En 2013, Patrick et Francine Violas décident de changer de carrière et ouvrent une ferme pédagogique près de Chartres. Leur objectif ? Sensibiliser les plus jeunes à la cause animale. L’établissement se développe en 2015 pour devenir ce qu’il est aujourd’hui : la Tanière, un zoo/refuge qui accueille des animaux maltraités ou abandonnés, domestiques comme sauvages, pour leur offrir une vie meilleure. Retour sur une belle histoire de solidarité, d’espoir et d’effort collectif.

La Tanière : un lieu de soins et de vie inédit pour les animaux en France

Patrick et Francine Violas ont débuté ce projet de refuge à deux. Leur intérêt pour la préservation de la faune les a inspirés à créer un lieu où les animaux abandonnés pourront être soignés et protégés, leur offrant ainsi une seconde chance. En 2013, ils ouvrent La Renaissance, une ferme pédagogique qui accueille environ 500 bêtes. Ils sensibilisent les enfants à la cause animale en leur présentant leurs pensionnaires : ce sont des animaux de la ferme ou des compagnons domestiques abandonnés pour la plupart.

C’est en 2015 que le projet prend un tournant qui va façonner la Tanière d’aujourd’hui. L’équipe s’agrandit petit à petit, et des soigneurs et vétérinaires se joignent à Patrick et Francine. De nouvelles espèces dans le besoin sont recueillies : ce sont désormais aussi des animaux de laboratoire ou des victimes de trafic qui passent les portes du refuge. À la fin de l’année 2022, davantage d’espèces sauvages arrivent également après l’adoption d’une loi interdisant l’exploitation des animaux dans les cirques.

Les autorités font de plus en plus appel à ce parc animalier dont l’envergure a doublé, mais dont l’objectif reste inchangé. La Tanière du couple de l’Eure-Et-Loir est une première en France, et le nombre d’animaux sauvés s’élève en 2023 à plus de 3 500. Malheureusement, cette mission indispensable que mène le refuge depuis 2013 n’a pas empêché l’établissement de frôler la fermeture.

Un élan de solidarité pour le futur du zoo/refuge

Le modèle économique de la Tanière repose sur les dons qu’il est possible de faire toute l’année, mais aussi sur les visites et les produits dérivés. Il est important de noter que cet établissement n’est pas à but lucratif. Sauver des centaines d’espèces a un coût, et il n’est pas négligeable. Avec quelque 650 pensionnaires dont les besoins en nourriture et en soins sont un miroir de leur lourd passé, les dépenses quotidiennes de la Tanière sont impressionnantes.

La pandémie de COVID-19 a laissé des séquelles financières que la famille Violas a mis des années à surmonter. En début d’année 2023, leur dette s’élevait à 2,5 millions d’euros. C’est dans un dernier élan d’espoir qu’un appel aux dons a été lancé par les propriétaires, dont la combativité s’inscrit dans la continuité de tout ce qu’ils ont accompli avec leur projet.

La réponse a été au-delà des espérances de l’équipe du refuge. Le vidéaste et influenceur Joyca est allé à la rencontre du couple et en a fait un reportage de sensibilisation accompagné d’un don. Des dizaines de milliers d’internautes ont également répondu présents à l’appel de la Tanière et ont rassemblé la somme qui a permis au zoo/refuge de continuer d’exister.

Après la tempête, le calme s’installe de nouveau timidement à la Tanière. Les dons du grand public ont couvert les pertes financières engendrées par la pandémie, et toute l’équipe du parc animalier est prête à accueillir pensionnaires et visiteurs dans ce havre de paix. Ils sont plus de 3 500 animaux à avoir été sauvés à la Tanière, et cette belle histoire ne prendra pas fin de si tôt !

🐻 Découvrez sur le site officiel de La Tanière comment vous y rendre et comment apporter votre pierre à l’édifice !

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Sarah Essabri, pour e-Writers

Article rédigé lors du cursus de formation en rédaction web chez FRW.

Article relu par Charlotte, tutrice de formation chez FRW.

Source :

La Tanière

Crédit photo : Pixabay