute nécessaire au maintien d’une santé mentale saine.

L’endométriose est une maladie complexe qui revêt encore une part de mystère. Il est donc primordial de la traiter dans son ensemble, avec toutes les techniques dont nous disposons aujourd’hui.

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Marie Séveno, pour e-Writers
Article rédigé lors du cursus de formation en rédaction web chez FRW.
Article relu par Élodie, tutrice de formation chez FRW.

Sources :